Le Blues qui vient de loin...
Voici un disque qui fait non seulement fondre la neige, le verglas
et autres plaisanteries de fin d'hiver mais qui en plus, ne salira
pas votre caisse et fera apparaître sur votre visage une banane
impériale.
Serrer la pince du Diable, titre sympatoche écrit en rouge
bien sûr, sur la pochette, à côté en gros
il y a Live, on s'en serait douté et puis aussi écrit
avec de belles lettres blanches "Power Blues Rock".
Comme en plus la photo montre un gus
jouant de la guitare derrière sa tête, il est clair
que, rien qu'à avoir cette galette entre les mains, on sent
que tout est dit, alors "let's put it on man and push play".
Avant
toute chose, je veux parler de personnes qui font que les artistes
soient écoutés par au hasard un mec comme moi, il
y a des fourmis qui travaillent pour des labels que je respecte,
ce mois c'est Sophie de chez Dixiefrog que je salue
bien bas et, que je remercie pour ce disque. Je lui avais demandé
de ne m'envoyer que ses coups de coeur, elle m'a envoyé Rob
et d'autres choses dont je parlerais lors d'une autre occasion.
Sophie, sur ce coup là,
je comprends pourquoi ton coeur bat, merci à toi.
Ce mec, c'est clair, je n'en
avais jamais mais alors jamais entendu parler, en plus il sort directement
un live histoire que l'on cause de lui, dans ces cas, c'est tout
l'un tout l'autre, soit le disque est bon soit...
J'ai mis la galette dans mon
Toppaz amélioré et là le Baby please don't
go de Joe L.Williams m'a cloué, c'est une reprise
qui d'emblée donne le ton, whaouh !!!! hurlent à l'unisson
tous les coyotes de mon quartier (et moi avec), putain c'est beau
le Belouze quand c'est joué comme ça, quelle pêche,
les esprits chagrins se diront qu'avec une reprise comme ce titre
c'est pas possible que le disque ne décolle pas, ouais, mais
en fait chagrins ils n'ont qu'à le rester,moi je vais appuyer
sur "replay".
Rob
ne nous a pas fait le coup du "j'balance que des standards,
ça met tout l'monde d'accord" non, sur 17 morceaux il
y a 3 reprises et celui qui me dit qu'il connait le Roosevelt
& Ira Lee de Tony Joe White et le Keep your hands
to yourself de D. Baird est un coyote à foie jaune
ou, au choix une langue fourchue, sans rire.
Le reste c'est du Rob,
du bon du très bon Blues, Rock aussi mais surtout pêchu
et bien balancé, il y a de tout dans cette galette , Crossword
Blues, le slow qui arrache la beauté sublime assise là
bas au fond du bar lorsque le poil lustré et l'oeil brillant
vous lui dites "tu m'connais pas Babe, mais crois moi j'suis
le man de ta vie (yeah baby yeah hurle Jaco dans le micro), il y
a aussi du mid tempo, The Sinner avec les paroles de circonstances
genre "Oh Dieu j'suis un pêcheur, je demande ton pardon
/ tu vas croire que j'suis ensorcellé, mais cette nana m'a
possédé".
Le Roosevelt & Ira Lee
est bien balancé, sûr le père Tony Joe
doit sourire à l'écoule de cette reprise.
Pendant
que j'écoutais le disque, je me disais que je ne sais pas
à quoi il carbure le Rob parcequ'entre nous, ce qu'il
raconte est quasiment incompréhensible puis arrive le Product
of the Southern Land et là juste avant de le jouer, il
explique de façon articulée (ça aide), qu'il
a grandi dans un bled en Australie dans la région de Tasmanie,
la Tasmanie vous savez, c'est là que l'on trouve les célèbres
Diables de Tasmanie, à mon avis ce mec est de la famille
de Taz.
Dire que son jeu est énergique est bien en dessous du truc,
Rob est électrique, une vraie pile, Rob est
respectueux, écoutez son Mr John Lee ou Shakin'
The Devil's Hand. Rob a digéré depuis longtemps
ses influences, il y a du AC/DC mais de façon si subtile
que je ne dirais pas sur quel titre écoutez, trouvez.
Je n'ais même pas à vous dire, "entrez dans le
disque blah, blah blah", dès que vous l'aurez mis dans
le lecteur il va vous chopper les tripes et vous secouer dans tous
les sens, dans quelques temps vous vous étonnerez de hurler
au clair de lune (sinon dans le noir on voit rien Jaco) Bad Girl
et en répêt, c'est le Jim Beam Blues (bourbon
pas mauvais qui fait pisser vert en cas d'abus) qui jaillira de
votre six cordes et, si un de vos potes fais mine de la ramener,
vous lui balancerez direct Dirty Occupation enfin, au bout
de la nuit, Pourin' Down me mettra fin à tout ça
(et la lune qui n'en demandais pas tant, ira se coucher).
Ce disque est le rayon de soleil au lever du jour, il est tellement
bon que lorsque j'ai pris le tromé ces derniers jours, j'ai
pas vu de zombies, les gens m'avaient même l'air heureux.
Ricardo
PS: Message à Yann Armellino,
fonce acheter cette galette Yann.
PS2: Question à Sophie, vous le faites tourner quand
en France ce diablotin ?
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