Interview
Dahlia
« Le grand
jeu» a mis en lumière le subtil équilibre entre la mélancolie, la
jubilation et la volupté de Dahlia. Leur univers hautement expressif
s'exporte sans peine à la scène où l'énergie et la mélodie restent
imparables. Après leur concert aux Eurockéennes de Belfort, Guillaume
et Armel du groupe Dahlia se sont prêtés à une petite interview
improvisée...
La scène
Guillaume
: Chaque date est importante pour nous. La scène est un moment privilégié.
Armel : La scène nous est essentielle. Bien sûr, nous apprécions
chaque étape de la création d'un disque aussi bien la composition
des morceaux ou encore l'enregistrement en studio. Mais la scène
reste un moment de liberté fort. On aime aussi le mythe rock'n roll
de la vie sur la route. (rires). Nous faisons des concerts pour
l'interactivité avec le public. Si nous devions arrêter la scène,
on arrêterait tout ! Notre décision serait aussi radicale. Pourtant
au début, la scène nous était angoissante. A présent, c'est un véritable
plaisir d'être sur scène, grâce à l'expérience.
Autocritique
Guillaume
: On essaye toujours de rester dans la spontanéité. Bien entendu,
nous avons conscience de nos défauts. Parfois la structure de nos
chansons ne nous satisfait pas. Souvent nous sommes en train de
chercher des éléments de compositions différents. Bien entendu on
pourrait s'améliorer techniquement. Mais il semble évident que ce
n'est pas un frein pour nous, on ne cherche pas à être meilleurs
sur le plan technique en jouant mieux de la guitare par exemple.
Il est vrai que nous avons encore plein d'autres choses à apprendre.
Armel : Si, il faudrait qu'on réussisse à faire avoir davantage
confiance en notre projet. Tout doit réussir à fonctionner sur un
instinct. Il faut rester dans cette ligne de direction et ne pas
trop se perdre ou s'en éloigner. Il faut toujours suivre notre instinct
si nous voulons faire passer l'émotion. Il est vrai que notre groupe
s'est fait une expérience rapide. Nous avons été révélés au Printemps
de Bourges. Une semaine après on nous proposait de signer un contrat.
Guillaume : En sortant du Printemps de Bourges, nous étions
les lauréats. Cette propulsion était démesurée par rapport à ce
que nous étions. L'exposition médiatique ainsi qu'une proposition
de signature avec un label nous a desservis. Notre expérience à
la scène était courte. Nous ne faisions de la scène que depuis deux
mois seulement. Notre troisième concert était au Printemps de Bourges.
Nous avions seulement composé quatre titres. Nous étions plus qu'un
groupe fragile. Mais on ne regrette rien puisque nous avons la conscience
de la chance que nous avons !
les Eurockéennes
Guillaume : Mon souvenir des Eurockéennes remonte à mon adolescence.
Lorsque j'étais adolescent, je suis venu aux Eurockéennes. L'intérêt
de ce festival est de voir beaucoup de concerts en un week-end.
Tout le panel de ce qui s'est fait dans l'année. Cette année-là,
Sonic Youth, Noir Désir et Black Roses étaient à l'affiche. J'ai
gardé le souvenir des pratiques de drogues qu'on ne voyait pas fréquemment.
Tout le monde fume des pétards à ciel ouvert!
Armel : Mon souvenir des Eurocks diffère de celui de Guillaume,
puisque j'ai travaillé au festival il y a quelques années. J'ai
vu alors les coulisses... Cela fait un peu peur lorsqu'on connaît
les programmateurs (rires). Au bout d'une soixantaine de dates,
c'est une belle réussite que d'être à l'affiche d'un grand festival
européen. C'est une belle étape de jouer aux Eurocks !
Emmanuelle
Libert le 28/08/2006
http://www.eurockeennes.fr/
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