Voici donc le dernier album de Satch, moins de
deux ans se sont écoulés depuis le
précédent "Strange Beautiful Music", deux ans semble
être le rythme auquel Joe nous livre ses disques, j'en profite
pour lui glisser un message, "si tu pouvais dire à Steve Vaï
d'en faire autant...", mais c'est bassement intéressé de ma part.
Bien qu'ayant déjà réalisé quelques chroniques
pour ce site, je dois avouer que celle-ci me coûte, et ce pour diverses
raisons, en voici la principale, j'aime la musique de Joe.
Pour ceux qui découvriraient (et j'espère
que les chroniques réalisées par l'équipe vous aident à découvrir
des artistes) Joe Satriani, je pourrais résumer sa musique
à une blues/rock instrumental, parfois chanté, mélodique et très,
mais alors très technique. Joe aime les accords qui sonnent,
pour en avoir pratiqués certains, ils sont difficiles mais abordables,
écoutez le morceau "Tears in the Rain" sur l'album
"The Extremist"
Onze morceaux composent ce disque, cela
fait un poil moins d'une heure de musique, ça c'est pour l'aspect
générique, entrons dans le vif du sujet.
Après une série de disques démontrant
sa maîtrise et son savoir faire dans le domaine de l'instrumental
bien que parfois accompagné de morceaux chantés, Joe sort
en 1998, un album rompant avec son style habituel, il s'agit de
"Crystal Planet", le son devient plus froid, les compositions
moins accessibles, mais il vieilli bien, de plus en concert les
morceaux se révèlent pleinement. "Engines of Creation"
va suivre avec une plus grande maîtrise de ce type compositions,
écoutez "Borg Sex", on dirait que deux machines se
parlent entre elles.
Les interviews et autres chroniques de
cette époque partent dans le "Satch fait de la techno", Joe
s'énerve lorsque des journalistes lui demandent, "euh pourquoi
ce changement ?", il répond "si je fais le même disque que le précédent,
vous me demandez, quoi de neuf ? et si je change vous me demandez
pourquoi ?"
C'est sûr, le temps manque au temps dans
ces cas là.
Alors les types qui, comme moi ont ensuite
acheté le "Live at San Francisco", qui ont découvert
que des morceaux comme "Devil's slide", "Borg
Sex", "House full of Bullets" se fondaient
dans les classiques "Satch Boogie" et autres se sont
demandés ce qu'il allait nous délivrer à la suite.
"Strange Beautiful Music"
est arrivé, cet album est un retour aux sources, son moins froid,
compositions "Satrianiennes" d' "Oriental Melody"
à "You saved my Life" pas de doute, une fin a été
mise à ce qui peut paraître comme une incartade...technoïde (ouarf
!!!).
Arrive enfin "Is There Love in
Space ?". Il est dans la lignée du précédent mais, bah oui
il y a un mais, on peut demander ouvertement quoi de neuf
Satch ? Soyons clairs, j'ai ramé avant de pouvoir répondre,
mais en tout état de cause, voici ma réponse, pourquoi
il y aurait-il du neuf, qu'est ce que j'attends d'un disque
de Satch ?
Ben, ce que j'en ai entendu, la voilà
ma vraie réponse. Il y a dans ce disque du Joe "Gnaahh",
"Up in Flames", du rock Satrianien
"Up in Flames", des chansons "Lifestyle"
et "I like the rain" du plaisir à l'écoute de tous
les morceaux. Il a enregistré son fils sur le dernier morceau et
lui a laissé faire la pochette interne (pas les photos les gars,
les dessins), j'ai le sentiment que Joe s'est lui aussi éclaté.
Les références à ses autres disques sont
nombreuses, par bien des côtés les chansons sont proches de celles
contenues dans "Flying in a Blue Dream" et alors ?
c'était et cela reste un bon disque.
Joe est maintenant pour moi, comme AC/DC, les Stones,
Impaled Nazarene...une référence, j'aime sa/leur musique
parfois plus celle d'un disque en particulier que d' un autre, mais
au fond, pour AC/DC j'attends la rythmique de Malcolm
la voix aiguë de Brian et les solos d'Angus,
des Stones...la chronique amoureuse de Phil the man
dans Rockn'Folk, d'Impaled la douceur de ses coeurs
accompagnés d'un soupçon de violoncelle...
Joe, je ne sais pas si il
y a de l'amour dans l'espace, il y en a en tout cas dans le coeur
de tous les cacous qui considèrent que deux ans (putain deux ans...)
c'est long.
Ricardo
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