Laguitare.com : Quel est l'artiste du
label Tricatel qui utilise le plus cet instrument ?
BB : Etienne Charry et Eggstone
Laguitare.com : Pensez-vous
que les artistes vont trouver une solution pour vendre leurs oeuvres
via internet?
BB : Ce n'est pas facile de répondre car il y a internet,
d'un coté, qui permet à la musique d'être
plus directement accessible, ce qui est une bonne chose, et de
l'autre le clonage numérique qui rend cette musique tellement
facile à copier que les artistes. Ceux qui sont un peu
en marge vont avoir de plus en plus de mal à vivre de la
vente de leur musique. Paradoxalement j'ai l'impression que le
modèle économique qu'internet est en train de construire
ressemble à celui des pays à fort taux de copie,
comme en Afrique ou en Europe de l'est. Les artistes y vivent
de leurs concerts. Les enregistrements sont un "produit d'appel"
qui ne les fait pas vivre, une garantie de prestige et de notoriété.
Laguitare.com : Lors
des soirées Tricatel et des concerts, vous vendez directement
vos disques. Seriez-vous gêné si les maisons de disques
disparaissaient ?
BB: Dans le prix d'un disque aujourd'hui la fabrication du support
lui même coute 3F. L'artiste touche autour de 8F. Il serait
tentant de supprimer tout ce qui s'interpose entre l'artiste et
son public. Mais la marge des maisons de disques est beaucoup
moins grande que celle des magasins et des distributeurs.
Laguitare.com : Quelles
sont vos relations avec les médias en général
et avec les radios en particulier ?
BB: Cela fait à peine deux ans que nos disques sont distribués
en France. Pendant dix ans j'ai enregistré pas mal d'albums
dans l' indifférence alors je suis plutôt heureux
que l'on s'intéresse à ce que je fais maintenant.
Il y a beaucoup de gens qui nous soutiennent, d'autres (Libé,
Canal) ont des a priori sur moi. Ca ne me choque pas, même
si je trouve très injuste que les autres artistes du label
en fassent les frais. Pour les radios nous sommes dans le même
cas que beaucoup d'autres trucs : il n'y a d'ouvertures qu'à
Radio France et dans les radios rock de province. C'est déjà
ça, mais il y a beaucoup de gens qui entendent parler de
nous sans vraiment avoir pu écouter ce qu'on fait, c'est
pourquoi la scène est importante pour nous car celà
permet de vaincre les préjugés.
Julien
Chosalland
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