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Concert

Nicolas Martel a ouvert la soirée en interprétant son " Boléros Récital "en version acoustique accompagné de Cyrus Hordé au piano. Les Boléros sont des chansons traditionnelles cubaines et mexicaines de trois auteurs Augustin Lara, Bola de Nieve et Miguel Angel Ruiz.
Pour débuter ce concert, il apprend au public trois expressions essentielles en espagnol " ti amo " " ti odio " et " ti adoro " : ce sont les thèmes majeurs des chansons qu'il interprète.
Les rythmes s'alternent et les éclairages suivent à merveille la signification du texte.
Sous un éclairage intimiste, Cyrus Hordé joue une belle variation de piano. Parfois les chansons s'achèvent avec force musicale et vocale. Le public bat le rythme de la chanson " Te quiero ". En même temps, Cyrus joue une mélodie enjouée au piano et au xylophone. Un instant, Nicolas fait une pause dans le concert et prévient le public " vous avez remarqué que ces chansons n'étaient pas drôles, là cela se complique…"
Cette phase plus dramatique permet à Nicolas d'accentuer la dimension dramatique de son interprétation.
" Piensi a mi " enthousiasme beaucoup la salle. Outre son aisance indéniable de la langue espagnole, il brille par son charisme scénique. Ensuite le temps d'un boléro, il s'empare d'un xylophone et joue la mélodie sympathique. Si Nicolas excelle dans l'interprétation c'est sûrement grâce à ses années au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris. Il y a une véritable mise en parallèle des mots et de la voix notamment avec " soffrando "de la chanson " Te quiero conoscere ". La puissance cathartique de Nicolas sublime ce texte du poète Miguel Angel Ruiz.
En final, il chante a capella avec beaucoup de douceur et de profondeur. Ce duo intense a retenu une attention unanime et profonde qui a beaucoup touché les deux artistes.

Après deux expériences dans des groupes de rock alternatif, Claire Diterzi a sorti son premier album " Boucle " le 24 janvier dernier
Seule en scène, elle débute son concert avec " A genoux " en s'accompagnant de sa guitare Gibson. Son riff nous rappelle une ligne de basse, quant à son jeu il est précis au médiator. Elle sample sa guitare solo puis elle n'hésite pas à faire vibrer ses cordes pour donner plus d'intensité au morceau. C'est une artiste que la salle découvre et qu'on apprécie rapidement. Ses textes intimes traitent de l'amour, la tristesse ….
On retiendra sans peine le riff plus enlevé de " Charlie " et la délicate ligne mélodique et mélancolique d''" Infidèle ". Elle superpose finement sur son sampler les rythmiques entraînantes. Pour la reprise de " Sur le pont " de Franck Monnet, les deux frères Martel la rejoignent pour faire les choristes. Cette chanson prend une toute autre signification interprétée par Claire.
Elle enchaîne son set avec " Sombre dimanche ". Ce morceau plein de tristesse s'appuie sur un son plus grave et une lenteur mélodique.
Sa voix claire et ses mimiques lui donne un petit côté de Kate Bush qu'on apprécie. Le temps d'une chanson elle s'avance vers le public pour chanter a capella et sans micro une ravissante berceuse.
En rappel, elle propose une chanson en anglais qu'elle a composé pour un film qui sortira très prochainement : " Requiem pour Billy the kid " d'Anne Feinsilber.
Ce soir là, le public a découvert une artiste aux textes personnels teintés d'énergie rock. Elle a su offrir un set intimiste et envoûtant : comme elle le chante elle-même " La musique adoucie les mœurs "…

Sébastien Martel enchaîne cette soirée musicale qui avait fort bien commencé. Il a choisit de présenter les titres tout frais de son prochain album qui sortira dans deux mois environs … Un très bel avant goût.
Sur scène il est accompagné de Martin Gamet à la basse basse (Fender classique), Jan Ghazi à la black Billie (guitare noire du luthier Cyril Guérin) et guitare hawaïenne et Fabrice Barré au saxophone. Ils ont d'ailleurs déjà accompagné Sébastien et Franck Monnet lors de leur concert au café littéraire de la Maroquinerie.
Sébastien débute par une reprise de Vic Moan, présent dans la salle d'ailleurs mais nous y reviendrons plus tard… Fred poulet sera aussi à l'honneur à travers une reprise. Tout au long du concert, Sébastien jouera sur sa Gretsch.
Sur la scène, Thomas Lebrun et Anne Emmanuelle Deroo de la compagnie Illico, ont dansé derrière le groupe. Dans un style épuré et distingué, cette touche de danse contemporaine a fait écho aux parties instrumentales.
On se laisse porter par ses nouvelles compositions qui sont en continuité avec " Ragalet " : " From the city " s'inscrit dans un univers blues. En subtilité, Sébastien joue avec un bottleneck métallique sur certaines notes et Claire apporte sa voix susurrante en choriste.
Ensuite Cyrus rejoint aussi cette formation riche. De son côté, Nicolas commente la chanson de sa voix suave.
Au cours de ce concert, la salle partage " le quart d'heure littéraire funky " comme le qualifie Sébastien. Nicolas invite alors leur grand-mère paternelle : Marie Ange Martel pour son quatre vingt cinquième anniversaire. Elle lit un extrait de Marguerite Duras, et le groupe l'accompagne d'une rythmique funky et décontractée. Sébastien entonne à l'harmonica un " Bon anniversaire "
Puis il enchaîne à l'harmonica l'intro courte de " Tes mots ", très jolie composition. La gracieuse interprétation d'Anne Emmanuelle a conquis le public.

Sebastien Martel
Marie Ange Martel

Pour ce qui est de l'énergie électrique, elle commence à monter sur le dernier morceau, ce qui nous promet de très bons moments sur les prochains concerts. Volontairement, Sébastien nous a offert une version plutôt calme de son nouvel album. On a hâte de découvrir cet album dans quelques mois. Cet album est encore tout frais il promet encore quelques surprises…

Dossier réalisé par Emma le 25/03/2006 - Photos n&b de Célia