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Jean-Louis Aubert
Zénith Paris
Le 14 mars 2006

Idéale complicité...

Le Zénith a accueilli pour trois soirs Jean-Louis Aubert. En tournée depuis le 20 février, il parcourt les routes de France jusqu'à l'été pour présenter son nouvel album " Idéal Standard ". Après trente ans de carrière, il reste toujours aussi authentique et en osmose avec son public.

La première partie de ce concert a été assurée par Anis mais des soucis de transports m'ont empêché d'assister à sa prestation …

Ce mardi 14 mars, Jean-Louis Aubert se fait attendre, le public siffle et n'a guère de patience. En arrivant par l'arrière de la salle, il surprend le Zénith complet ce soir là. Tout le long de son chemin pour rejoindre la scène, il chante et sourit tendrement aux personnes individuellement sur une douce ballade. L'ovation est totale. Cette soirée commence sous le signe de la complicité.
Lorsqu'il monte sur scène, l'intro de la " Bombe Humaine " électrise le public. Jean-Louis s'empare de son Epiphone noire pour un son lourd. Pour cette nouvelle tournée, il s'est entouré de Thomas Semence à la guitare, Yohan aux claviers, du fidèle Richard Kolinka à la batterie, et d'une nouvelle venue Viryane Say à la basse. Avec sa basse Fender cette dernière enrichit le set des mélodies fines et distinguées.
Ensemble, ils enchaînent " Parle nous " le single phare du dernier album. Thomas réalise un solo sur sa Gibson Sheraton sans grande originalité mais toujours efficace en ce début de concert. À la guitare, Thomas joue de manière sobre ce qui permet à Jean-Louis de montrer davantage son punch. Il est vrai qu'après trente ans de carrière, Jean-Louis Aubert a gardé la même énergie sur scène tout en affinant sa technique pour notre plus grand plaisir. Tout au long du concert, il offre des solos puissants sans excès. Il n'hésite pas à s'emparer de sa Stratocaster qui teinte les derniers morceaux " Juste une illusion " et " Un autre monde " du concert d'une touche de seventies. La salle a plutôt une quarantaine années en moyenne et connaît tous les refrains.

" Idéal standard " apaise la salle grâce à son riff nonchalant et doux. D'ailleurs, les titres de son dernier opus sont plus tendres et plus personnels, instaurant un climat doux quelque peu romantique.
De son large sourire, il s'avance au bord de la scène en enchaînant les slides sur " Les plages ". On se souvient de ses chansons largement diffusées sur les ondes radiophoniques comme " Le Jour se lève encore " et " Au temps à nouveau ". Jean-Louis bondit aux côtés de son guitariste et la batterie emmène le tout. Le public quant à lui, chante l'entraînant refrain de " Locataire ".
De sa guitare folk il berce le public grâce à " Alter ego " reconnu dès la première mesure. Sous un éclairage intime, le public chante sans peine le premier couplet. L'émotion se mélange à la tendresse du texte : un moment intime.

Les titres de Téléphone électrisent le public, d'ailleurs Jean-Louis Aubert l'a bien compris, il appuie beaucoup son concert sur son passé avec Téléphone. Chaque fois, il propose une version différente notamment sur " New York avec toi" où l'accordéon et la caisse claire se rajoutent à la formation.

Après deux rappels et des ovations totales, le beau et généreux final du concert avec " ça c'est vraiment toi " donne le dernier hommage à ses années Téléphone.
Ce concert de qualité s'appuie beaucoup sur les succès de Téléphone. Il manque une certaine mise en danger musicale mais la sympathie communicative de Jean-Louis et de son groupe nous fait tout oublier.

Emma