Muse
Du rock psychédélique...
Voilà
plus de douze ans que le trio britannique Muse développe
son rock psychédélique empreint de lyrisme. Avant la sortie française
de leur quatrième album « Black holes and revelations», le groupe
était aux Eurockéennes de Belfort le dimanche 2 juillet. Une prestation
puissante mais calibrée pour conclure l'édition 2006 de ce festival.
Au
fil des albums, Muse a su peaufiner son univers.. Répétitives et
pénétrantes leurs mélodies rock psychédélique enrichies d'effets
au synthé sont présentes depuis leur « Showbiz » en 1999. Cette
fois, avec leur dernier album « Black Holes and Revelations » leur
son psychédélique s'est affirmé. C'est sur un effet de distorsion
surpuissant que l'exubérant Matthew Bellamy et ses deux complices
Dominic Howard à la batterie et Christopher Wolstenholme
à la basse font leur apparition sur la grande scène des Eurockéennes.
Sa guitare argent assortie à son pantalon étincelle dans la nuit.
Il est vrai que cette guitare est tout sauf illusoire. Matthew Bellamy
reste excellent guitariste enchaînant les riffs complexes à une
vitesse impressionnante. Il s'est aussi assagi sur la scène. Conservant
son efficacité à l'instrument, il ne se perd plus en se roulant
à terre comme il l'eut fait sur les tournées précédentes au moindre
solo qu'il assurait... Une chance pour nous de ne plus assister
à ce spectacle ridicule. Là le groupe fait preuve de sobriété à
l'image des groupes de cold wave. Lorsqu'il accompagne seul au piano
sur « Soldier's Poem », son allure et ses intonations vocales rappellent
celles de Freddy Mercury. D'ailleurs, Matthews ne se cache
pas d'être influencé par cette légende musicale. Cette pause dans
le concert montre un Matthew plus profond. Heureusement que les
singles redynamisent le public refroidi par les compositions très
hypnotiques. Ces titres demeurent des tubes pour la jeune génération.
C'est incontestablement, « New Born » qui fait l'unanimité. L'immense
foule de spectateurs acclame sur l'intro au piano diaboliquement
entêtante et vibre sur le long solo instrumental tortueux et modelé
par les effets de la disto. L'effet sur le public se poursuit sur
l'enchaînement des titres comme «Plug in baby », leur dernier single
« Super massive black hole » et « Time is running out » C'est dans
le long solo rageux et surdimensionné que ce concert s'achève «
Map of the problematique » . Ce concert trop calibré manque de contact
avec le public. Bien que la prestation soit de bonne qualité, elle
a manqué d'une bonne dose de complicité avec le public.
Photo de Mathieu
Capaldi
Emmanuelle
Libert le 28/08/2006
http://www.eurockeennes.fr/
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