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AEL
en concert
avec son quasi symphonic orchestra
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au
Théatre de l'Athanor à Albi
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Première
partie : Grout-Grout |
Seul
avec sa guitare devant le rideau de la scène du théatre
de l'Athanor, Sylvain Grout alias Grout-Grout débute
cette soirée qui s'annonce particulièrement fournie.
A l'inverse d'Aël, Grout-Grout est un calme et nous régale
les oreilles avec ses compositions toutes écrites en anglais.
Musique douce typée folk américain, voix sensuelle,
je ne peux m'empêcher de capter la ressemblance avec la voix
de Sébastien Martel. Fidèle ami et musicien arrangeur
d'Aël, Grout-Grout ne manque pas non plus d'humour et nous apprend
que ses chansons ne veulent rien dire. En effet, il écrit celles
ci en anglais mais purement phonétiquement ! Le résultat
est assez bluffant !
Trente minute
de douceur, de mélodies agréables et des arpèges
tranquilles à la guitare et au banjo pour la dernière
chanson. Le calme avant la tempête...
Retrouvez
Grout/Grout sur http://www.myspace.com/candycrocodile
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Concert
d'Aël |
Le
rideau se lève, et on percoit déjà des notes
d'une guitare résonateur mais non sonorisée. Il ne faut
pas 15 secondes pour apercevoir Aël rentrer du fond de la salle
et rejoindre la scène par l'allée centrale en s'arrêtant
de temps à autre pour faire hurler son résonateur dans
les oreilles des pauvres victimes du public. L'artiste est sur scène,
élégant, droit, pince-sans-rire, le comédien
est déjà en scène et il entame son set par "Kangaroo
Kokomo Blues".
Je tiens ici à ouvrir une parenthèse pour les non initiés
(précédentes chroniques sur l'artiste en bas de page)
car sans ces quelques repères vous risquez de vous poser quelques
questions sur le personnage. Aël est auteur-compositeur, chanteur,
guitariste, "ukuleleiste" et comédien... comique
(6 ans de pratique théatrale). Il est impossible de dissocier
toutes les facettes de ce personnage car c'est un tout, un univers
unique qu'il est l'un des rares à mettre ainsi en scène.
Ces textes sont travaillés pour l'oreille et pour l'esprit.
Certaines de ses chansons sont impossible à chanter sans avoir
pris des cours approfondis de diction ! Pour d'autres textes comme
"L'ambrosiable congrès non caviardé" il vous
faudra vous plonger dans les plus vieux dictionnaires de notre langue
pour en comprendre le sens. Mais attention, rien d'académique
dans tout cela, le seul objectif d'Aël est de nous faire sourire,
rire, passer un moment hors du temps où vous en ressortirez
avec la banane et les larmes aux yeux. L'autre aspect original de
cet OVNI est son jeu de guitare et les instruments qu'il utilise.
A chaque fois que j'assiste à un de ses concerts (car je suis
devenu très vite fan, je l'avoue) j'ai peur pour ses guitares,
il les frappe, utilise sans modération le manche de celles
ci comme vibrato et sollicite les cordes comme personne d'autre. Influencé
par des guitaristes comme Bob Brozman ou Dick Annegarn,
la guitare est capitale pour lui. Ce soir là, c'est une Taylor,
une Takamine, un résonateur et ces deux ukulélés
qu'il a martyrisés sans vergogne. Aël est un amoureux
des guitares mais aussi des ukes. Pour avoir vu beaucoup d'artistes
utiliser un uke soit comme instrument principal (rare) soit comme
instrument d'appoint, Aël s'approprie cet instrument comme il
le fait de sa guitare. Partie intégrante de son spectacle,
le uke que l'on peut apprécier (et c'est rare le modèle
baryton), est manipulé avec une grande dextérité
apportant au personnage une nouvelle touche d'originalité et
une couleur sonore des plus appréciable. Fermons ici cette
longue parenthèse et revenons au spectacle.
"Kangaroo Kokomo Blues", un texte en "franglais"
met le public directement dans le bain, c'est parti pour deux heures
de délire ! Suivent trois chansons de son album : "Si
l'ornithorynque m'était conté", "Thématique
tarabiscotée sur les tétrapodes trentenaires", "L'anthropopitopithéque".
Le titre de ses chansons peut vous mettre sur la voie de ce que cela
peut donner sur scène mais vous n'imaginez même pas ce
dont est capable Aël sur les planches. C'est pour cette raison
que je joins à cet article un clip-vidéo de quelques
extraits du concert afin que vous vous rendiez compte de la valeur
scénique du personnage. |
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Alors,
convaincus ?!
Le rythme infernal de la prestation d'Aël est tempéré
par la présence des amis musiciens de l'artiste qui viennent
à tour de rôle ponctuer cette soirée. Le premier
à monter sur scène est Didier Burlier qui, accompagné
d'Aël au uke baryton, fait sensiblement redescendre l'adrénaline
mais charmera nos oreilles avec un maginifique picking sur sa vieille
Lowden. C'est au tour de notre ami et néanmoins excellent guitariste
Antoine Payen qui interpréte un rag time comme il sait
si bien le faire sur sa 6 cordes Fouquet.
Après cette pause bien méritée, voilà
qu'arrive sur scène le Quasi Symphonic Orchestra composé
de Delphine Salingardes, Virginie Salingardes, Lily, Rozenn Alapetite
et Guillaume Alapetite. Tous amateurs et amis d'Aël, je tiens
à saluer leur prestation qui a été un véritable
sans faute. Il faut préciser que faire les choeurs sur un spectacle
du Sieur Aël n'est pas une mince affaire et chacun d'entre eux
a été à la hauteur avec comme moment particulièrement
réussi l'orchestration des aboiements sur "un chien zadopeter
je veux" !
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Une autre intervention remarquée, celle de Sapphô Marlhiac,
chanteuse et comédienne professionnelle qui en duo avec Aël
interprète avec beaucoup d'humour "Petite ritournelle
philosophico-philosophique". Je dis remarquée car même
si le public ne s'en est pas rendu compte, Sappho a oublié
son texte au moment d'intervenir en solo et c'est à ce moment
que j'ai pu me rendre compte du professionnalisme tant d'Aël
que de Sappho qui ont su se sortir de l'abonimable "trou"
si craint des artistes comme si de rien n'était et avec encore
une fois beaucoup d'humour.
Aël continue son spectacle tantôt seul tantôt accompagné
de ses chorsites ou de Grout/Grout. Toujours en intéraction
avec le public, il n'hésite pas à improviser et à
rebondir aux réactions de celui-ci. Jusqu'au dernier accord
et jusqu'à la dernière note, il ne perd pas un pour
cent de son énergie.
Le concert terminé, le public ressort le sourire aux lèvres
car ces (plus de) deux heures de spectacle ont été tout
simplement un vrai bonheur !
Les prochains concerts d'Aël que je vous invite vivement à
ne pas manquer :
- le mercredi 14 février 2007 à Lespace Jemmapes
Soirée « Chansons hors normes »
116 quai de Jemmapes 75010 Paris, Métro Colonel Fabien ou gare
de l'est
- le mercredi
21 février 2007 à lentrepôt Aël investira
la scène de lentrepôt avec guitares et ukulélés
!Concert à 20 heures 30 Tarif 5 euros, 7 rue Francis-De-Presence
75014 Paris
Jacques
Carbonneaux le 04 Février 2007
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Vu
sur laguitare.com |
- Aël
aux cariatides à Paris, le 23/09/2006 |
- Son album :
"Un chien zadopeter je veux" |
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Son site internet |
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