Christian ESCOUDE (suite).
En 1976, l'Académie du jazz
lui décerne son prix Django Reinhardt, tandis qu'un nouveau
quartette (avec Michel Graillier,p ; Aldo Romano, dm et Alby Cullaz,
b ; puis Jean-François Jenny-Clark) prend tournure. On
l'entend (en free-Iance) aussi bien chez Michel Portal qu'avec
Slide Hampton, Martial Solal ou Jean-Claude Fohrenbach.
En 1978, le Festival de Nice est pour lui l'occasion d'enregistrer
avec le quartette de John Lewis et de jouer avec Stan Getz, Bill
Evans, Philly Joe Jones, Freddie Hubbard, Lee Konitz, Shelly Manne,
Elvin Jones...
A partir de 1978, il participe presque chaque année au
Festival de Samois, organisé en hommage à Django
Reinhardt.
En 1979, il est au Festival de Dakar, complétant le trio
René Urtreger-Pierre Michelot-Daniel Humair.
Eté 1980 : John McLaughlin le convie à une tournée
en duo qui le conduit aux
Etats-Unis, au Brésil et au Japon.
En 1981, il entre dans le grand orchestre de Martial Solal. L'année
suivante, il se produit dans un quartette aux côtés
de Shelly Manne. De retour en France, il crée un nouveau
quartette avec Olivier Hutman (claviers), Nicolas Fitzman (b,
bg) et Jean My Truong (perc) - ces deux derniers seront remplacés
par Jean-Marc Jaffé et Tony Rabeson.
En 1983, débute un duo avec Didier Lockwood qui le conduit
de nouveau au Etats-Unis et débouche en 1984 sur un trio
avec Philip Catherine.
En 1985-86, après s'être produit avec Capon et Ron
Carter, il forme le "Trio Gitan" avec Boulou Ferré
et Babik Reinhardt.
En 1987, il joue en duo avec Michel Graillier, avec le guitariste
John Thomas,
avec le "Trio Gitan", puis encore avec Capon-Carter.
Début 1988 naît
un nouveau quartette avec Jean-Michel Pilc (claviers), François
Moutin (b) et Louis Moutin (dm). L'année suivante, il forme
un octette à quatre guitares (Paul Challain Ferret, Jimmy
Gourley, Frédéric Sylvestre), accordéon (Marcel
Azzola), violoncelle (Vincent Courtois), basse (Alby Cullaz) et
batterie (Billy Hart).
New York, 1990 : il joue au Village Vanguard avec Pierre Michelot,
Hank Jones et le batteur Kenny Washington. Puis, entouré
d'un orchestre à cordes, il enregistre onze compositions
de Django Reinhardt. En 1992, son "Gipsy Trio" (Challain
Ferret, Sylvestre) s'augmente de Babik Reinhardt ou Bireli Lagrene,
et l'année suivante, à Los Angeles, il enregistre
entouré de Lou Levy, Bob Magnusson et Billy Higgins.
Christian Escoudé fait partie de cette petite famille de
guitarites de jazz issus du milieu manouche: à ce titre,
il s'est forgé un style de guitare dans les canons du jazz
bop, largement teinté d'influence tsigane. Il fait preuve
d'un grand sens mélodique, où pointent des inflexions
"gitanes", comme le vibrato et le portamento, de beaucoup
de châleur dans le phrasé et d'une belle générosité
de son. Il se signPale par sa façon toute personnelle d'utiliser
les arpèges sur les systèmes demi-ton/ton. - P.B.
& C.G.
Suite
de la présentation
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