EIFFEL
Concert à La Maroquinerie
15 janvier 2007
Orphelins
de Noir Désir et encore trop lucide pour se mettre à
écouter Luke, Eiffel se voit les garants d'un rock en français.
Avec leur troisième album " Tandoori " ils signent
un retour flamboyant. Nourri
aux Beatles, Iggy Pop ou encore Noir Désir, Romain Humeau.
Le
son d'Eiffel s'est vu insuffler un air punk à la scène...
Bien qu'il soit
justement boudé de la presse musicale dite "élitiste",
Eiffel n'a eu aucun mal pour remplir la Maroquinerie. Ce
groupe a donné rendez-vous à son public pour fêter
la sortie de leur troisième album " Tandoori "
le lundi 15 janvier. Comme quoi les jugements de valeurs de cette
presse parisienne ont du souci à se faire...
Leur prétournée d'une dizaine de dates en province
a remis le groupe en jambes. Ce soir là, le trio d'admirateurs
de blagues Télé Z à nos côtés
n'entame pas notre attente de voir Eiffel. Et on est plus que satisfait
par ce set à tendance punk. Eiffel
réussit à ne pas se répèter et sort
du basique : intros, couplets, refrains... Qu'on se rassure la teneur
du propos reste la même : toucher du doigt là où
cela fait mal. Mais il ne faudrait pas réduire Eiffel à
un groupe à messages, c'est avant tout une redoutable machine
rock ! Une voix profonde, des guitares brutes, parfois saillantes,
sans multitudes d'effets : ils jouent la carte de l'impulsivité.
Romain Humeau, tête pensante du groupe, reste un des
artistes les plus prolifiques du moment emmène l'énergie
du groupe. Non
seulement Romain écrit tous ses textes mais il incarne cette
douleur vive. Ce qui n'empêche pas les autres membres d'évoluer
en toute cohérence. De son côté, Estelle Humeau
à la guitare apporte sa touche féminine aux choeurs
et sa grande précision dans les arpèges. Bien
sûr, ils jouent toute la nouvelle cuvée de chansons
" Dispersés", "Paris Minuit", "Uneà
une", "Qu'ai-je donc à donner ? ", "
Tes vanités " et le single qui raisonne déjà
sur les radios rock " Ma part d'ombre ". La sortie originale
du maxi avant l'album a permis de faire découvrir quelques
unes des chansons. Etrangement, le public reste bien timide à
la vue de tant d'énergie déployer. C'est
surtout les mini-tubes des albums précédents "
Inverse moi" ou " To the hype" qui connaisent la
faveur du public.
Petit bémol. "Te revoir", chanson qui les a fait
connaître a manqué à l'appel. Mais lorsque Romain
annonce "Je ne voudrais pas crever" on oublie tout sens
critique. Ce texte de Boris Vian est un pur moment de grâce
pour cette ultime chanson du show.
Eiffel débute
une longue tournée à travers la France. Ils passeront
le 4 avril prochain par le Bataclan à Paris.
Emmanuelle
Libert
le 25/01/2007
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