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Ne
vous fiez pas à cette pochette, Bruno l'air
pensif, limite sérieux, en plus poser dans ce décor...
Bruno Garcia est un chanteur qui entre d'emblée et,
avec les honneurs dans une catégorie que j'aime tellement,
celles des baladins, des chanteurs aux textes sublimes empreints
d'une poésie urbaine, accessible, donc, disais-je cette catégorie,
je l'aime tellement que seul un mec y était placé:
Laurent Delort plus connu sous le nom de AL.
Bien des parallèles peuvent être faits entre ces deux
là, Bruno à un univers bien à lui, dès
le premier titre qui par ailleurs donne le titre à cet album,
Le goût des choses, il nous invite à
entrer par la grande porte.
Titre électrifié, histoire d'une personne qui pense
à tout ce qu'elle a vécu avec une pointe de nostalgie,
avec un certain regard aussi mais sans aucun regret. Très
beau titre.
Bruno aime varier les plaisirs alors dès Novembre,
les rythmes chaloupés entrent dans la danse, titre acoustique
du coup, les mots sont aussi soyeux que cette samba qui les accompagne.
Éternelle ritournelle sur l'incompréhension assumée
de nos amours, chanson d'amour totale, cet amour qui nous fait nous
dire "on ne sait pas ou on va mais, on s'en fout parce que
l'on y va ensemble".
Arpèges et harmoniques introduisent L'hiver n'en finit
pas, là encore, ne vous fiez pas à ce titre,
pas de mélancolie à l'horizon par contre, une fois
encore un texte sublime de douceur, un mec compare son envie de
rester contre celle qu'il aime prétextant cet hiver, il ne
veut pas que cet hiver finisse car au printemps...Pas de doute,
l'hiver est une belle saison.
Le Reggae fait son apparition sur La chanson des gens,
titre qui avec humour, décrit à quel point on se regarde
sans se voir, se côtoie sans se comprendre, j'adore ce titre
il est top c'est l'anti cafard ultime, si vous n'avez pas la banane
après l'avoir écouté...repassez le.
Ta chanson me ramène encore une fois à
AL, le thème du mec qui doit écrire
une chanson pour celle qu'il aime, AL en a écrit une
qu'elle n'aime pas, sa bien aimée et Bruno lui, se
plante sur l'exercice enfin, d'après lui. A prendre (à
minima) au 53ème degré. Les arrangements sont sublimes,
sa guitare acoustique sonne avec force, clarté et douceur
et puis, cette suite d'accords joués en picking que vient
accompagner une flûte sur les dernières mesures, elle
en a de la chance celle à qui s'adresse cette chanson.
Pour de bon est une chanson d'amitié, partagée
avec un chanteur du nom de Genivan, regards croisés
Bruno blanc comme un cachet d'aspirine et Genivan
Brésilien, chacun explique à l'autre que pour lui,
le paradis, c'est chez l'autre qu'il est. Ces mots sont portés
par un rythme brésilien qui nous entortille les sens nous
poussant à bouger langoureusement. Bruno est un putain
de compositeur ce titre en est une éclatante démonstration
de son talent d'écriture et de composition, c'est si beau,
juste, si beau.
L'interlude presque Baudelairien petite perle de 1
minute 16 secondes ne se raconte pas, écoutez le.
Neige à Rio est un titre Jazz avec contrebasse
dès l'intro, des doigts claquent battant la mesure de ses
mots, les balais se font entendre sur la caisse claire. Là
encore ce titre agit de façon bizarre, les pieds se mettent
à bouger tous seuls, je crois que sur scène, cette
chanson est capable de faire danser un troupeau d'éléphants
alors pensez bien,nous faibles humains...
Toute guitare acoustique en avant Ma langue au chat
débarque, oh il y a bien un peu de percussions mais, on s'en
fout, il y a surtout la voix de Bruno, son phrasé,
sa douceur, la sensibilité de ce mec transpire sur un titre
comme celui là et puis, putain quel talent d'arrangeur, c'est
monstrueux entre les harmonies vocales, son phrasé, le rythme
martelé sur sa guitare, c'est du très, très
grand.
Intro en arpèges, tempo ralentit, juste une basse et sa voix,
Après nous encore un titre renversant, une
histoire d'amour bien sur, quoi d'autre ? La façon dont les
chante ce type est tellement unique que là ou, on pourrait
se lasser, dans son cas c'est...comment dire, une chienlit lorsque
cela se termine.
C'est fini vient terminer ce disque sublime de bout
en bout, ce titre est parfait à l'endroit ou il est, il chante
le regard d'un homme qui sait qu'il a vécu ce qu'il avait
à vivre, pas forcément heureux de voir partir ce qu'il
ne verra plus mais, il y a un mais, c'est avec bonheur qu'il sait
que, c'est fini.
Voilà fini, ce disque l'est, enfin presque et, si vous achetez
ce disque, vous saurez le pourquoi de ce presque..
Ce truc est un OVNI dans le paysage musical, un auteur compositeur
poète, baladin heureux sensible et sacrément doué.
ce disque est un trésor, sa beauté ne se révèle
qu'à ceux et celles qui voudront bien s'en emparer mais une
fois acquis, vous verrez, il ne dévoile pas toute sa beauté
d'un coup, ce serait trop simple, il faut être patient et
méritant, se laisser emporter et là...
Ces titres, ces compositions, Bruno ne peut pas les avoir
calculées à ce point de fait, c'est vraiment un grand
disque, un très grand disque. Pourvu qu'il puisse le défendre
sur scène.
Ricardo
PS: Myriam merci, pour ce disque et, le reste, un million de bisous.
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