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Black Metal
c'est de cette obédience que se reconnaissent Dagoth
(chant & guitare), XXX (basse), Arkhamian (drums)
et Astaroth (guitare) soit, Otargos.
J'aime le Black Metal et son frère de son,
le Death depuis toujours seulement là, je parle
de la musique. L'attitude, les discours qu'il est de bon ton d'avoir
et les références sataniques, atheïstes, cosmiques,
je n'en ai jamais rien eu à cirer et, je persiste et signe.
La constante invariable des groupes de Metal extrême, c'est
le dévouement qu'ils ont à jouer cette musique et
rien que pour cela ces mecs auront toujours mon respect, même
les plus cons d'entre eux.
Otargos, j'y suis venu à travers Jean
Fontanille, mon Jean qui
éprouve une fierté inébranlable pour chacun
de ses élèves. Jean qui m'a offert les
deux derniers disques d'Otargos. Si j'ai aimé
le précédent (Ten-Eyed Nemesis), il
manquait cette petite chose qui fait que j'ai eu envie de le chroniquer,
la gifle est venue avec ce Kinetic Zero.
Otargos a fait un travail de fond vraiment excellent, ce
groupe à une identité bien marquée, ce qui
n'est pas commun, leur approche, leur philosophie exprimée
tout au long de cet album, est autant assumée que maîtrisée.
Les textes sont importants, Dagoth est pour moi, un
excellent compositeur et parolier. Ce type à un sens des
mots totalement définitif, à titre d'exemple le 6ème
morceau Spheres of the Anticosmic ne contient que quatre
phrases, mais quelles phrases :
No God to save us (Pas de Dieu pour nous sauver) / No demon to fight
(Pas démon à combattre) / No power to resist (Aucune
force à laquelle résister) / No issue at least (Pas
d'échappatoire au final).
L'univers d'Otargos tourne autour de la cosmologie,
c'est ce que dit le dossier de presse, si cela n'a pas beaucoup
de sens pour vous non plus, prenez le temps de lire les textes de
Dagoth, tout tourne autour d'une interrogation que
l'on pourrait résumer à qui est le vrai
Dieu ?
Le titre de ce disque est intelligent, Kinetic Zero ou, Cinétique
Zéro soit, l'immobilisme, immobilisme que l'on imagine
être celui de l'espace, du vide intersidéral au sein
duquel se retrouve l'homme à la fin de sa quète d'une
déïté.
Il faut des musiciens accomplis et parfaitement maîtres de
leur art pour tisser un écrin à de tels textes, si
Arkhamian impulse le rythme de façon impitoyable,
c'est quand même sur la façon dont sa batterie à
été mixée, que j'émettrais un regret,
par rapport au niveau de ce disque, le son de batterie aurait mérité
plus de profondeur.
XXX apporte une assise importante et massive à
travers sa basse, son jeu oscille entre virtuosité et efficacité
, il est indéniablement un des piliers du groupe.
Si Dagoth assure certaines parties rythmiques, il
est avant tout la voix d'Otargos, sa diction et les
émotions qu'il fait passer subliment ses textes.
Astaroth est le membre le plus jeune du groupe, son
jeu explosif est truffé de riffs allant du heavy le plus
traditionnel au Black / Death le plus abouti. Respect.
Otargos aime parsemer les titres de sons, d'ambiances,
de commentaires, l'intro avant le titre Open the Circular Infinite
et l'outro qui vient parachever ce disque en sont d'excellents exemples.
Ce groupe aime ses fans, sur la version digipack, un clip correspondant
à leur prestation dans le cadre du Chaos Fest est
inclus, il est d'une durée supérieure à 11
minutes et donne un excellent aperçu de ce que ces mecs envoient
sur scène.
J'ai voulu en
savoir plus sur ce disque, une interview m'a été accordée
par le groupe, cliquez ici et vous y accéderez.
Ricardo le 27/06/2007
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