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MORIARTY
au Divan du Monde, Paris
le 28 février 2007
L'authenticité
façon Moriarty
Avant
l'enregistrement de leur premier album, le groupe franco-
américain Moriarty a présenté au public
du Divan du Monde son univers blues aux accents jazz country
et aux émanations de soul délicate. Un essai
des plus convaincants avant de rentrer en studio. La salle
s'est laissée surprendre par ce voyage musical...
Si Frederico
Fellini était encore de ce monde, il choisirait sûrement
Rosemary Standley comme héroïne d'un de ses films.
Il aurait été éblouit par sa présence
scénique. Elle incarne cette sensu-alité féminine
au travers de son corps plantureux d'une époque passée.
C'est juste-ment ce qui fait tout le charme des Moriarty.
Hors du temps et des modes, l'univers de Moriarty n'est certes
pas fédérateur mais d'une grande élégance.
On croirait
regarder une vieille photographie des années 30. Dans
la famille Moriarty, on trouve Rosemary la Diva, Charles le
Lord à la guitare, Arthur le Cowboy à l'autre
guitare, Stephan le Professeur à la contre-
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basse, Vincent le Boss qui frappe sur des valises et Thomas à
l'harmonica.Le matin même, Thomas est sorti de garde à
vue. Comme quoi les histoires de rock stars ne sont pas si sulfureuses
qu'on veut bien le faire croire. Calme et volupté se dégagent
de ce set, sous des lumières tamisées. Quelle salle
parisienne pouvait mieux accueillir leur univers intime et chaleureux
que le Divan du Monde. Avec classe, les Moriarty naviguent entre
le cabaret, la soul, le blues des années 30 et le jazz.
Et cette voix, celle de Rosemary est des plus envoûtante et
donne des frissons partout. Il y a une sorte de mélancolie
qui émane de cette Diva à la voix de velours et aux
intonations d'une chanteuse américaine de cabaret.
Dès le premier morceau, on tombe amoureux de ambiance si
atypique. Chaque note est pesée, les mélodies de guitares
soignées et les parties de contrebasses savoureuses. L'univers
est si original qu'on en perd les notions habituelles de refrains
et de couplets. Tout
respire la cohérence et l'équilibre. Ils réussitent
avec brio à se lancer dans un style périlleux. Rosemary
ne manque pas d'audace pour reprendre " Enjoy the silence ",
de Depeche Mode, une chanson au combien reprise.
La mise en scène est épurée ce qui ne signifie
pas fade. Le temps d'un passe passe derrière le paravent
fleuri, on la retrouve dans une robe identique de couleur rose pourpre.
Une couleur qui correspond à ce voyage musical.
Belle surprise que Moriarty, il suffit de voir l'attention de la
salle pour comprendre la magie qui s'est opérée...
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La
sortie de leur premier album est prévue pour fin août
2007. On pourra les retrouver sur le scène de la Maroquinerie
à Paris le le
23 mars prochain.
Emmanuelle
Libert
le 03/03/2007
sur
Myspace
merci au HibOO
pour les photos
www.naive.fr
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