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Autour de la guitare
de Jean-Félix Lalanne
à L'Olympia
les 13, 14 et 15 février 2003
avec les guitaristes :
Manu Galvin, Solorazaf, Muriel Anderson, Michel Haumont, Preston
Reed, Jean-Marie Ecay, Jack Ada, Bernard Paganotti et Jean-Félix
Lalanne
et avec les artistes
Gérald de Palmas, Graeme
Allwright, Louis Chedid, Maurane, Gildas Arzel, Daniel Levi, Michael
Jones, Idir, Zebda, Catherine Lara, Kelly Beacco, Nourith et d'autres
invités surprises...
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Interview
de Jean-Félix Lalanne Page
1 - Page 2 |
Le
24 Novembre 2002
Jacques Carbonneaux : Te voilà reparti
pour la 3ème année pour une nouvelle aventure d'autour
de la guitare. Quel bilan tires-tu des précédentes
années ?
Jean-Félix Lalanne : Un bilan incroyablement
positif ! En fait, la 1° année, Sam Smadja et moi-même,
avions parié sur une idée de base qui consistait à
dire que la guitare avait un public bien plus large que celui des
guitaristes; cela s'est heureusement vérifié car tu
dois te souvenir à quel point, le montage de cette 1°
soirée a été difficile, fragile et périlleux!
Autour
de la guitare 2000 - Scéances photos au réservoir
Manuel Delgado, Michel Haumont,
Marylise Florid, Solorazaf, Yan Vagh
Abaji, Nawfel, Jean-Félix Lalanne et Jo Vurchio
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la
2° année, le concert a été précédé
(et suivi) d'un "bouche à oreille" tellement retentissant,
que près de 3 semaines avant, on a appris que l'on aurait
pu remplir une 2° soirée. Cette année, on fait
donc le pari d'en faire trois, c'est aussi une prise de risque mais
qui vaut le coup d'être tentée. Il se passe vraiment
quelque chose "autour de la guitare" en ce moment en France
et il y a une telle interaction entre toutes les expériences
que je vis en ce moment dans ma carrière que je suis vraiment
bien placé pour sentir ce nouveau public qui pousse".
Le choix des guitaristes est sensiblement le même que
celui de l'année dernière, pourquoi ?
Pour
le 1° concert de "autour de la guitare", j'avais vraiment
le fantasme de faire jouer tout le monde avec tout le monde; y compris,
des instrumentistes exclusivement solistes et très typés
comme un guitariste de flamenco ou un guitariste manouche avec des
artistes de variété. C'était une erreur, je
dirai même une naïveté car cela ne peut pas marcher:
la musique est un état d'esprit et on ne peut pas demander
à quelqu'un d'être quelqu'un d'autre. Comme je ne voulais
pas faire des concessions musicales au profit d'un visuel un peu
forcé, j'ai changé mon approche: j'ai décidé
de constituer un "noyau" solide de guitaristes capables
d'être à la fois solistes et accompagnateurs car cela
n'est pas du tout le même travail ! Je me suis intéressé
alors à des couleurs de jeu, des personnalités différentes
qui me permettraient ainsi moins d'écrire pour des "guitares"
que les musiciens eux-mêmes avec leur propre couleur. Ainsi,
quand j'écris un arrangement, je ne pense pas de la même
façon quand il s'agit de Michel Haumont ou de Solorazaf.
Ceci étant dit, je conserve dans le spectacle une chaise
vide qui me permet d'accueillir des solistes d'horizons différents
qui vont pouvoir ainsi s'exprimer pleinement dans leur singularité.
Chaque année, "j'affine" un peu l'effectif: par
exemple, cette année, Jack Ada et Preston Reed rejoignent
le groupe. Preston qui est un joueur de "tapping" acoustique
extraordinaire pourra ainsi assurer les bases rythmiques avec Bernard
Paganotti à la basse acoustique.
La participation d'artistes de variété permet
à un public non guitariste de découvrir d'un peu plus
près cet instrument. On ne l'a jamais vu avec le piano, le
violon ou tout autre instrument. D'où t'es venu cette excellente
idée ?
Peut-être du fait que je sois guitariste; j'aurai été
pianiste, je l'aurai peut-être fait avec le piano et les claviers.
La musique appartient à la liberté de l'imaginaire;
c'est vrai que la guitare est mon instrument mais c'est avant tout
un outil que je connais bien et qui me permet d'entendre et donc
d'imaginer des sonorités avant de les formuler. C'est comme
si au lieu d'avoir une dizaine de musiciens avec moi sur scène,
j'avais une dizaine de pinceaux d'épaisseur différente
qui me permettent de mélanger différentes couleurs
et reliefs, la scène de l'olympia serait la toile et la musique,
une peinture. Pour moi, la guitare, le violon, le piano ne sont
que les pinceaux; c'est la
peinture, la finalité; j'espère d'ailleurs que ce
spectacle donnera l'idée à d'autres instrumentistes
de réaliser la même chose (avec leur pinceau).
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