Rappelons tout d'abord le concept de
ce concert mensuel à l'Archipel : tous les mois les
quatre guitaristes Dominic Cravic, Gilles Finzi, Michel
Haumont et Chris Lancry prendront à leur charge
et ce, chacun leur tour, l'organisation de la scène du concert.
Pour ce premier concert les quatre organisateurs étaient
présents avec pour parrain Georges Moustaki et comme
invité surprise Jean-Félix Lalanne. Ce premier
concert d'une longue série à venir s'est déroulé
dans une ambiance comme on peut l'espérer pour un premier
soir : une salle comble et un public ravi !!
On plante le décor..
L'Archipel qui se trouve au coeur de Paris, boulevard de Strasbourg,
est un petit cinéma de quartier qui fleure bon le vieux Paris.
La salle, d'une capacité de cent vingt personnes est surplombée
par un bar
qui donne aux soirées une convivialité et fait toute
la personnalité et le charme de cette salle.
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Vu du bar
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Le bar
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Comme le dit le propriétaire
du cinéma Pierre
J. DYENS : "...j'ai rarement trouvé une salle de
concert classique où je puisse, après le spectacle, discuter librement,
avec les artistes et les autres spectateurs, en partageant un verre
au bar situé dans la salle même. Bref, vivre l'après-musique..."
Nous avons pu apprécier cette convivialité
avant le concert, à l'entracte et après le concert.
Ce lieu nous a donc complètement séduit, venons en
maintenant au concert.
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Chris Lancry
- Gilles Finzi - Dominic Cravic - Michel Haumont
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Jean-Félix
Lalanne
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Michel Haumont ouvre la soirée
avec "ma guitare" titre de son dernier album et
les trois autres guitaristes le rejoignent, chacun à leur
tour, en interprétant un morceau représentant leur
propre univers musical : new picking pour Michel Haumont
avec son modèle Takamine signature, world jazz-musette pour
Dominic Cravic avec une Martin, ethnic folk pour Gilles
Finzi avec une Guild et Country Blues pour Chris Lancry
sur une Gibson Advanced Jumbo qu'il alternera avec un modèle
Martin D35S. Lorsque Chris Lancry prend le micro, c'est avec beaucoup
d'humour qu'il présente sa chanson "Lightnin’ Hopkins"
en hommage à ce grand Blues man. Cet humour restera présent
tout au long de la soirée et apportera une touche très
conviviale à ce premier opus de "Paris Guitare".
Les quatre compères jouent ensuite ensemble avec l'intervention
de chacun pour des solos improvisés. Il n'y a pas vraiment
de structure précise dans l'organisation de ce concert. C'est
le talent et l'inspiration de chacun d'entre eux qui feront le charme
de cette soirée.
Le concert est en deux actes d'une heure et le premier invité
de la soirée est annoncé par Michel Haumont : Jean-Félix
Lalanne. Pour ma part, ça faisait pas mal de temps que
je n'avais pas entendu ce guitariste virtuose et ce fut un réel
plaisir que de l'entendre jouer à nouveau sur scène.
Les quatre complices reprennent alors leur guitare pour quelques
morceaux avant de rejoindre le public autour d'un verre au bar de
la salle au moment de l'entracte.
La deuxième partie débute comme la première,
chacun présentant sa propre composition. Les guitares interviennent
alors au gré des morceaux parfois en duo, seules ou en quatuor.
Un joli duo plein d'émotion est interprété
par Michel et Dominic avec '"une chanson douce", clin
d'oeil à Henri Salvador que Dominic accompagne actuellement.
Chris Lancry alterne entre Gibson et Martin avec aussi des interventions
au bottleneck délaissant parfois les guitares pour son harmonica
qu'il maîtrise à merveille.
Michel annonce la présence du parrain de Paris Guitare :
Georges Moustaki qui se lève et rend hommage aux quatre
guitaristes. Il ne jouera ni ne chantera ce soir, peut être
une prochaine fois dit-il. Pour le remercier, les quatre six cordes
entament une version très originale du "Métèque".
A part quelques soucis d'accordage à certains moments, on
ressort de ce concert avec un grand sourire et avec la sensation
d'avoir vraiment passé une bonne soirée. Bravo donc
à tous les quatre !
Le mois prochain c'est Michel Haumont qui aura en charge
la scène du concert de Février avec pour invités,
tenez vous bien : Manu Galvin, Solorazaf, Luis
de Aquino et la présence tellement rare en France de
Jacques Stotzem ! A suivre ...
Jacques Carbonneaux
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