L'arrivée
de cette rétrospective des Willowz en France n'est
certainement pas complètement étrangère à
l'attention et la curiosité de Michel Gondry qui a
sur ses deux derniers films (Eternal sunshine of the spotless mind
et La science des rêves) inclus plusieurs de leurs titres
dans la bande son. Le petit Géo Trouvetout du cinéma
français ne pouvait guère rester insensible aux idées
foutraques et à la spontanéité de ce groupe
californien qui depuis 2002 déverse son boucan sur la paisible
ville d'Anaheim en Californie. A l'époque, ses 4 membres
(3 gars et une fille) sortaient tout juste de l'adolescence et enflammaient
la cave familiale de rock'n'roll estampillé " Garage
". 5 ans plus tard, à peine adultes et sûrement
indépendants, des singles et albums, des tournées
américaines et européennes dans leur besace, the willowz
continuent de jouer garage. Et ça sonne. Salement même.
Comme un croisement entre Jon spencer pour les guitares cinglantes
et abrasives et les White Stripes pour cette voix qui ne peut pas
ne pas faire penser à Jack. Ajoutons à ces influences
les incontournables canons du genre, des Sonics aux Zombies, ces
morceaux courts et acidulés joués comme si ce devait
être l'ultime single, au moins dans sa forme (rares sont les
titres dépassant les fatidiques 3 minutes). La production
(?), minimale elle aussi, tolère tout ce qui pourra faire
ressortir ce sentiment d'urgence, y compris les fins approximatives,
les solos bon marché et les churs à l'emporte
pièce, le tout en une seule prise. Du Brian Wilson ayant
mal digéré son Johnny Rotten.
http://www.thewillowz.com/
http://www.myspace.com/thewillowz
Stephane
Andrieu le 20/08/2007
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