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Ils arrivent...
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Amis terriens, amies terriennes, nous
étions jusque là dans une ignorance totale, si, si.
Et quoi donc que nous ne savions pas ? Eh bien qu'une "Super
League Guitar Heros" s'était constituée
dans l'ombre afin de veiller sur nous, nos oreilles, nous mettre
en garde contre les Bermudas...
Je sais cette intro paraît bien obscure mais, croyez moi,
cela va devenir lumineux.
Donc j'étais tranquille dans mon coin à cailler aux
borneilles (ou l'inverse, je ne sais plus) lorsque Yann
"got the Blues" Armellino m'envoya un mail
dans lequel il m'expliquait son investissement dans une nouvelle
structure, Why Note pour, en autres méfaits, distribuer
le dernier disque de Christophe Godin. Cela fait un
bail déjà que j'écoute ce disque et même
si j'ai craqué à la première écoute,
un événement tel qu'expérimenter combien la
terre est basse et son sol bien dur lorsque que l'on en tombe d'une
bécane, a retardé l'écriture de cette chronique
et, de bien d'autres.
Ce disque m'accompagne partout depuis plusieurs mois, en plus, j'ai
eu Nanou (croisement réussi entre une tornade
tropicale et un troupeau d'éclairs attirés par un
parafoudre) au téléphone et, sa passion, sa gentillesse,
son envie de faire parler de ce mec ont réussi à me
faire culpabiliser. Sans rire.
Je ne vais pas me la jouer, Christophe pour moi c'était
l'étendard Vigier,
à part ça, je ne le connaissais en rien. La surprise
à donc été totale en découvrant ce Metal
Kartoon.
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D'emblée une question se pose
alors que démarre Introduction, ces mecs sont-ils
gravement déjantés ou bien ce monde est-il trop sérieux
?
La "musique" est flippante la voix profonde le speach
délirant et cela se termine au bout de 1.30mn par un claquement
de porte...
Pas le temps de comprendre que Le triangle des Bermudas
débarque. Bon jusque là les Bermudas je m'en méfiais
pas, c'est vrai j'avais bien remarqué que leur port donnais
un look particulier, pour ceux que ça intéresse j'ai
des photos du Jaco en bermuda orange ne cachant rien
de ses cannes de serin prisent cette été à
Croallec sur Oise.
Le morceau est monstrueux, joyeux, la basse est une tuerie quand
au jeu de Christophe...en plus écoutez les paroles
de ce délire. Ce titre met en évidence un truc, ces
mecs sont tous sur la même longueur d'onde, en fait il confirme
aussi une autre maxime qui dit que les clowns sont toujours les
plus doués.
Ils ont beau délirer, le niveau de jeu de ces mecs plane
très, très, au dessus de la mêlée. La
production est en plus, sans faille.
Un air de Jazz fait suite, here comes Nancy & Joe,
ça swingue de la gratte aux curs en passant par la
batterie les cuivres et la basse. Les onomatopées fusent,
le chorus de gratte est à tomber, sur scène je n'imagine
même pas, ce mec doit coucher tout ceux qui ne l'étaient
pas encore et sa façon de chanter...
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The Dance of the fat Boy débarque,
instrumental à classer dans la rubrique "mélodico
balezo sur le mancho" c'est 3.49mn de bonheur.
La maîtrise de jeu de Christophe est monstrueuse, un
petit, tout petit passage "Vaien" mais croyez moi, ce
mec est grand.
Respect.
L'interlude cité plus haut nous amène une tuerie totale
à écouter à donf de chez très fort,
j'ai nommé The 70's, quel titre !!!
Tout est bon, les paroles déclamant leur amour pour Huggy
les bons tuyaux, Astérix (par Toutatis),
Sheila, Dalida (sans elles ils ne seraient
pas là...) tout un programme. Écoulez les arrangements
au clavier avec ce thème repris à...non, écoutez.
Ce titre est du bonheur à l'état pur.
Quitte à me répéter, ne vous y fiez pas, malgré
le bordel et la joie qui transpire de ces morceaux, leur niveau
de maîtrise est incroyable. A la limite ça fait peur,
autant de classe alliée à autant de décontraction...
Le titre suivant Expérience narrant les aventures
de quelques "saigneurs" avec un fond de violon tzigane
et d' envolées de gratte ahurissantes, servi par paroles
qui doivent faire grincer quelques dents est...inclassable.
Bon si vous êtes joueurs et champions du monde en titre de
course en zig-zag dans le noir, vous pouvez toujours mettre ce titre
à donf devant un parterre de supporters du PSG, notez qu'il
faudra que vous soyez joueur.
Metal Kartoon est le second morceau instrumental,
ce titre est celui qui m'a d'emblée couché pour une
raison simple, Jean Fontanille et ses Fantastic(s)
3 auraient pu l'écrire et le jouer. Même influence
Freak Kitchenienne, même sens du jeu. Parfait.
David Vincent se pointe toutes cocottes funky dehors,
la basse est sautillante les curs sont à tomber putain
ces mecs savent chanter, il y a même une histoire en gros,
David Vincent en a marre qu'on ne le croit pas alors
il lâche l'affaire sur fond de chorus extraterrestre et les
envahisseurs s'éclatent sur fond de tapping démentiel.
Elle est pas belle la vie ?
Une intro de type Salsa nous propulse dans The little Voice,
deux influences transparaissent immédiatement, Joe Jackson
le Joe Jackson de Night and Day pour
la voix, le phrasé les curs et, dans une moindre mesure
Kid Creole & the Coconuts pour l'intro.
Ce titre est joyeux; la saturation de la gratte amène une
couleur très particulière, le chorus est enlevé
et tout sauf convenu. Ça bastonne, c'est top cool fermez
les yeux et écoutez le chanter "It's been so long
since you've been gone" le piano arrivant juste après.
De loin le titre le plus...80's, notez qu'après les 70's...
Le délire continue avec Au
pays de Gandhi, intro au violon tirant sur "Au
pays de Candy" guitares sèches pour la rythmique.
On peut considérer que le titre fait Indien dans une certaine
mesure. C'est un bel instrumental plus composé et écrit
que franchement délirant, la transition entre le côté
Indien et le bal musette virant au Jazz Manouche en atteste.
Cela à l'air sérieux d'un coup là non ? Pas
d'inquiétude, je vous assure qu'à l'écoute
on imagine le sourire de ces cacous. Mine de rien c'est un putain
de titre.
Joe Jackson écrivais-je plus haut ? Jazzy ?
Là sur ce When we where Kings, le batteur troque
ses baguettes contre des balais, l'accompagnement, l'orchestration
du titre est totalement Jazzy, même sa façon de chanter.
Vraie nostalgie affichée, texte d'une douceur totale, histoire
de moments vécus passés pas oubliés et, pour
parachever ce bijou, un chorus acoustique aussi bref que beau.
Et là, amis terriens, amies terriennes la fin de cette galette
approche, un message en atteste, c'est Mörglbled Again,
ce qui en dialecte intergalactique signifie "on vous jette
cette dernière tuerie et on va s'en jeter derrière
les oreilles, tchö les potes", ou à peu près.
Là encore ils se lâchent, Steve Vai aimerait
avoir composé et joué ce titre mais depuis trois /
cinq ans il a Golf les aprêms, le titre contient même
un interlude en Russe (en tout cas ça y ressemble). Tan pis
pour Steve, pour mieux nous.
Putain c'était beau, c'est fini, c'est dommage parce que
autant de bonne(s) humeur(s) autant de..."on se prend pas
la tête", de "vous êtes les bienvenus",
c'est pas courant.
Cette musique, leur musique appelle la scène c'est une évidence
alors si vous n'avez pas été convaincus, allez jeter
un il sur leurs sites www.metalkartoon.com
ou www.christophegodin.com
vous verrez par vous même, pourrez acheter cette galette et
vérifiez si leur soucoupe volante se posera un de ces quatre
par chez vous.
Début Juin de cette année terrienne, la date reste
à confirmer, ces mecs viendront foutre le bordel à
Paris avec Ron Thal. Je vous tiens informés dès
que la date et le lieu seront confirmés.
Bon allez tant qui j'y suis le 28 Mai prochain Les
Fantastic(s) 3 de l'ami Jean Fontanille
(si vous me connaissez, vous savez déjà l'amour que
je porte à la musique de Jean ainsi que l'amitié
que j'ai pour lui); seront à Paris à La Maroquinerie
(23 Rue Boyer 75020 Paris)avec les Plug'In
et un gratteux Belge dont Jean me dit le plus grand bien, Youri
de Groote.
Pour tous les autres, venez prendre une grosse baffe et un putain
de moment de bonheur absolu en assistant à ce qui promet
d'être un putain de concert.
Ricardo
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