Les chansons de Laurent Voulzy sont
presque intemporelles. Elles ont leur propre couleur, leur idéntité.
Même quand les textes sont écrits par Souchon (particulièrement
" Mary Quant ", " la fille d'Avril " parmi
" ses " huit). Voulzy s'occupe si bien de fasçonner
ses musiques que l'on s'y enveloppe comme dans une couverture
faite de ciel, d'eau et de nuages.
On remerciera Voulzy pour ne
nous présenter ses créations que lorsqu'il en a
envie. Pas de sortie d'album tous les deux ans, il ne se force
pas. Il prend son temps, va " doucement ". Et d'ailleurs,
pourquoi sortir un album tous les deux ans ? Pourquoi d'autres
chanteurs le font alors qu'ils savent qu'il y a des chansons faibles
dessus.
Ceux qui font ça ont peut être besoin d'argent ou
peur de retourner dans l'anonymat.
Pas de ça chez Voulzy,
" l'héroine " de " paradoxal système
" (sur le précédent album) a grandi, elle ne
semble plus être si amoureuse, elle vit désormais
rue Paul Vaillant Couturier (à Montrouge ?), elle se méfie
des garçons. Elle travaille mais elle n'oublie jamais de
rêver. Elle doit écouter Laurent Voulzy, ses disques
sont remplis de chansons qui font rêver (" le capitaine
et le matelot ", " quatre nuages "..).
Et si l'on parle de guitares
?
Voulzy est connu pour son amour des Rickenbaker (www.rickenbacker.com).
Or, dans cet album, quatre photos de Voulzy avec quatre guitares
différentes, pas de Ricken..
Une vieille guitare sans âge, presque sans cordes, en bois
usé. Une basse Hofner. Une guitare à résonateur..
et une " Gibson SG special " noire.
Sur " Avril ", toutes les parties de guitare ont été
jouées par Voulzy. L'album est davantage tourné
vers les guitares acoustiques (" je suis venu pour elle ",
" Jésus "..), que vers les guitares électriques.
Même si le chanteur est très à l'affut des
nouvelles façons de créer de la musique (ordinateurs,
programmations..), l'album est dépouillé.
Voulzy est un perfectionniste,
ça s'entend sur ce disque encore. Les cordes sont travaillées,
comme les parties de batterie (Deschamps, Katché..), subtilement
introduites sur certains morceaux.
" Avril " est un
disque " fignolé ", on a encore quelques années
pour en découvrir toutes les richesses.
Le temps se balade, Voulzy aussi.
Julien
Chosalland
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