Thierry Stremler
s'est installé pour six soirs de suite dans le petit théâtre des
Caves St-Jean, dans le 11e arrondissement de Paris.
Ex-chanteur
du groupe Vercoquin dans les années 90 avec entre autres Seb Martel,
RV Salters, Cyril Avèque et Christophe Minck, Thierry Stremler a
déjà enregistré deux albums, " Tout est relatif "
en 2000 et " Merci pour l'enquête " en 2003. Après
avoir composé pour d'autres - Françoise Hardy, Dave -, joué dans
la comédie musicale " Fantômas revient " et accompagné ses
amis, il revient avec de nouvelles chansons et a souhaité les présenter
au public lors de cette série de petits concerts très intimistes.
Pour la dernière de ces soirées, l'ancien magasin de vins était
comble et quelques malchanceux se sont même vus refuser l'entrée
faute de place suffisante. Il faut dire que le minuscule théâtre
contient exactement 33 sièges !
Ce soir-là, exceptionnellement, une première partie était prévue,
assurée par une jeune chanteuse nommée Hélène Pince, accompagnée
de son guitariste, Julien Cousin. Une voix nasillarde, beaucoup
de minauderie et des textes un peu niais, "Cœur de givre"
ou " La vie comme j'aime ", n'ont pas vraiment conquis les
spectateurs….
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Thierry
Stremler
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Joseph
Chedid
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Après une pause
de quelques minutes, Thierry, grand garçon un peu gauche, entre
en scène et s'installe derrière son piano pour débuter son set par
" La tour de Babel ". Apparemment très décontracté, il brave
la chaleur étouffante qui règne dans la salle et alterne des morceaux
de ses précédents albums et des chansons inédites, avec ou sans
micro. C'est Joseph Chedid, petit frère de -M-, qui l'accompagne
sur une batterie d'enfant, à la basse, à la guitare ou encore au
xylophone. Sa voix aigue dans les chœurs ne laisse planer aucun
doute sur son identité !
A des morceaux relativement doux et calmes comme " Le sexe des
stars " ou " Il est là ", succèdent des titres plus rythmés,
" Djennebou ", " Ma femme est photographe ", voire
carrément yé-yé avec " J'ai pas l'temps ".
Avec son allure
de dandy, Thierry Stremler, pince-sans-rire, chante des textes décalés
dépeignant la société avec une certaine dose d'humour noir, on pense
notamment à " ou tu t'intègres ou elle te désintègre, la société,
la société… ", ou bien à " j'ai revu l'antenne chez mon voisin,
j'ai eu de la peine, c'est humain "…. De l'humour que l'on retrouve
dans son interprétation de " Une proie facile ", lorsque,
avec ses petits airs sadiques, il fait partir son public dans des
éclats de rire. On regrette peut-être l'absence de " Tout ce
qui me vient de toi " ou " La baie de Concarneau ".
Thierry achève sa prestation avec la fameuse " Marguerite
" que le public reconnaît dès les premiers accords et entonne avec
enthousiasme.
En conclusion, Thierry et Jojo nous ont offert un concert simple,
drôle et familial mais peut-être un peu trop court.
Il faut espérer que Thierry, gentiment remercié par son ancienne
maison de disques, trouvera vite un moyen de sortir son nouvel opus.
Marie-Victoire
- le 04/07/06
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