Lors de leur
première partie au Printemps de Bourges, Rhésus
a enthousiasmé grâce à sa puissance scénique,
son efficacité et ses mélodies implacables.
La logique
voudrait que les nouveaux groupes de rock créatifs soient
anglo-saxons uniquement. Rhésus n'obéit pas à
cette règle. Si leur premier album "Sad Disco"
a largement conquis, c'est à la scène que le groupe
démontre toute sa puissance.
En première
partie de Bikini Machine et Skin, ce trio grenoblois
composé d'Aurélien Marie à la guitare
et au chant, Laura Rosello à la basse et Simon
Nodet à la batterie, a eu pour mission d'ouvrir la première
soirée rock du trentième Printemps de Bourges. De
leur rock efficace et subtil, ils ont réussi cette tâche
ardue. Il est vrai que l'efficacité scénique de Rhésus
s'est construite à la scène en multipliant les concerts
et les premières parties comme celles de Franz Ferdinand,
the Libertines, Dionysos
Bien que la formation du groupe soit basique, Rhésus apporte
un souffle musical. Une véritable fraîcheur se dégage
de leurs compositions notamment grâce à la douce voix
aérienne d'Aurélien. " Just let go " et
" Bikini test " n'ont pas eu de peine à fédérer
le public.
Riffs incisifs,
mélodies élégantes et esprit pop renforcent
toute la qualité du groupe. La spontanéité
est communicative tout au long du concert. Aurélien Marie
ne se perd pas dans un chant puissant sur des morceaux plus rock.
Des chansons élégantes mêlées à
une bonne dose d'enthousiasme, le dosage est parfait. Laura apporte
même quelques notes de sa voix susurrante sur les titres plus
doux. Quant à son jeu de basse, il apporte une densité
tout particulière à chaque morceau.
L'énergie des morceaux contrôlée montre toute
l'intelligence d'un jeune groupe qui ne se perd nullement dans des
excès de rock 'n roll attitude. Sur une chanson qu'il a qualifié
" d'un peu salace", " Back in town " envoûte
le public.
Rhésus
multipliera les concerts jusqu'au mois de décembre sur les
routes françaises.
Emmanuelle
Libert
le 10/07/2006
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