Moi, je n’ai
pas d’état âme... La route est peut être
longue. Mais la première édition d’un festival
de guitare, ne se manque pas...
Lui, Denis
VANHECKE, veut aider l’association “A chacun son Everest”.
Il aime la musique, la guitare...
Alors, la route est peut être longue, mais l’histoire
est jolie.
Au programme
; Thanh Hang NGUYEN (classique), Naguib et Julie (duo
guitare/voix jazz), le groupe PYCOTRIO (jazz manouche), Eric
TAMET (fingerstyle), Yazib BAHRI (flamenco/jazz), Steve WARING
(blues/folk), Michel GENTILS (musique des mondes!) mais aussi
Franck CHEVAL et Pierre Antoine ROIRON (luthiers).
Avant le spectacle,
un détour s’impose vers l’exposition des luthiers
ROIRON et CHEVAL.
Le
premier propose au regard 3 guitares/basses originales au look
incroyable, et notamment cette explorer 7 cordes en frêne
plaqué sipo, finement incrustée de nacre. |
Le deuxième
n’est plus à présenter, Franck est venu avec
sa gentillesse, et trois modèles de guitare ; une Dreadnought
Rio, une jazz strad modèle, et cette magnifique jumbo
Rio custom. Du grand art.... |
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Puis, rapidement,
les sets s'enchaînent sur scène, ou comment faire un
turn over de sept artistes pendant la même soirée.
PYCOTRIO,
deux guitares, une contrebasse, nous distille sa sympathique ambiance
swing/manouche, puis, c’est au tour de Naguib et Julie (tuck
and patti ?) de nous bercer dans ce monde jazz aux influences aussi
diverses que le funk et la bossa.
Puis Steve
WARING, le parrain de la soirée, accompagné de
son fils Arthur, sa Martin calée sur la hanche, nous fait
revisiter son univers peuplé de grenouilles, de moustiques,
de matou, et sûrement sous l’oeil attendri de Lewis
CARROLL et Woody GUTHRIE. Sans doute le moment le plus
touchant de la soirée.
La deuxième
partie de soirée, se poursuit avec Eric TAMET et ses
airs celtiques, et le très perfectionniste Yazib BAHRI qui
nous envoûte de flamenco. Sa technique doigt ou médiator,
est juste sans faille...
Puis viennent
mes deux coups de coeur de la soirée :
Than Hang
NGUYEN nous fait preuve de son incroyable maîtrise de
sa Greg Smallman, offrant un jeu d’une grande netteté,
et d’une sensibilité rare. Dans ce cas, la guitare dite
classique, a ce pouvoir de nous transporter vers l’essence
de la mélodie, au croisement de l’élégance
et de l’intelligence...
Michel GENTILS
est inclassable. A musique du monde, je préfère musique
des mondes. Sur scène deux Favino, une Cheval (Dreadnought
Rio), et un artiste au “feeling à faire léviter
les montagnes” (M. Dadi). Une douce folie, quelque chose
proche d’un Keith JARRETT dans la recherche harmonique.
Michel GENTILS est un maître époustouflant de la 12
cordes.
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Steve
WARING et son fils
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Than
Hang NGUYEN
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Michel
GENTILS
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On ne rate pas
une première édition, puisqu’il y a de la spontanéité.
Le pari est réussi, la soirée riche en paysages, en
émotions, la guitare à l’honneur...
Comptez sur Denis VANHECKE et son association INACKIS
pour une programmation tout aussi éclectique, tout aussi
novatrice pour 2008.
La route est longue, mais l’histoire est jolie.
Contact : inackis@orange.fr
Gilles
GUERIF - le 07/10/2007
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