Idéale
complicité...
Le Zénith a accueilli pour
trois soirs Jean-Louis Aubert. En tournée depuis le
20 février, il parcourt les routes de France jusqu'à
l'été pour présenter son nouvel album "
Idéal Standard ". Après trente ans de carrière,
il reste toujours aussi authentique et en osmose avec son public.
La première partie de ce concert
a été assurée par Anis mais des soucis de transports
m'ont empêché d'assister à sa prestation
Ce mardi 14 mars, Jean-Louis Aubert
se fait attendre, le public siffle et n'a guère de patience.
En arrivant par l'arrière de la salle, il surprend le Zénith
complet ce soir là. Tout le long de son chemin pour rejoindre
la scène, il chante et sourit tendrement aux personnes individuellement
sur une douce ballade. L'ovation est totale. Cette soirée
commence sous le signe de la complicité.
Lorsqu'il monte sur scène, l'intro de la " Bombe Humaine
" électrise le public. Jean-Louis s'empare de son Epiphone
noire pour un son lourd. Pour cette nouvelle tournée, il
s'est entouré de Thomas Semence à la guitare,
Yohan aux claviers, du fidèle Richard Kolinka
à la batterie, et d'une nouvelle venue Viryane Say
à la basse. Avec sa basse Fender cette dernière enrichit
le set des mélodies fines et distinguées.
Ensemble, ils enchaînent " Parle nous " le single
phare du dernier album. Thomas réalise un solo sur sa Gibson
Sheraton sans grande originalité mais toujours efficace en
ce début de concert. À la guitare, Thomas joue de
manière sobre ce qui permet à Jean-Louis de montrer
davantage son punch. Il est vrai qu'après trente ans de carrière,
Jean-Louis Aubert a gardé la même énergie sur
scène tout en affinant sa technique pour notre plus grand
plaisir. Tout au long du concert, il offre des solos puissants sans
excès. Il n'hésite pas à s'emparer de sa Stratocaster
qui teinte les derniers morceaux " Juste une illusion "
et " Un autre monde " du concert d'une touche de seventies.
La salle a plutôt une quarantaine années en moyenne
et connaît tous les refrains.
"
Idéal standard " apaise la salle grâce à
son riff nonchalant et doux. D'ailleurs, les titres de son dernier
opus sont plus tendres et plus personnels, instaurant un climat
doux quelque peu romantique.
De son large sourire, il s'avance au bord de la scène en
enchaînant les slides sur " Les plages ". On se
souvient de ses chansons largement diffusées sur les ondes
radiophoniques comme " Le Jour se lève encore "
et " Au temps à nouveau ". Jean-Louis bondit aux
côtés de son guitariste et la batterie emmène
le tout. Le public quant à lui, chante l'entraînant
refrain de " Locataire ".
De sa guitare folk il berce le public grâce à "
Alter ego " reconnu dès la première mesure. Sous
un éclairage intime, le public chante sans peine le premier
couplet. L'émotion se mélange à la tendresse
du texte : un moment intime.
Les titres de Téléphone
électrisent le public, d'ailleurs Jean-Louis Aubert l'a bien
compris, il appuie beaucoup son concert sur son passé avec
Téléphone. Chaque fois, il propose une version différente
notamment sur " New York avec toi" où l'accordéon
et la caisse claire se rajoutent à la formation.
Après deux rappels et des ovations
totales, le beau et généreux final du concert avec
" ça c'est vraiment toi " donne le dernier hommage
à ses années Téléphone.
Ce concert de qualité s'appuie beaucoup sur les succès
de Téléphone. Il manque une certaine mise en danger
musicale mais la sympathie communicative de Jean-Louis et de son
groupe nous fait tout oublier.
Emma
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