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Alors que je viens
de lire ce matin un article / débat à propos de la mort
du disque dans le très respecté Rock n' Folk,
article pointant du doigt que ce serait de la faute des Pirates,
de l'accès à la culture immédiat à cause
d'Internet et, des réseaux P2P en omettant bien sûr de
remettre en cause ces maisons de disques et leur mode de gestion,
je suis heureux de vous présenter ces mecs, ces Y825.
Ces gus habitant la Suisse semblent avoir pigé depuis un bail,
que ces supports de communication permettent de se faire connaître
sans demander rien à qui que ce soit.
J'ai reçu un mail contenant leur adresse MySpace et, à
l'écoute j'ai craqué.
Ce disque n'est pas produit par une multinationale clamant sa mort
prochaine dans un canard, mais par un indé ESP Records,
putain, la vie est belle.
Ces mecs font du Rock, tinté de Pop, les guitares saturent
légèrement, la caisse claire bastonne,la basse vibre
et le chant est présent. Dans ce disque, tout va vite, dès
le premier titre Go away if you wanna be Free avec son
intro "son qui monte, qui monte, qui monte" avant
un riff portant tout le titre, 3 minutes 14 de bonheur et putain,
j'adore la voix de Mikael au chant et ses cœurs façon
Beatles sur fond de larsen. GEANT..
Cheers arrivent ensuite, mid tempo porté par des roulements
de tom basse et d'arpèges clairs suivis et de gratte noyée
de Delay. Le contraste entre ce rythme si calme et les paroles est
saisissant, un mec se fait proprement écorcher, traiter de
connard, se voit exposé comme il ne voit certainement pas.
C'est le titre que j'aime le plus, toujours cette voix et cette basse
tueuse. L'harmonica fait le pont entre cette rythmique lourde et les
grattes et puis, putain quel son. Ces mecs ont tout pigé. Écoulez
leurs putains de chœurs, écoutez les.
Le troisième titre Why nous ramène à un
tempo plus binaire, c'est carré, ça pulse et le rythme
des grattes est simple, efficace et sans bavures. Efficace de bout
en bout, je trouve les paroles assez dures, elles sentent l'amertume,
le vécu.
Let me Go est le slow de l'album, ce titre est magnifique de
par son texte, l'histoire d'un taulard réalisant tout ce qu'il
n'a pas, n'a plu, il hurle son désespoir, sa douleur.Ce titre
est tuant ni plus, ni moins.
Try est un truc totalement sublime, une histoire de drague
qui ne marche pas pour cause d'honnêteté, le mec veut
approcher la fille, la fille lui demande de lui dire ce qu'il veut,
une lumière s'allume dans sa tronche lui disant de faire gaffe
à ce qu'il dira puis, l'histoire se termine par une conclusion
logique "ce que les filles veulent entendre n'est pas ce que
les mecs veulent faire" rateau donc.Z'avez des noms les gars
?.
High School Blues renoue avec un intro saturée mid tempo,
la basse nous vrille toujours le crâne, chanson assez noire
sur les mauvais choix et le temps qui passe. Les arrangements sont
sublimes, c'est noir mais si beau. Mention spéciale de chez
top pour les chœurs noyés dans un léger Delay.
Shaked Down ré accélère le tempo histoire
d'une rupture sur fond de grattes crunchy. Simple, direct, efficace.
Le dernier titre Flying Horse est vraiment à part, on
entend une allumette craquer puis, une guitare acoustique surgit accompagné
par la voix de Mikael. L'intonation qu'il prend sur ce titre
est proche de celle de Bruce Springsteen sur un titre
comme Higway Patrol Man (album Nebraska), l'harmonica
confirme cette sensation , je vous laisse vous faire votre propre
idée ce que raconte ce texte simple et beau.
Voilà cette galette Suisse ne dure que 31 minutes et quelques
secondes, il n'en faut pas plus pour aller à l'essentiel. Que
vous dire de plus, c'est beau, c'est vraiment bien écrit, joué,
composé, enregistré, bon allez, si après ça,
vous n'avez pas capté, je ne peux rien pour vous.
Le seul moyen d'obtenir ce disque malgrè une diffusion en Europe
qui, à ce jour ne semble pas passer par la France, c'est de
l'acheter sur leur site www.y825.com
ces mecs tournent surtout chez eux, en Suisse (pour les étourdis)
mais bon, si il y a une personne parmi vous qui veuille les aider
à venir, ce ne sera pas compliqué.
Ricardo le 27/06/2007 |
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