Les Naast
ont résolu l'adéquation périlleuse du rock
efficace et tonique en français avec leur premier album «
Antichambre ». Ces quatre garçons n'en sont plus à
faire leur arme en passant au Printemps de Bourges. Sans leur leader
Gustave, Nicolas (batterie), Laka (basse) et
Clod (claviers) se sont prêtés à une
petite interview sur le pouce...
Comment s'est formé le groupe ?
Nicolas
: On a commencé à deux avec Gustave à la guitare
et moi à la batterie. Depuis longtemps je jouais de la batterie
et Gustave s'était mis à la guitare. Pendant une année,
on a joué comme cela en faisant quelques concerts. A un moment,
il nous est devenu indispensable de trouver d'autres musiciens.
Clod et Laka sont entrés dans le groupe.
Laka
: On est venu à la rescousse. (rires)
Nicolas
: Ils sont venus en tant que deuxième guitare et claviers.
Clod : Au départ je faisais de la basse.
Cette étiquette
de « baby rocker » n'est-elle pas trop dure à
porter ?
Nicolas
: C'est parce que les gens n'ont rien compris. On est des grands
bébés de dix neuf ans avec de la barbe et tout. Outre
Manche, les groupes ne sont pas plus âgés. En France,
on a du mal à comprendre que le rock c'est jeune. Les rockeurs
en France, c'est quoi c'est Johnny Hallyday ?! Un mec de plus de
cinq ans ! Tout de suite cela choque de voir des jeunes qui essayent
de faire du rock. On attache aucune importance à l'étiquette
de baby rockeurs. On laisse les gens dire...
Laka
: Comme d'habitude, ils ont voulu nous faire rentrer dans une case.
Notre case c'est « Baby rockers »: on a eu beaucoup
de chance ! On est très fier ! (rires)
Votre signature
avec une major n'a pas brimé un peu la culture indé
du rock ?
Nicolas
: On cherchait à faire de la musique et à se faire
entendre. En rencontrant les gens de chez source, on a vite
compris que nous avions les mêmes idées sur la réalisation.
Ce sont des gens avec qui ont s'entend bien. On ne va pas chercher
plus loin. On ne va pas chercher une carrière indé.
Il y a une
grosse différence avec vos début au bar Trois à
Paris ...
Laka
: Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain non plus !
Nicolas : Nous sommes signés chez Source et pas chez
EMI. On fait parti des quelques artistes signés chez Source
qui essaye plutôt de monter son truc. Alors que chez EMI,
il y a plus d'une centaine d'artistes. On est un petit point au
milieu. On est conscient que Source n'est pas un label indépendant.
On a les avantages d'une major sans en avoir les inconvénients.
Comment
composez vous les morceaux ?
Laka
: Gustave écrit et compose les musique. Ensuite, il apporte
les ingrédients. Ensemble, on fait le gâteau. Il amène
la structure et l'architecture du morceau. Chacun y apporte son
avis.
Est ce que
l'un d'entre vous se sent prêt à écrire une
chanson pour le groupe ?
Laka
: Jusqu'ici je ne sens pas encore le moment d'écrire des
textes. Je ne sais pas pour les autres membres du groupe... Gustave
chante et écrit des textes qui nous correspondent.
Vous jouez
avant les Rakes. Pas trop de stress ?
Laka
: Je ne connais pas bien les Rakes. Pour être honnête,
j'apprécie pas trop !
Nicolas : Le concert est primordial.
Laka
: C'est super satisfaisant de constater les progrès que tu
peux faire sur scène. On a commencé à jouer
dans un petit bar blindé avec des conditions médiocres
mais on ne s'en rendait pas compte jusqu'à faire des concerts
de plus en plus intéressants!
Emmanuelle
Libert le 19 04 2007
http://www.naast.fr/naast/index.php
http://www.myspace.com/lesnaast
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