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1983
école St Hyppolitte cours de Français, à côté
de moi, Fred Garcia me regarde les yeux brillants "tu
sais, j'ai acheté un Live hier", Fred
n'achetait que, des Live, je le regarde, il enchaîne
"tu vas encore me dire que t'aimes pas, c'est Whitesnake,
tu sais avec Coverdale au chant, putain, c'est terrible, faut que
t'écoutes, je sais que tu ne l'aimes plus depuis Deep Purple
mais, faut que t'écoutes..."
1983, Whistesnake vient de sortir une des pierres angulaires
de sa discographie, ce Live s'appelle In the Heart of the City.
Non je ne l'ai pas aimé, ce disque est devenu entre Fred
et moi, le sujet sur lequel aucun de nous ne voulait céder,
lui, il l'aimait, moi pas. J'aimais pourtant ces Blues que je préférais
l'entendre chanter avec Deep Purple, putain pourquoi est
ce que jamais plus il ne joueraient ensemble comme sur le Made
in Europe? Pourquoi jamais plus il ne chanterait Mistreated
qui ouvrait le bal de la même façon ?
Parce que Whitesnake ? Fuck Off le serpent blanc.
J'étais jeune, j'étais révolté, con
aussi.
Janvier 2007, je viens d'acheter mon canard de Metal préféré
et là, plusieurs pages sont consacrées à Whitesnake,
David Coverdale et Doug Aldrich semblent avoir trouvé
le remède au vieillissement, putain ils ont une mine superbe.
Je lis l'article, il parle de ce Live. Je le finis en me disant
que cela sent la nostalgie à plein nez, mais bon...
Janvier 2007, je suis dans un magasin de skeuds et DVD, je cherche
le cadeau d'anniversaire de mon fils et, je tombe sur ce Live
In the Still of Night, j'ai déjà le dernier Rammstein
en main alors, je souris, je viens de trouver le DVD que je cherchais
pour mon fils, je vais me casser puis, je reviens sur mes pas, je
reprends ce DVD en main et là, je pense à Fred
vieux pote des années Lycée, je me dit que...fuck,
je le prends.
Bien sur, depuis 1983, j'en ai acheté des Whitesnake,
d'abord il y eu Saints and Sinners, pas aimé, sauf
peut être deux chansons mais ce son, putain affreux, puis
1987 là, celui là OK, je l'ai aimé,
j'aurais voulu le dire à Fred et enfin The
Slip of the Tongue qui va me faire découvrir celui qui
depuis est mon idole, Steve Vai.
Je ne savais pas, c'est vrai, je ne savais pas que ces trois disques
allaient devenir l'essentiel des futurs concerts du serpent blanc
voir, de sa carrière.
Je mets le DVD dans le lecteur, l'ampli est chaud, les enceintes
frétillent et là, j'ai compris ou plutôt, j'ai
enfin compris.
16 titres vont défiler à la vitesse du son. Coverdale
à 55 ans et cela ne se voit pas, pas plus que cela ne s'entend
d'ailleurs, ce mec à une voix née pour chanter le
Rock / Blues, les ballades. David Coverdale est anglais
et, le concert se joue à Londres. Dans les échanges
qu'il aura avec le public, son accent pur jus de rosbeef est là,
c'est fabuleux.
Le set tourne autour de standards, quoi d'autre ? Burn reprise
de Deep Purple ouvre le bal avec en final de la chanson Stormbringer.
Ce titre Stormbringer est celui qui commence l'album
de Deep Purple du même nom, le dernier enregistré
sous ce nom, Ian Gillan n'était plus là, Ritchie
Balckmore non plus... D'emblée le ton est donné,
tout à donf et en feeling.
Bad Boys extrait de 1987 fait suite, impeccable puis
Love ain't no stranger baisse un poil le tempo et Ready
and Willing, tiré de l'album éponyme le remonte
à nouveau. Intervient alors le premier speech de David,
accent angliche à donf, et, Is this Love toujours
tiré de 1987 met tout le monde d'accord. Parfait jusque
là.
Gimme all your love Tonight toujours tiré de 1987
fait chanter et danser environ 5000 personnes sur le même
rythme, arrive alors Judgement Day tiré de The
Slip of the Tongue, bon de mon point de vue Reb Beach
(ex Winger) second gratteux est un mec qui joue bien
mais, il y a un mais, il foire le final du titre car ce que fait
Steve Vai est unique mais bon, il y met du cur.
Blues for Milene et Snake Dance, sont bons mais, là
encore il y a un mais, ils ne tiennent pas la comparaison avec ceux
joués juste avant et, ceux qui vont être joués
après.
Putain quel titre peut soutenir la comparaison avec Crying in
the Rain ? Hein, quel titre ? Ce morceau qui pourtant remonte
à des lustres, album Saints and Sinners puis, repris
sur le fabuleux 1987 est, en un mot comme en cent, exceptionnel.
Pour moi, c'est le titre qui représente le mieux Coverdale
and C°.
Deuxième moment d'émotion, David s'adresse
au public, il lui demande de se souvenir qu'en 1983, il était
là, à Londres pour un Live, le titre de ce Live ?
Live in the Heart of the City, le titre en question ? Ain't
no Love in the Heart of the City, fabuleux, écoutez le
public chanter, fabuleux je vous dit.
Don't break my Heart ne peux pas prolonger l'état
de grâce, il faut attendre Fool for your Loving tiré
de The Slip of the Tongue, géant. Cela sent le final.
Here I go Again titre lui aussi tiré de Saints
and Sinners et, lui aussi repris sur 1987 est parfait.
Je crois que j'aimerais ce titre toute ma vie.
Take me with you est très dispensable mais c'est Still
of the Night (album 1987) qui vient clôturer le
show, quel autre titre le pouvait ?
Voilà, fini. C'est un bon show, plein d'émotion, de
feeling, du grand Coverdale.
Ah oui, il paraît que c'est une pointure qui à filmé
le truc, il ne l'a pas filmé comme un pied (pointure, pied,
humour...) mais bon, en vrai, je m'en tape, tout autant que savoir
le nombre de caméras ou de spots. Ce n'est pas ce qui motive
l'achat du DVD pour moi, c'est l'artiste et, les chansons.
Euh...c'est en dolby 5.1 et en 2.0 pour ceux qui n'ont pas le 5.1,
essentiel non ? Oui, oui, oui, bon bah là, je crois que j'ai
tout dit hein ?
Allez un dernier truc, J'AI AIME CE DVD.
Ricardo
PS: Putain Fred, t'avais raison salopard, OK ? T'avais
raison, j'avais tort.
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