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Carte
Blanche à Syd Matters le 31 janvier 2007
Syd
Matters et ses invités
La
Flèche d'Or donne carte blanche pour la troisième
fois consécutive au groupe Syd Matters qui invite des
amis musiciens. Dehors
une file interminable attend les spectateurs. Il faut dire
que l'affiche à tout pour séduire un maximum
de gens. Alors, on attend tranquillement de renter dans l'une
des plus attractives salles parisiennes. Si quelques puristes
du son parfait la dénigre, beaucoup d'autres s'empressent
d'y aller pour l'ambiance rock conviviale.
En plus la plupart du temps l'entrée est libre. Quand
c'est gratuit, c'est dans nos prix ! Pour sa dernière
carte blanche, Syd Matters ont convié trois autres
groupes indés à les rejoindre : Mansfield.TYA,
Hopper, et Rhesus. Un bon prétexte pour revoir Syd
Matters et Rhesus sur scène et surtout découvrir
les autres...
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La Flèche
d'Or est friande du genre : donner carte blanche à un groupe
pour une soirée. C'est à Syd Matters que la salle
parisienne a laissé trois cartes blanches en janvier dernier.
Lorsque les radios polluent les méninges de jeunes pousses
rocks à peine capables d'aligner mieux que quatre accords
entendus mille fois, il est bon de retrouver les meilleurs crus
des années précédentes : du rock et de la pop
made in France. Au menu du soir : Mansfield.TYA, Hopper, Syd Matters
lauréat du concours CQFD des Inrocks en 2003 et Rhesus eux
lauréat 2004. Il y a donc lieu d'être emballé
par la soirée ! Ce soir là, la salle est comblée
à craquer pour les chanceux et les chanceuses qui ont réussi
à rentrer. Les autres restés dehors devront se faire
une raison...
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MANSFIELD.TYA
Ce sont les deux Nantaises de Mansfield.TYA qui ont ouvert
la soirée. On a pu découvrir Julia Lanoe (guitare,
piano et chant ) et Carla Pallone (violon, piano et chant)
au travers de leur premier album "June". Leurs compositions
deviennent rock à la scène. Elles ouvrent leur
set avec le poignant "Pour
oublier, je dors". Un pari audacieux pour captiver le
public que de commencer par cette chanson trash. Ces deux
multi instrumentistes excellent à la fois dans l'art
de maintenir l'attention et de maintenir l'intensité.
Ce soir là, le bras en écharpe de Julia lui
empêche d'assurer les parties de guitares. Alors, c'est
Rémi Alexandre, le guitariste de Syd Matters qui prend
la relève. Il s'adapte sans une once de difficulté
à l'univers intime du duo. De sa voix douce et claire,
Julia fait preuve d'une profondeur d'interprétation
dans les montées d'énergies. Leur reprise délicate
de "For you", un texte de Leonard Cohen a marqué
les esprits .Mansfield TYA joue sur l'ambivalence des sentiments
à l'image de la nature humaine : mélange de
douceurs et de cruautés ! Une belle sobrièté
et des ressemblances avec Björk.
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HOPPER
Mais le
ton change avec le show des Parisiens de Hopper. Toujours
dans la veine rock, le groupe est porté par des voix
féminines celles d'Aurélia et surtout de Dorothée
sont plus rocailleuses. Côté guitare, elles ne
manquent pas d'adresse. Elles viennent même de se faire
récemment endorser par Daisy
Rock, la marque de guitares de filles. Preuve que leur
groupe se portent bien. Hopper passe à table des références
marquées dont la plus évidente est PJ Harvey.
Rien que ça. Au delà, difficile de cibler
les influences tant le mélange est explosif et efficace.
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Point de révolution
certes, mais les quatre Hopper donnent dans les mélodies
mordantes, la batterie vitaminée et les voix rocailleuses.
D'ailleurs, le public ne s'y trompe pas en étant séduit
par leur vigueur. Une basse bien ronde, des guitares se balancent
allégrement sur ces chansons. Prochainement, Hopper sortiront
un nouvel album. D'ores et déjà, on peut découvrir
"A tea with D."
Un groupe à découvrir absolument sur scène
!
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SYD
MATTERS
Evidemment
très attendus, Syd Matters arrivent sur scène
en toute simplicité. Depuis leur premier album "
A whisper a sigh", Syd Matters ont agrandi leur foule
d'admirateurs. Difficile de rester insensible à leur
univers lunaire, intelligent et mélancolique. Avec
détails et grâce, Syd Matters donnent à
voir et à entendre les profondeurs angoissantes de
" Someday sometimes", la chaleur d' "Obstacles",
et bien sûr n'oublient pas "Black and white eyes".
C'est "Stone man" qui part sa force mélodique
redynamisera le public parti dans les songes. Il faut dire
que l'univers de Syd Matters est semblable à un rêve
éveillé. Et d'autres invités se sont
immiscés sur scène comme les deux barbus de
Los Chicros ( à
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découvrir)
puis le chanteur de Jack the Ripper, sans briser le charme de la prestation
du groupe. Syd Matters en pleine préparation d'un troisième
album proposent " Everything else". Cette
ballade tranquille est renforcée par certains morceaux plus
fougeux. Même si la rêverie de leurs airs évoque
celle de Grandaddy, ils creusent depuis le début le sillon
qui leur appartiennent. L'enivrante voix chaleureuse et monocorde
de Jonathan Morali ne saurait laisser indifférent et sans omettre
la musique de ses acolytes si étrangement magique. On attend
leur troisième album pour le printemps...
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RHESUS
C'est
le trio Rhesus qui clôt cette soirée. Une originalité
qu'un des groupes invités passe après le maître
de cérémonie, Syd Matters. Passé minuit
la salle s'est vidée de moitié ! Certains déserteurs
ont dû retourner à leurs panates car il y a contrôle
de maths le lendemain. Mais les courageux attendent avec impatience
le set de rock de Rhesus ! La fraîcheur pop rock de
" Just let go", le refrain mélancolique de
"Talk, talk, talk" ou le subtil "Back in town"
participent à la richesse de leur set tout en énergie
franche et enflammée. Cela ne manque pas de nous faire
bouger les guiboles ! Même, un spectateur du premier
rang s'invite sur la scène. Certains chauffés
au blanc croient reconnaître la bouille de Jonathan
Morali
(Syd Matters). C'est vrai qu'il y a une sorte de ressemblance.
Mais ce pseudo choriste a plus titubé plus sur scène
que
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théâtralisé
de la fine touche de sensualité de " Little things".
En plein mixage de leur deuxième disque, Rhesus propose quelques
uns de leurs nouveaux morceaux : le jouissif " No directions
" et le planant " Little things". C'est sur une reprise
de Sonic Youth que le concert s'achève avec Rémi Alexandre
à la guitare. Le rock jouissif et vif de Rhesus a conclu
cette belle soirée !
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Quatre styles
différents rapprochés par l'exigence scénique
et la richesse de leurs univers. Ils incarnent la bonne santé
de la musique indé française tout en restant humbles
! La soirée du 31 janvier s'est s'achevée tard dans
la nuit... On attend avec impatience une prochaine soirée
du genre !
Emmanuelle
Libert
le 12/02/2007
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