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Voici une des
excellentes galettes que me mitonne Brigitte, quatre
étoiles chez Mascot
Records, ce disque sans prétention est ras la gueule de fun
et de rock n'roll, alors en cas de déprime et même si vous avez
la banane, jetez ce truc entre vos deux oreilles et votre déprime
va s'arracher aussi vite que votre banane va s'agrandir.
Ce groupe a fait parler de lui à la base pour de mauvaises raisons,
sur le premier de leurs disques apparaissait Niki Sixx
des Mötley Crüe, il devait aussi être dans ce second opus
mais… En tout cas, guignol costumé ou pas, ces mecs ont su nous
concocter un truc sacrément jouissif.
Leur compteur est resté bloqué quelque part entre fin de
années 80 et moitié des 90, ça joue, chante, tabasse tranquille
la caisse claire et surtout, ils s'éclatent. Il y a même un
hit, en l'occurrence " Criminal ", chanson simple, bien écrite,
refrain cerveau-collant gratouilles légères top rock n' roll. Mais
commençons par le début.
Aunt Biente est une intro au piano qui se termine
par un roulement de baguettes sur le rebord de la caisse claire
pour s'enchaîner sans temps mort sur Lord of the Mind
et là, on y est, on touche l'essence même de ce disque, cœurs sur
fond d'arpèges et batterie le tout en mid tempo. Efficace.
Le reste est à l'avenant, Dead Mans Ruin accélère
le tempo via la caisse claire matraquée avec grande conviction,
voix déformée genre " je chante avec un mégaphone " jouissif
sans dèc, on dirait du Mötley Crüe période Generation
Swine, je
sais que je ne devrais pas écrire cela mais je m'en fous, ces mecs
ne copient pas mais bon, l'influence est là.
Criminal est, comme je le précisais plus haut, le tube de
cette galette, tout y est : l'intro en tempo lent, la gratte omniprésente,
les cœurs et puis, c'est bien joué. A écouter à donf.
This time Around succède avec ses tambours de guerre
et sa gratte dont la disto est noyée dans le delay pendant les quatre
premières mesures, ce titre mixe un poil d'Audioslave et
de Mötley, ça le fait bien.
White Trash et son intro rock n' rollienne se pointe,
on reste en terrain connu, ce titre passe aussi bien que les autres,
toujours aucune prétention à l'horizon de la part de ces mecs.
Brothers durci à nouveau le ton, peut être le titre
le plus sec au niveau du son avec des cœurs punkoïdes sans pour
autant verser dans le gimmick trois accords et hop. Bon titre si
le volume est fort sinon…
Never say Never nous la joue cool, arpèges son clair
suivi d'un matraquage sympa en son crunch, paroles gentilles genre
" que si tu as besoin de quelqu'un/ que je suis là/Ouarghh nan,
me laisse pas tomber/que tu sais que je t'aime (baby) " allez,
je suis moqueur mais cette galette n'est pas à prendre au 1er degré
et puis, et pourquoi des mecs des maquillés comme un troupeau de
péripatéticiennes en goguette n'aurait pas de cœur, hein pourquoi
(d'abord) ? Vous n' avez qu'à entendre le hurleur…hurler sur ce
titre et si vous ne craquez pas, bah tan pis pour vous.
Le temps que Jaco sèche la petite larme versée sur le titre
précédent, c'est que les " Ouarghhh nan me laisse pas tomber
sont émeuvants m'avoue t'il " et voilà que déboule Blown
Away avec un riff plein de notes aigues et de fuzz pour
accompagner le tout, les " Hoo hoo hoo hoo " style keupon
sont de retour en plus le morceau se termine brut de chez brut.
Piano, batterie montant peu à peu, gratouille qui se pointe le tout
sur un mid tempo de rigueur et l'ombre d'Ozzy pointe sur
Porcelain Queen. Bon titre là encore, très bon titre.
White Horse nous emmène en balade avec plein d'harmoniques
de montées/descentes de manche en triolets et de cœurs. Ça bastonne
gentiment, le gratteux est d'un gros niveau en plus là il se lâche
un poil relayé par les tambours de guerre, bon ils ne peuvent pas
s'empêcher de laisser remonter leurs influences donc là c'est Eddy
Van Halen qui pointe le bout du nez via une rythmique à la Atomic
Punk (Van Halen le premier disque qu'ils ont
fait).
Tunnel of Love nous replonge dans les 80's en plein
glam rock, ce titre est un fusionnement entre Cinderella,
Ratt et White Lion, les nostalgiques vont aimer, euh,
les autres aussi sans doute.
L'intro du dernier titre Dimes in Heaven nous propulse
dans un exercice que ces mecs maîtrisent bien, le mid tempo "montagne
russes de la mort qui tue " Bonne conclusion pour ce disque.
Vous aurez compris que cette rondelle ne vise pas à réinventer les
règles du genre ou, innover en quoi que ce soit. Si par contre vous
voulez passer un bon moment sans vous prendre la tête, cette galette
est pour vous.
Oubliez les chroniques du genre " ces connards ont tout pompé
", des préjugés il y en a plein alors, faites vous plaisir, ces
mecs savent chanter, jouer, c'est bien produit alors montez le son
et, respirez, elle est pas belle la vie ?
Ricardo
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