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Après une tournée aux Etats-Unis et avant de repartir vers d'autres contrées anglophones, l'auteur, compositeur et interprète italo-britannique Piers Faccini a fait une escale en France et un passage dans la salle parisienne de la Cigale.

Pour assurer sa première partie, Piers a fait appel à son ami Seb Martel, avec qui il vient de partager la scène sur quelques dates françaises. Accompagné de Martin Gamet à la basse et à la batterie, et de son frère Nicolas Martel aux choeurs et au xylophone, il a interprété des titres de son dernier album, Coitry?. En formation minimale, comme ce soir, Seb nous offre une prestation d'aussi bonne qualité qu'accompagné de ses nombreux amis, comme on a pu l'écouter auparavant. Entamant le concert avec The rumour, le trio poursuit avec deux chansons écrites par Fred Poulet, Attends-là et Shoe Lace. Avec une version plus rockabilly de My new song, l'atmosphère de la Cigale prend des airs de samedi soir festif ! Enfin, après une belle interprétation de Together, pour faire une transition digne de ce nom Seb chante un texte de son hôte d'un soir, Rollercoaster, qu'il achève par quelques phrases de Bob Nelson, extrait de son premier disque, Ragalet.

Après une courte pause, Piers Faccini ouvre son set seul sur scène, a cappella, concentrant d'un coup toute l'attention du public. De sa voix chaude, il parvient à nous captiver - a true friend is hard to find... -, avant d'empoigner sa guitare électrique pour The taste of tears. Après cette introduction acoustique qui donne le ton, trois musiciens rejoignent Piers sur scène, un bassiste, un batteur et un claviériste, pour enchaîner avec Fire in my head. Un peu stoïque, l'artiste devient plus entraînant et prend son envol sur Midnight rolling, aidé par le jeu du batteur. Un air d'harmonica et le public reconnaît All the love in all the world, des têtes commencent à hocher et l'on sent un réel enthousiasme s'emparer de la Cigale. Après deux extraits de Tearing sky, Sons and daughters et Sharpening bones, Piers semble avoir pris un peu plus confiance et entreprend d'appeler les esprits avec le blues endiablé de Come my demons, ponctué de solos d'harmonica et d'un duo guitare-basse. L'assistance emballée répond par de longs applaudissements.
Piers abandonne sa guitare et interprète a capella l'introduction de Uncover my eyes, avant d'être rejoint par des percussions de plus en plus fortes. Le public explose de nouveau et s'il devait rester encore quelques récalcitrants, ceux-ci sont achevés par le sublime et quasi-religieux Each wave that breaks.

La "tradition" veut qu'à la Cigale l'on ait des invités. Piers ne déroge pas la règle et rappelle Seb Martel sur la scène pour interpréter Death don't have no mercy, du Révérend Gary Davis, que les deux amis aiment beaucoup. Le deuxième invité est trompettiste, s'appelle Ibrahim Maalouf et a déjà collaboré avec de nombreux artistes tels que Matthieu Chedid, Thomas Fersen, Arthur H, ou encore Bumcello. Sa trompette apporte à Where angles fly une dimension nouvelle empreinte de beaucoup d'émotion. La première partie du set s'achève sur If I, saluée par une véritable standing ovation.

Retour au calme après ces quelques minutes d'applaudissements, avec un rappel acoustique, qui démarre à la guitare folk avec Come the harvest. Piers accueille ensuite son dernier invité, la personne avec laquelle il a dû le plus jouer, un grand ami qu'il a connu alors qu'il ne connaissait que quelques accords à la guitare. Leur amitié a connu des hauts et des bas, et là ce sont des hauts - pour notre plus grand plaisir ! - ....il s'agit du violoncelliste Vincent Segal - Bumcello, M, Zenzile, Franck Monnet,... Les deux musiciens nous offrent un sublime duo guitare-violoncelle en intro de Talk to her. Quel bonheur de voir Piers et Vincent réunis sur une scène, car il faut rappeler que ces deux-là ont déjà fait de belles choses ensemble, puisque c'est Vincent qui produisit Leave no trace, le premier disque de Piers. Puis ce dernier pose sa guitare et, accompagné des seuls doigts de Vincent sur son instrument, interprète Circles round you, extrait de ce même album.
Ensuite, car il ne faut pas oublier que ce talentueux garçon n'est pas qu'anglophone, c'est en chanteur napolitain qu'il se transforme, pour chanter une ballade italienne, accompagné de sa guitare électrique.
Après une deuxième ovation, il revient avec ses musiciens pour achever son concert avec Days like these.

Tout en sobriété, peu loquace, avec un jeu de scène léger, Piers Faccini n'a ce soir-là pas forcé pour nous livrer un concert réussi ... le charme a tout simplement agi !


- Le site officiel de Piers Faccini...
.... et Piers Faccini sur MySpace

Marie-Victoire - Photos : Nicolas Meilhac - le 09/04/07

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