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EIFFEL
"Tandoori "
15 janvier 2007
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Tant
d'impulsivité...
Trois
albums au compteur et une spontanéité encore
vivante. Qui a dit que le rock en français est une
illusion ? Eiffel prouve pour la troisème fois que
le rock made in france est possible. Et même des plus
convainquants. L'énergie rock ne défaillit pas.
Cette année 2007 débute sous les meilleures
augures pour le rock...
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Manifestement
enrichi de ses collaborations avec les Têtes Raides,
Dominique A et une expérience solo "L'éternité
de l'instant" on retrouve Romain Humeau et les acolytes
de Eiffel en pleine forme. Cette parenthèse solo à
demi teinte de Romain Humeau n'a pas afflaibli le groupe. Equilibré
tout en n'ayant pas peur du risque, il livre un troisième
album "Tandoori" où la vigeur punk persiste...
Enregistré au studio ICP à Bruxelles avec la patte
ingénieuse de Michel Dierickx, ingénieur son
de dEUS, " Tandoori " rompt avec le parti pris des variations
harmoniques des deux premiers albums " Abricotine " et
" Le quart d'heure des ahuris". Ils sont parvenus à
un son frais et cohérent avec leur univers. Pourtant, Eiffel
ne coupe pas pour autant tous les ponts avec le passé. Les
textes évocateurs, marque de fabrique du groupe depuis bientôt
dix ans, sont toujours là. C'est le cas de " Dispersés",
"Saoul", "Bigger than the biggest" et "
Paris-Minuit ".
Du gros son mais ce disque n'est pas étouffant pour autant.
Un pari complexe lorsqu'on connaît les qualités de
la tête pensante de Eiffel, Romain Humeau. Il est un des rares
artistes français à écrire à la table
ses arrangements de cordes. Cette fois, le groupe est allé
à l'essentiel. Une démarche qui n'évite pas
les prises de risques. C'est ce qui rend "Tandoori" à
la fois sincère et urgent. Franc du collier, la voix toujours
en première ligne est un des partis pris audacieux. S'écartant
volontairement du schéma intro, couplet et refrain, maîrtisé
subtilement sur les albums précédents, Romain Humeau
(chant, guitare), Estelle Humeau (guitare, claviers), Hugo
Cechosz ( basse et contrebasse) et Christophe Gratien (
batterie et percussions ) ont priviliègié la spontanéité.
La quasi totalité des morceaux n'excende pas deux minutes
trente, sauf " Bigger than the biggest". Avec
" Tandoori ", Eiffel dévoile ses richesses textuelles
tout en faisant preuve de limites.
Emmanuelle Libert
le 27/01/2007
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