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BAG'SHOW 2005
5ème Edition

Trianon - Paris

Non, vous ne vous êtes pas trompés de site vous êtes bien sur laguitare.com et c'est bien une chronique sur le bag'show, le salon des batteurs et des percussionnistes. Alors pourquoi me direz vous ?
Sans que cela devienne envahissant, il est intéressant de voir ce qui se passe chez nos amis musiciens autres que guitaristes. Elargir notre horizon ne nous fera pas de mal et nous permettra de rencontrer d'autres univers musicaux. Pour cette visite chez nos amis les batteurs, j'étais accompagné de mon fils Thomas (12 ans et 6 ans de batterie) et de son prof de batterie Alexis.

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Félix Sabal Lecco
L'espace salon du Bag'show

Décibels à revendre !!
La première chose que je me suis demandé en mettant un pied (pas deux mais un) dans l'entrée du Trianon où se déroulait la 5ème édition du Bag'Show organisée par la Baguetterie (magasin incontournable pour les batteurs) a été : « mais pourquoi n'ai-je pas décidé de couvrir le salon de la harpe ou de la guimbarde, nom de Dieu !! ». Cette réflexion m'a été suggérée par ce qui étaient jusque là des oreilles qui d'un coup d'un seul se sont vus agressées par je ne sais combien de Giga milliards de décibels... mais où suis-je ? qui sont ces sauvages ? Imaginez une trentaine de batteries avec dessus des gens munis de bâtons, frappant sur des machins ronds avec des peaux tendues dessus !! Pas étonnant de voir presque tout le monde munis de casques ou de bouchons d'oreilles. Il ne m'a pas fallu longtemps pour en faire de même ! Tout allait beaucoup mieux ensuite !!!

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L'espace salon du Bag'show
Félix Sabal Lecco

Toutes les grandes marques étaient représentées avec pour chaque stand au moins une batterie ou des percussions à essayer. Des instruments de rêve qu'il était difficile d'approcher tellement il y avait du monde. Mais heureusement, ce fond sonore quasi constant s'arrêtait comme par magie dès qu'une démo débutait. Les démos, d'une demi heure à peu près, avaient lieu dans la salle du théâtre du Trianon et des grands noms de la batterie se sont succédés tout au long du Bag'show. Là, pas besoin d'être batteur pour apprécier la qualité des performances de chacun des musiciens. Ce fut un vrai régal pour les yeux mais aussi pour les oreilles qui s'étaient réconciliées avec cet instrument rythmique !
Beaucoup de styles étaient représentés ainsi que plusieurs grandes marques de batteries et de cymbales. « Premier, DW, Pearl, Zidjan, etc... La batterie étant un instrument rythmique, il est
difficile d'effectuer une démo en solo instrumental contrairement à un instrument harmonique. Pour cette raison, chaque démo était réalisée en alternance : en solo pur et accompagnée par une bande son ou par un autre instrument, mais ce fut rare.

Alors le grateux, t'en as pensé quoi des batteurs !!
J'ai particulièrement été impressionné par la diversité de jeu qu'un batteur peut exprimer avec son
instrument "non" harmonique. L'utilisation des cymbales et de la double pédale par Pierre Desfray est un exemple a couper le souffle. Certaines batteries peuvent contenir deux fois plus de cymbales que de fûts ! Félix Sabal Lecco quant à lui avait des fûts accordés, il a pu ainsi nous interpréter la Marseillaise ! Etonnant non ?
Le moment le plus marquant a été de voir et d'entendre le sauvage mais excellent Mike Terrana du groupe "Rage". Si un guitariste devait casser autant de cordes en si peu de temps que lui de baguettes, la démo aurait été impossible ! En effet, à 7 reprises Mike Terrana a explosé ses baguettes. Cela ne l'a pas empêché de nous régaler de son talent. La salle était à chaque fois bondée d'un public, baguettes en mains, de tous âges, hommes et femmes. Eh oui, on aurait cru cet instrument réservé aux mâles, eh ben non !!. On a d'ailleurs pu assister, dans la salle d'expo (entre
deux démos), à une représentation de quatre jeunes femmes "Drum de dames", époustouflant !

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La toute jeune génération est là !!
Drum de dames

Cet après-midi rythmé m'a réellement enchanté et je peux vous assurer que je ne raterai pas la prochaine édition, car même si l'expo en elle même ne peut intéresser que les batteurs et percussionnistes amateurs ou pros, les démos quant à elles sont l'idéal pour découvrir et apprécier de grands talents et des magnifiques instruments et ce, que vous soyez guitaristes ou autre musicien ou même pas musicien du tout !

Jacques Carbonneaux

Les démos de Mike Terrana et Pierre Desfary dit "Piwie" par Alexis Damien
C’est en véritable bête féroce que Mike Terrana investi la scène du Trianon. Torse nu tel un gladiateur, le célèbre batteur à la coupe punk rentre sur scène avec une présence incroyable. A peine le temps de s’asseoir que la machine de guerre tire à vue. Accompagné par une bande sonore de style métal progressif, on se retrouve au beau milieu d’une scierie sibérienne, avec des baguettes cassées toutes les 5 min, des bouts de bois volants, et une frappe d’ours qui laissera les peaux de la batterie Premier légèrement détendues.
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Mike Terrana

Le set de la bête est relativement sobre pour l’occasion, malgré un superbe ensemble de cymbales Meinl, montés sur deux niveaux, avec deux énormes chinoises au centre, visiblement pour le spectacle. Le jeu de Terrana est ce matin là d’une précision incroyable, et mélange des rythmes imparables et simples joués avec une conviction démente, avec des mises en place et coordinations toms –grosse caisse absolument hallucinantes de clarté plutôt que d’originalité. La force de Terrana est sans aucun doute sa conviction de jeu, son investissement sincère, qui ne laisse pas indifférent son public, et surtout un sens du groove et du style qu’il pratique hors du commun.
En comparaison, « micky » se situerait entre John Bonham pour la puissance et la clarté rythmique, et Deen Castronovo ou Mike Portnoy pour l’actualité de son jeu.


Piwie, jeune batteur de 24 ans, a séduit le public par son approche résolument amoureuse de la batterie. Abordant des styles aussi divers que le Hard progressif ou le latin, la prestation est maîtrisée et travaillée à l’américaine !

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Piwie

Si au début du show on sent le batteur tendu, il se libère petit à petit pour démontrer au public bouche bée son immense travail de coordination. Il pousse le vice jusqu’à faire un solo sur un ostinato en roulé avec les pieds ! On sent le batteur résolument porté sur la technique, se rapprochant d’un Virgil Donati ou d’un Terry Bozzio dans l’approche de l’instrument. Si on devait effectuer une légère critique , ce serait peut être ce manque de simplicité « rock » et de folie, car à force de préparer des shows ultra préparés, on perd cette folie douce que des batteurs tel Christian Vander donnent à leurs masters Class.

Alexis Damien

http://www.baguetterie.fr/