Au
travers de son troisième album " Vegetal ", Emilie
Simon poursuit les recherches sonores.
Au Furia Sound Festival, elle a donné un concert à
demi teinte...
Des compositions
délicates se mêlent à la recherche sonore. Cette
recherche musicale s'appuie sur la multiplicité des instruments
originaux. Depuis son premier album éponyme, cette jeune
femme a acquis une reconnaissance unanime grâce à ses
victoires de la Musique.
Multi instrumentiste, elle sait aussi bien électriser en
jouant sur sa Stratocaster turquoise qu'adoucir à la flûte
traversière et au piano.
Le violoncelle lie les parties énergiques. Pourtant on regrette
de ne pas avoir entendu le grunge de guitare sur certains morceaux.
Des ambiances tranchées varient de la phase technoïde
de " Rose hybride de thé ". Les moments rock redynamisent
le public un brin jeunot. Dès le début du concert,
le single phare de son dernier album " Fleur de saison "
a instauré un climat rock. Ce single a permis de mettre en
lumière toute l'énergie rock d'Emilie.
Pourtant c'est
dans un morceau arrangé simplement qu'Emilie Simon nous séduit
le plus. Les ondulations vocales emmènent dans son univers
onirique et délicat. L'écriture fine d'Emilie Simon
mérite aussi des arrangements épurés, c'est
le cas d'" Opium ". Au piano, Emilie crée un climat
aérien de cette chanson douce et subtile avec un accompagnement
minimaliste. Malice et émotion sont les clés du charme
cette jeune artiste. Quant à l'énergie rock, elle
se mêle aux ambiances douces, façonnées au piano
et en arpèges de guitare.
La féerie
électro se libère sur " Alicia ", "
Dame de lotus " ainsi que " Sweet blossom ". Elle
multiplie les effets sur sa voix avec dextérité. Sourire
aux lèvres mêlé à sa voix de femme-enfant,
elle nous raconte les déboires sentimentaux d'"Annie".
Emilie Simon
sera en concert tout le mois de juillet. Nous la retrouverons même
à l'Olympia en septembre après un passage au Japon.
Emmanuelle
Libert le 01/08/2006 - Photo de Lionel Pagès
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