Premier
concert d'une soirée mémorable à bien des
égards, ce soir à l'affiche Valérie Duchateau
suivie de François Sciortino, vous trouverez la chronique
du concert de François ci-après.
Pour
ma part lors de cette soirée j'aurais découvert
Valérie sur scène. Pour être honnête,
je ne suis pas un fan des concerts de musique classique à
la guitare, le travail de rigueur, de précision sont toujours
remarquables mais l'interprétation manque et cela n'engage
que moi parfois de chaleur.
J'étais
cependant curieux, très curieux de voir et entendre Valérie
car, elle a pris le partit d'élargir ses horizons musicaux,
de mettre son talent au service d'autres compositions/compositeurs
plus contemporains.
Le
spectacle proposé par Valérie étant en majeure
partie une interprétation du répertoire de Barbara,
cela n'appelle pas la demi-mesure et, c'est un risque, un grand
risque, la dame en noir est sacrée pour bien des gens.
Le
public est venu, bien venu même, Valérie est entrée
sur scène toute de noir vêtue, il y avait des chandelles
près d'elle, l'ambiance c'est instaurée immédiatement.
Pour
ma part j'ai été subjugué, je ne ferais pas
l'affront de parler de maîtrise instrumentale, il était
clair qu'interpréter ces titres est un défi permanent
et, que cela c'est ressenti pendant le concert, Valérie
a parfois ponctué ses morceaux d'anecdotes et de textes
de la chanteuse, le public a apprécié, les personnes
présentes étaient à n'en pas douter dans
une autre dimension, les arrangements proposés, le côté
théâtral, la chaleur de l'artiste, tout aura fonctionné
à merveille.
Ce
fut un très beau concert.
J'ai
pu croiser Valérie après le concert, échanger
comme tant d'autres quelques mots avec elle, j'ai apprécié
ces quelques instants, Valérie est une petite dame cependant
ne vous y trompez pas elle est l'image même du proverbe
qui dit " il ne faut pas confondre taille et grandeur ".
Merci
pour ces instants.
Ricardo
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Dans
le cadre du festival de Castelmaurou les 10, 11 et 12 Septembre
dernier, j'ai pu découvrir des artistes dont je n'avais
jamais mais alors jamais entendu parler tant nos univers musicaux
respectifs semblent éloignés.
François
Sciortino faisait partie de ces artistes, après l'avoir
vu jouer et avoir pu bavarder avec lui, je me suis senti stupide
de ne savoir que si peu de choses sur sa musique et son parcours,
cependant je dois avouer que depuis le concert que je vais vous
décrire, je comble mon ignorance avec beaucoup de plaisir.
Voici
donc le compte-rendu d'un concert parlant d'un artiste que j'ai
découvert le soir même.
C'était
pendant
l'orage d'une profonde nuit, orage qui avait débuté
pendant la prestation de toute beauté et sensibilité
de Valérie Duchateau, elle avait bravé cet orage
qui s'est permis de faire bien du bruit alors qu'elle nous délivrait
ses interprétations de grands standards français.
François
est donc arrivé sur scène avec un sourire si grand
que je ne dispose pas assez d'une page pour le décrire,
dire que le public venu le voir était connaisseur tient
de l'euphémisme le plus grand, j'étais pour ma part
avec les ingénieurs son, ce qui m'a permis de voir le concert
dans des conditions excellentes, mais à propos, je vous
ai dit qu'il pleuvait ? bah oui, il pleuvait, fort, très
fort, et beaucoup d'eau est tombé sur le disjoncteur extérieur.
Cela
a coupé une fois, deux fois et
il a été
décidé de ne pas mettre François en danger.
Cela faisait bien 30 minutes que François jouait, la salle
était entièrement acquise à sa cause et,
cela aurait pu s'arrêter là, mais François
ne la pas vu comme cela.
La
surprise passée, François a décidé
qu'un concert électro-acoustique pouvait se transformer
en concert acoustique, il ne pouvait pas jouer plus fort, par
contre il pouvait jouer
plus près.
J'ai vu ce cacou expliquer son point de vue au public, descendre
de la scène et venir s'asseoir au milieu du public.
Les gens se sont rapprochés autour de lui et, tout a basculé,
jusque là il s'agissait d'un simple concert, beau, très
beau mais là, nous sommes passés au stade d'instant
de magie.
Il
n'y avait pas beaucoup de lumières dans la salle mais,
croyez-moi, celles que François a fait apparaître
dans le regard du public compensaient largement l'électricité
défaillante.
Nous
avons eu droit à un numéro parfaitement exécuté,
François a expliqué que regarder la télévision
et jouer de la guitare en même temps peuvent donner des
choses pour le moins surprenantes, il s'en est suivi une foultitude
de génériques télé tels que, Mission
Impossible, L 'inspecteur gadget, La vie des animaux, j'en passe
et des meilleurs.
Le
public a totalement été conquis, ajoutez à
cela la gentillesse de François, les " morceaux à
la demande " suivi de commentaires du type, " non, non,
celui là on me le demande à chaque fois, alors non
je ne refuserais pas de le jouer ".
Ce
type à mis le feu, pas celui qui embrase tout sur son passage
pour ne laisser qu'un immonde tas de cendres, non, celui qui rougeoie
au fond de la cheminée au cur de l'hiver, celui qui
réchauffe le cur et l'esprit.
Ce
soir là, j'ai vu la pluie tomber, finalement cela aura
été une très bonne chose, j'ai vu des gens
heureux sortir de la salle, j'ai pu bavarder avec ce drôle
de mec qui ne se prend pas au sérieux et, par-dessus tout
j'ai vu un grand concert.
Ricardo
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