Dimanche
après-midi, première vraie journée du printemps,
on s'installe avec plaisir dans de confortables canapés ou
autour d'un verre au Café littéraire de la Maroquinerie.
Ce jour-là, Madame Lune a choisi d'inviter Thierry Stremler
pour nous raconter la vie en chansons. Car sa spécialité
à Thierry, c'est d'écrire simplement mais avec adresse
sur chaque petit moment de l'existence. Et de ses chansons, il fait
des albums, dont le prochain - son troisième après
"Tout est relatif" en 2000 et "Merci
pour l'enquête" en 2003 - sortira - enfin ! -
le 10 mai. Pour présenter ses nouveaux titres, il avait déjà
donné une série de concerts au mois de janvier dans
une minuscule salle parisienne, accompagné de son nouveau
complice, Joseph Chédid, alias Jojo, qui l'a assisté
dans la réalisation de cet album. Album qui réunira
également quelques uns des amis musiciens de Thierry.
Thierry entre timidement en scène devant une assistance certes
peu nombreuse, mais enthousiaste, et s'empare de sa folk Gretsch
pour entamer son set avec L'amour au coin de la rue, avant
d'être rejoint par Jojo qui s'installe derrière une
petite batterie d'enfant pour interpréter deux anciens titres
: La surface de vente et Le sexe des stars. Puis le
duo nous enchante avec Lily, une jolie ballade écrite
à l'origine pour le générique de fin d'un court-métrage,
mais pas retenue par la réalisatrice ! Pour une fois inspirée
d'un personnage inventé, Lily pourrait être chacun
de nous, avec son souci de l'image qu'elle donne, son envie d'être
une autre, afin d'être enfin elle même...
Le concert se poursuit avec Pas ce soir, dont le refrain
provoque quelques ricanements...! Thierry repose sa guitare après
Il est là, et s'assied derrière son clavier
pour entonner la chanson éponyme de son prochain album, Je
suis votre homme,
paroles d'un amoureux que l'élue de son coeur ne voit pas
! Les désillusions amoureuses et les états d'âme
sont en effet des thèmes récurrents dans les compositions
de Thierry Stremler.
Une intro blues au piano et un air sadique sur le visage donnent le
ton du prochain morceau....Une proie facile enchante les spectateurs
qui en reprennent avec plaisir le refrain avec un Thierry transformé
en bluesman ! Un autre refrain nous fait chanter, c'est celui de La
société. Cette chanson a le don de toujours faire
rire les gens qui l'entendent pour la première fois, et le
public de la Maroquinerie ne déroge pas à la règle
! L'atmosphère se radoucit avec Dans le métro,
car dans le métro, les gens font la gueule...ou le mal
de vivre à Paris poussé à son paroxysme dans
les rames de la RATP. On passe ensuite du concret à l'abstrait
avec Les cigarettes russes et des mélodies à
la Polnareff. Puis Thierry s'installe à la batterie et Jojo
sort un son saturé d'un tout petit ampli avec sa guitare Yamaha,
pour Ma femme est photographe, chanson initialement interprétée
par le groupe Vercoquin auquel participait Thierry dans les années
90, avec entre autres Sébastien Martel et Jérôme
Goldet. Pour
finir, on part dans le yé-yé avec J'ai pas l'temps,
un hymne à ces hommes qui ne trouvent pas le temps de ranger
ni de faire la vaisselle !
Apparemment
un peu pris par le temps, Thierry et Jojo ne reviennent que pour
une chanson, et entre deux femmes, Alexandra et Marguerite,
c'est la seconde qui l'emporte. Sûrement le plus connu des
refrains du chanteur, le fameux ô Marguerite, que tu m'irrites,
ou bien que tu m'excites, toujours tu mérites, le rite que
je te voue, le rite que je t'avoue, sans le moindre tabou...
repris en choeur par le public, achève ce set, un peu court,
mais si intimiste et charmant.
On ne peut que se réjouir que Thierry Stremler ait enfin
trouvé le moyen de sortir un nouvel opus et de nous enchanter
avec ses mélodies et ses paroles simples mais si bien ficelées
!
Thierry
Stremler sur MySpace
Marie-Victoire
- Photos : Nicolas Meilhac - le 26/03/07
Et n'oubliez pas ......
Thierry
Stremler en concert : |
Vendredi
11 mai 2007 à 20h au Zèbre de Belleville -
63, boulevard de Belleville 75011 PARIS - M°Belleville
|