-corps
en bubinga et table en érable moucheté du plus bel
effet, manche en érable flammé et touches (23 cases)
en ébène avec un arbre de vie en abalone.
Présentation :
-1er coup d'il,belle,agréable. A la prise en main,
elle fait son poids, pas une Les Paul, mais bon poids.Vu les les
essences qui la composent c'est normal et cela ne peut qu'aider
au sustain. Par contre elle n'est pas équilibrée et
a tendance à partir vers l'avant. Je pense que c'est sa forme
particulière qui produit le phénomène. Justement,
cette forme n'est pas spécialement adaptée à
jouer également assis. Personnellement, je préfère
jouer debout, alors pas de problème. La finition est sans
reproche dans son ensemble. Le vernis est très beau et bien
fini et fait ressortir superbement les essences utilisées,
quelques petits détails si l'on y regarde vraiment de près,
mais vraiment de très près.
Groover Impérial s'occupe de l'huile des mécaniques,
qui sont légèrement trop rapprochées à
mon goût, puisque l'on accroche sa voisine quand on s'accorde
et on arrive à désaccorder celle-ci. Le chevalet est
un Schaller 3D6 équipé d'un piézo, et
vu qu'il n'y a pas de vibrato, on peut compter sur une tenue fiable
de l'accord.
Deux P90 Seymourd Duncan équipent la guitare, pour
rappel, se sont de simples-bobinages aux sonorités grassouillettes
qui se retrouvent sur de nombreux modèles Gibson.
Un Toggle-Switch permet de passer sur 3 positions (micro
manche-les 2 ensembles-micro chevalet) le tout géré
par 4 potars (1 volume ,1 tonalité par micro), ce qui permet
de nuancer les couleurs de votre son beaucoup plus efficacement
et indépendamment.
Un dernier potar quant à lui est là pour passer du
mode électrique à celui d'acoustique ou pour faire
un mélange des deux.
Prenons
la belle. Le manche est bien en main, avec un arrondi style Les
Paul Studio. La touche en ébène est très agréable
aux doigts. Sans être ultra rapide, il n'en reste pas moins
facile et les déhanchés, swipping et autres fantaisies
se laissent très bien faire. L'accès aux aigus est
facilité par la découpe façon Les Paul, mais
celle-ci mériterait d'être un peu plus large (mes petits
gros doigts se sont retrouvés un peu coincés).
Aller, on branche (Mésa Dual
Rectif) son clair, micro manche. Le son est clair, rond, chaud,
claquant, dynamique, bien défini et on se laisse vite aller
aux balades, rythmiques et même blues. Les P90 Seymour Duncan
qui équipent la guitare y sont pour beaucoup. Le micro chevalet
est plus aigu et l'on pourra se faire des rythmiques funky sans
problèmes en jouant des potars.
Un
arôme gibsonnien plane dans les fréquences, les crunchs
sont à la fois rocailleux et veloutés. Pour le blues,
le micro manche est fantastique. Des sons chauds, épais,
pleins qui vous emballeront. Enfin si vous intensifiez la saturation
sur l'ampli on croit entendre à s'y méprendre des
humbckers, en plus fin quand même. Il y a un côté
acide dans le son de ces micros, surtout l'aigu que vous ne retrouverez
pas ailleurs (écouté Iggy Pop, son guitariste
joue sur des P90). Ca sonne fort et gras et l'on pourra jouer dans
différents registres, du rock au hard-rock, sans toute fois
toucher le heavy-métal, les simples ne s'y prêtent
pas vraiment (vous pourrez toujours brancher des pédales
de disto).
Repassons en son clair et voyons le
piezzo. Le son acoustique est bien présent, sans être
celui d'une guitare électro-acoustique et vous pourrez jouer
Holiday (Scorpions) ou Nothing Else Matters (Metallica)
ou
. sans changer de guitare. Un peu de chorus, delay, reverb
et le son se magnifie. On se laisse vite prendre au jeu. En saturé
c'est à vous de voir si utilité il y a.
L'AMBRAC est une bonne guitare,
de plus polyvalente et de bonne fabrication, française, il
faut le dire.Vous vous ferez plaisir si vous jouer dans un registre
blues-rock (sauf métal, je le redis) car elle s'y prette
bien et vous le rendra. Sa finition est soignée et originale
par sa forme. Bravo à ce jeune luthier qui mérite
d'être connu. Aller voir son site pour découvrir d'autres
modèles.
Pour plus d'informations : coordonnées
du luthier dans l'annuaire des luthiers
André BIENKO le 21/11/2005
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