 Après un premier opus, Sept, encensé par la critique, les français d'Akroma reviennent avec un nouvel album intitulé cette fois Seth, en rapport au dieu égyptien. Le line up a quelque peu changé mais l'énergie et la maîtrise sont toujours présentes.
Le style d'Akroma est à mi chemin entre un black symphonique au chant extrême et un metal plus progressif, ce qui évite du coup les redondances que l'on peut reprocher à certains groupes comme Cradle Of Filth par exemple (qui reste quand même selon moi les maîtres du Black Metal, pas taper, pas taper!). Pour ce second opus le groupe reste fidèle au concept qui les a fait connaître, la religion, la voix déchaînée, et les guitaristes de folie, avec non plus, comme fil conducteur, les sept pêchés capitaux mais les dix plaies d'Egypte. L'album est donc découpé en dix morceaux, chacun relatant une calamité infligée à l'Egypte, avec dix guitaristes se partageant les solos, ce qui est selon moi une réel atout pour Akroma qui s'enrichit alors avec la créativité de ces intervenants. Le chant féminin est toujours présent mais les passages sont plus souvent narratifs que réellement chantés comme c'était le cas dans le premier album. La voix masculine, Bob Germonville en l'occurrence, distille un sentiment de folie, comme si le personnage était furieux et incontrôlable. Le problème selon moi c'est que ce côté un peu surjoué est omniprésent, même dans les passages narratifs, ce qui a force devient caricatural, on aurait apprécié plus de nuances, surtout dans les passages parlé. Mais on mettra quand même en avant le fait que cette voix est reconnaissable et ne peut laisser indifférent, ce qui serait pire car ce qui ne plaît pas à certains fait le bonheur des autres et c'est effectivement le cas pour la voix d'Akroma. L'album fait la part belle à la guitare avec les rythmiques implacables de Matthieu Morand et les guests (Christophe Danjon,
Benjamin Sertelon ,
Victor Lafuente,
Thibault Coisne,
Alex Hilbert ,
Bertrand Drécourt,
Thomas Leroy, Nicolas Soulat,
Pascal Lanquetin Hugo Lefebvre) qui arrivent à vraiment s'appropier le morceau sur lequel ils interviennent.
Pour ceux qui connaîtraient pas du tout le Black Metal, Seth est un album très intéressant dans le sens où, par delà les codes inhérents aux style musical et visuel, la bande à Morand va plus loin et exploite la diversité des musiciens et ne tombe pas dans le cliché romantico-erotico-sataniste. Et en plus, c'est Français !
JPA - Janvier 2010 - http://www.myspace.com/akromametal - http://www.akroma-metal.net/
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