Interview
On a pu découvrir
les Hushpuppies avec leur « You're gonna say yeah ! ». Loin
d'être propulsé, ce groupe a connu bien des obstacles avant de pouvoir
être diffusé sur les radios françaises... Difficile de s'imposer
lorsqu'on chante en anglais en France! Rencontre avec deux membres
du groupe Cyrille Sudraud (guitariste) et Guillaume Le
Guen (bassite) après leur concert aux Vieilles Charrues.
Vos compositions
sont assez axées sur la basse...
Guillaume : En fait, nous axons beaucoup nos compositions
sur la basse et la batterie. Même si de nombreux plans sont amenés
par Cyrille à la guitare ou Wilfried à l'orgue, nous
construisons tout sur une base basse / batterie. C'est notre point
de départ, ce qui n'empêche pas que la basse soit très simple..
Cela fait partie de notre manière de composer. Dans nos chansons,
un lead est toujours présent que ce soit à la basse, chant, clavier,
guitare, une partie de batterie. Il faut toujours qu'un guide musical
soit présent et mis en avant. C'est pourquoi il arrive que ce soit
la basse, comme nous jouons à cinq nous composons à cinq. J'ai envie
de jouer des parties de basse intéressantes et de ne pas que suivre
seulement la ligne mélodique.
Cyrille : Pour nous la base basse / batterie fait partie
des fondations de la chanson. Si on veut construire une bonne chanson,
on ne peut pas l'éviter. Cela représente la base de notre son. Lorsque
la section rythmique fonctionne, la chanson fonctionne.
Généralement
on dit que c'est plutôt la base guitare / voix
Cyrille : Nous donnons la même importance la base guitare/
voix que basse/ batterie. Chacun de nous a changé de style de jeu
pour s'adapter aux compositions du groupe. Lorsque Guillaume nous
a rejoints, il ne jouait pas de la basse de cette manière. Avant
les Hushpuppies je ne jouais pas dans ce style là. Alors,
cette option s'impose pour la cohérence. La base rythmique doit
être le centre de tout comme dans le jazz. Ensuite, les mélodies
voix, les guitares à droite, claviers à gauche se rajoutent. La
basse / batterie fait bouger et retenir l'oreille un morceau. Pour
enjoliver la chanson, on met en avant la guitare ou la voix.
Quelles
sont pour vous les difficultés auxquelles un jeune groupe doit faire
face?
Guillaume : En France, nous avons la chance d'avoir le système
des intermittents. Le système du chômage et des assedics marche
relativement bien. Nous ne sommes pas les plus à plaindre financièrement.
La plus grosse difficulté que nous ayons rencontrée est d'être un
groupe francais qui chante en anglais et qui veut assumer cette
différence. C'est difficile puisqu'on se confronte aux quotas radios.
Pourtant les choses commencent à bouger notamment grâce à l'Adami
qui s'occupe de groupes comme Rhesus et nous. Ils nous aident à
faire des festivals. Les mentalités françaises n'ayant pas trop
bien suivi le chemin ont du retard sur le plan international.
Cyrille : Pendant des années, la réussite musicale s'est
basée sur la variété française. Dans les années soixante,
l'adaptation des tubes de rock américain était très variété
comme Johnny Halliday qui rendait les morceaux un peu fades.
En France, dès qu'on est un peu violent dans son son les gens ont
tendance à s'effrayer et à ne pas croire au succès.
Guillaume : Il n'y a pas de place pour la diversité francaise.
Cyrille : En France, on n'aime pas trop le succès dans le
rock on préfère l'image du « beautiful looser ». L'histoire française
pullule de groupes tous aussi bon les uns que les autres, passés
complètement à côté de leurs succès parce que les Français les «
pourrissaient» au lieu d'essayer de les imposer ailleurs. Air,
Phoenix ont beaucoup de succès mais pas en France.
Guillaume : Air et Tahiti 80 ont du succès
en Angleterre et ailleurs. En France, Tahiti 80 commence
seulement à rencontrer un succès c'est quand même leur cinquième
album.
Cyrille : Les ventes françaises du disque de Tahiti 80
sont inférieures aux nôtres, alors que nous sommes inconnus
pour l'instant avec notre premier album. Est-ce que les Francais
ne savent pas reconnaître la qualité ? Tous les autres pays se trompent-ils
? Il faut se poser la question à un moment .
Guillaume : Le système musical français peine à faire confiance
à des groupes qui chantent en anglais. Pourtant, l'anglais se prête
à ce style musical.
Cyrille : Le rock ne se chante qu'en anglais. La langue anglaise
est faite pour les sonorités, la simplicité et le direct qui correspondent
totalement à l'esprit du rock. Le français est une langue poétique
riche et diversifiée.
Guillaume: Nous sommes très fiers d'être français : on le
crie haut et fort lorsqu'on joue à l'étranger. Nous défendons la
culture française. On ne dénigre absolument pas le français.
Cyrille Les Français sont capables de faire aussi bien voir
mieux que les autres. Il n'y a aucun complexe à avoir.
Comme les Belges qui chantent en anglais
Cyrille : Exactement. dEUS, Soulwax, Millionnaire
et d'autres groupes belges réussissent partout et notamment en Belgique.
Les Belges ne posent jamais la question « pourquoi ils chantent
en anglais ? ». Personne ne demande à dEUS « pourquoi vous
ne chantez pas dans votre langue natale». La semaine dernière nous
sommes allés faire des interviews en Allemagne. Aucun journaliste
allemand ne nous a demandé pourquoi nous ne chantions pas en français,
alors que quatre vingt dix neuf pour cent des journalistes français
nous le demandent. Nos idoles musicales chantent en anglais. Nous
avons tous écouté et aimé Jacques Brel mais ce n'est pas un rockeur.
Guillaume Ce n'est pas grave. C'est à nous de faire changer
les choses, bouger les mentalités, ouvrir les yeux...
Cyrille : Malheureusement, les mentalités bougeront de l'extérieur.
A l'image de Air qui sont partis à l'étranger avec leur album puis
sont revenus. La sclérose est si forte qu'on a même une loi. Les
journalistes allemands s'étonnaient d'une loi pour chanter en français
avec des quotas. Cette loi est une erreur puisqu'elle dessert au
contraire la culture du pays. Par rapport à ces quotas, on se retrouve
dans une programmation radio face à Franz Ferdinand, U2,
les Rolling Stones... Nous ne pouvons pas les concurrencer.
Si les radios nous défendaient et nous consideraient juste comme
un groupe français, nous passerions à côté de Franz Ferdinand,
sans aucun problème. Il y aurait un peu moins Bénabar, Da
Silva ou Louise Attaque à la con ... On a pas besoin
de les défendre, ils sont justes cinquante mille des groupes comme
ceux là on a pas besoin d'un de plus. En ce moment cette nouvelle
vague de chanson française se développe. On peut dire que vous êtes
à contre courant ...
Guillaume :Oui, on peut le voir ainsi. Nous ne nous sommes
pas posé cette question comme nous jouons depuis plus de dix ans.
C'est bien de faire de la petite chansonnette. Bien qu'ils ne le
fassent pas bien (rires). Nous avons de superbes références en chanson
française. Mais il est dommage de se cantonner à ce style, les Français
sont capables de faire tellement d'autres choses
Cyrille : Les artistes connus à l'international sont Jacques
Dutronc, Serge Gainsbourg, Air, Phoenix,
Tahiti 80 ou encore Marquis de Sade et toute la vague
punk à l'époque avait plus de chance de succès à Londres qu'en France.
Prenons un exemple significatif récent. La chanson choisie pour
soutenir de l'équipe de France lors du dernier mondial était celle
des Rakes... C'est incompréhensible ! On ne verrait jamais
l'équipe d'Angleterre prendre une chanson française pour défendre
son équipe de football. C'est peut être du chauvinisme mais si nous
voulons défendre notre culture, il faut déjà commencer par l'imposer
ailleurs qu'en France. Peu importe que les Français soient bons
avec les Français. Dans certains domaines, les Français sont considérés
comme des dieux pourquoi pas en musique. Il n'y a aucune raison
pour qu'on soit moins bons en musique.
Aujourd'hui nous vivons un vrai tournant avec les publicités qui
donnent la chance aux nouveaux groupes ...
Cyrille : Cette situation est très paradoxale. Le système
le plus capitalisme finit par donner une chance à des groupes comme
the Film, Rhesus ou Hushpuppies. Désormais,
pour un groupe indé la seule façon de toucher un large public est
la pub.
Pourtant les concerts aident à se faire connaître?
Cyrille : Lorsque la pub de Mennen est diffusée, deux millions
de personnes écoutent ta chanson. La pub Mennen a été diffusée pendant
la coupe de monde avec des audiences de vingt millions de personnes.
Vingt millions de personnes écoutent ta chanson au même moment !
Même si un pourcent des téléspectateurs aime ta chanson, on peut
vendre dix mille disques dans les dix minutes. C'est extraordinaire.
Aujourd'hui aucun autre vecteur n'est capable d'offrir (même internet)
une telle lisibilité à des jeunes groupes inconnus.
Guillaume : Après, il faut rétablir la balance. La pub est
un moyen et non une finalité. La vérité est en concert...
D'ailleurs vous êtes très présents dans les festivals...
Guillaume : C'est génial que des programmateurs aient des coups
de coeur sur des petits groupes .
Cyrille : En plus, les programmateurs parviennent à faire
venir les gens !!
Guillaume : Il est vrai que les festivals français sont de
grande qualité. Le public fait confiance aux programmateurs. Ainsi
ils découvrent des groupes indé.
Cyrille : La culture indé française n'a jamais été aussi
riche et florissante. Même s'il existe de nombreuses difficultés
(aucun label qui vit de son travail, ni un groupe), on sent toutefois
depuis trois ans que les gens commencent à chercher plus loin que
des groupes tels que Luke dans le payasage musical. Luke
est l'antithèse de ce que j'aime dans la musique. Je comprends qu'on
puisse y rechercher un ersatz de Noir Désir. En même temps
passer par Luke pour retrouver du Noir Désir n'est
pas une bonne solution. Exceptées les paroles, Noir Désir s'inspirait
essentiellement de groupes anglosaxons.
D'ailleurs c'est une tradition très française de faire perdurer
les Français
Guillaume : Nous même, nous sommes très fiers d'être français.
Il faudrait juste qu'on ait un coup de pouce de la France. Sans
vouloir trop critiquer non plus, les bureaux à l'export se bougent.
Mais ils exportent avant tout les chanteurs qui chantent en français.
Ils n'ont pas encore compris qu'il y avait un créneau à prendre...
A l'étranger, il est plus fédérateur de chanter en anglais à l'image
des Sundays Drivers...
Guillaume: Tout simplement. Les Sundays Drivers sont
d'ailleurs très fiers d'être espagnols.
Cyrille : Cela pose aucun problème à personne que les Sundays
Drivers soient espagnols et les Hives soient suédois... La
France aujourd'hui est le pays le plus varié et le plus riche culturellement.
On peut y trouver les plus belles perles et les meilleures originalités.
Pourtant, le souci est d'enterrer ces richesses au lieu de les faire
vivre. Le plus beau compliment qu'on nous ait fait est l'étonnement
des étrangers lorsqu'ils apprennent qu'on vient de France. Ils sont
surpris qu'on puisse faire une telle musique en France c'est-à-dire
de chanter avec un accent pas trop minable des chansons du niveau
de celles des Strokes ou Editors. Il faut se réveiller
et découvrir toutes les richesses musicales...
Guillaume : Si nous avons des choses musicalement à dire
c'est sûrement parce que nous avons été beaucoup étouffés. De manière
générale, ce mouvement a été très étouffé.
Cyrille : Dans la culture française, il faut avoir des choses
à dire politiquement. Ce besoin d'engagement de l'artiste est très
fort avec des notions de rebellions Marx... Les trois quarts ne
savent même pas de quoi ils parlent.
Guillaume : Les impôts c'est pas bien ! Les impôts c'est
trop chers !! (en chantant et riant !)
Cyrille : Notre musique ne fait pas référence à Mickey
3D, Louise Attaque... D'ailleurs, Louise Attaque trouve
notre musique un peu rétro. En quoi pensent-ils que leur musique
est novatrice ? Il est difficile de les blâmer sur leurs choix de
carrière. Louise Attaque est un des rares groupes a n'avoir pas
joué le jeu des majors. Ils ont fait leur succès grâce au public.
Ils n'ont pas voulu passer sur M6 et s'habiller d'une certaine manière
avec une chanson consensuelle pour réussir. Ils ont suivi leurs
envies musicales. Mais la qualité de la musique me laisse dubitatif.
Honnêtement lorsqu'ils font références aux Beatles et Serge
Gainsbourg et qu'ils pondent Louise Attaque ensuite.
Il y a quelques questions à se poser ... . Après avoir fait un concert
de Louise Attaque tu réécoutes «Rubber Soul» des Beatles
et tu te dis qu'il y a un souci. Ils se sont trompés quelque part.
(rires) .
Guillaume : Le lien c'est peut être la platine en fait (rires).
C'est le seul lien qu'il peut y avoir entre Gainsbourg, les Beatles
et Louise Attaque !
Cyrille : On ne casse pas. Nous ne sommes pas proches de
cet univers là. Nous voudrions seulement que notre univers ait la
même chance de réussir que le leur.
En ce moment, vous avez de la chance tout de même...
Cyrille : Bien sûr, nous avons de la chance. Cette chance
est tout de même très éloignée de celle de Louise Attaque
avec leurs titres diffusés en rotation très longue. Pourtant, les
mentalités sont en train de changer. De plus en plus de labels se
rendent compte qu'il faut soutenir les jeunes groupes. Ils s'y prennent
mal puisqu'ils prennnent le train en marche. Ils laissent de côté
tout ce qu'il y a de bon. On se heurte tellement à un mur d'incompréhension.
Au XVIIIème siècle tous les opéras se chantaient en italien, parce
que c'était la langue d'écriture des opéras et que tous les grands
maîtres étaient italiens. Personne n'était choqué. C'est significatif
de l'esprit franchouillard « c'est pas français alors ce n'est pas
bien ! ». Les langues se sont toujours mélangées. Aujourd'hui, le
français est toujours la langue de la diplomatie alors que l'anglais
est celle du rock'n roll. Tout est une question de compréhension
et de sonorité des mots. Le français est une langue très riche et
très nuancée. Il existe vingt mots nuancés équivalents à un mot
anglais. On doit savoir utiliser cette richesse à bon escient et
non pas contre nous. Dans les années 80, on a connu la fuite des
cerveaux français vers les Etats Unis pour poursuivre leurs recherches
scientifiques dans de meilleures conditions. Aujourd'hui, il en
est de même pour la musique...
Guillaume : Air a commencé via un label anglais. Après
le succès de leur album «Moon Safari», ils sont revenus en France.
Cette richesse aurait pu être developpée en France.
Cyrille : Air aurait pu être un groupe que tout le
monde nous envie. Au lieu de cela, c'est devenu la french touch
découverte par les Anglais. C'est ainsi qu'ils restent très fiers.
On prend les choses à l'envers d'une manière étonnante. Tant qu'on
agira de cette manière, on aidera pas la musique française. Elle
restera une musique limitée à la Suisse et la Belgique. Tahiti 80
au Japon ont vendu plus de cent mille exemplaires de leur premier
disque. Ce sont juste des mégas stars. On n'est pas prophète dans
son pays mais en France c'est un peu une raison de vivre ! Les Anglais
ont eu les Beatles : point final ! Ils ne se pausent aucune question
! Tout le monde entend parler de leurs groupes ce qui défend la
culture anglaise à mort. Si nous avions un groupe équivalent à Artic
Monkeys en France, les gens le detruiraient sous prétexte que
ce n'est pas chanté français donc cela ne peut pas avoir de succès.
Syd Matters a eu la chance à moment d'avoir une compile pour
passer le cap. Si Syd Matters était Anglais, il vendrait
plus de deux cent mille albums en France. C'est énervant ! Sur la
qualité, les HushPuppies vendraient au moins cent cinquante mille
albums sans se bouger le petit doigt !
Guillaume : En tout cas, nous continuons à faire des concerts,
grâce à des gens bien et notamment aux programmateurs des festivals.
Peu importe qu'ils nous programment à quatorze heures ... (rires)
Cyrille : Dans le même festival, les programmateurs des Vieilles
Charrues sont capables de mettre Johnny Hallyday et les HushPuppies.
Il s'agit d'une prise de risque de leur part. C'est pourquoi nous
restons très optimistes en voyant les gens travailler en sous sol
pour changer les mentalités sans aucune prise de tête juste par
plaisir.
N'est-il pas difficile d'immerger lorsqu'on vient de province
?
Guillaume : En province, les contacts directs avec les journalistes,
les labels, les maisons de disques n'éxistent pas. Ce sont des petits
milieux très limités. Alors qu'à Paris tu sors dans un bar et tu
rencontres un journaliste de Rock'n Folk. Vous avez de la chance...
(rires)
Cyrille : Mais on tente beaucoup aussi .... (rires) Nous
restons tard dans les bars (rires). C'est ainsi que nous avons trouvé
notre label.
Guillaume : A Paris, c'est comme en province sauf que les
concentrations de labels, producteurs sont tellement plus importantes.
Il y a une vrai facilité à contacter un producteur.
Cyrille : Les professionnels ne se déplacent pas jusqu'à
Perpignan. D'ailleurs, lorsqu'on prennait contact avec eux, ils
nous demandaient toujours à quel moment nous jouions à Paris. Quatre
vingt dix neuf pour cent du monde de la musique est à Paris. A Perpignan,
il n'y a aucun label...
Mais vous avez Cali à Perpignan... (rires)
Cyrille : Cali habite à Paris pour faciliter sa proximité
avec son manageur et son label.
Guillaume : Cali a une maison à Perpignan parce que la vie
est belle et tranquille là-bas.
Cyrille : Ses moyens lui permettent de faire les allers retours
Paris / Perpignan. (rires). Pour une interview dans deux heures,
il prend le billet Air France à quatre cent euros ! (rires). De
toute façon nous ferions comme lui si nous en avions la possibilité.
L'intérêt à Paris est de sortir un soir et tout faire. Alors qu'à
Perpignan tu restes chez toi sagement !
Guillaume On adore Paris, même si le public parisien est
dur et froid.
Cyrille : Il est vrai que le public parisien voit davantage
de concerts. Il est plus blasé et exigeant. Alors qu'à Perpignan
le public est motivé pour les deux concerts dans l'année. (rires)
A
Perpignan, il y a aussi un aspect affectif...
Cyrille : Bien sûr. Lorsqu'on joue à Perpignan, c'est émotionnel
(moins pour Guillaume qui est Bordelais). La famille, les
potes, les ex-copines... sont présents. On a envie de leur montrer
que nous faisons de la bonne musique.
Guillaume : On se souvient très bien d'une de nos premières
dates de la tournée à Reims : notre vraie première date. L'accueil
était très sympathique. Nous sommes restés cloués puisque les trois
cent places étaient vendues sur notre nom. Tant de personnes venaient
pour notre nom. Là on était cloués. Bien qu'on soit en province
tant de public venait rien pour nous. A Paris, nous faisions quatre
cents de places. Le problème de la France tient peut-être
dans cette identité régionale des groupes. On est trop Bordelais
ou Perpignanais avant d'être Français. Il faut vraiment faire vivre
notre culture !
Interview réalisée le 22 juillet 2006 à Carhaix
Emmanuelle
Libert le
10/08/2006
www.hushpuppiestheband.com/
www.myspace.com/hushpuppies
www.diamondtraxx.com/diam.html
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