Ca c'est un disque chargé d'émotion qui rend un bel hommage à une famille ainsi qu'à ce petit bistrot que le monde des guitaristes de jazz du monde entier nous envient. D'ailleurs, on entend souvent dire de Ninine qu'il en est "le gardien du temple." Car, en effet, voici plus de 35 ans qu'avec son père Mondine, ils y jouent tout les WE, au 122 rue des Rosiers de St Ouen.
Ce disque est le 2° après le fameux Dream Of Love, tous les deux édités chez Djazz Records.
Ninine, c'est d'abord le fameux son du Stimer, Sansévérino dit de lui; "C'est du Jazz Parisien pur jus à coté duquel les compositeurs de musique de film amerlo à base de tour Eiffel et d'accordéon midi peuvent aller s'rhabiller...". Et c'est bien vrai que cette musique là fleure bon l'sirop d'la rue...
On y sent les influences des grands anciens qui ont joué bien souvent dans l'ombre après le départ de Django en Mai 53. Ninine a su les écouter, travailler et comme il aime à le dire "apprendre à marcher avant de courir..", tout en étant attentif à Michel Legrand ou Wes Montgoméry.
Sur cet album, il s'entoure de la famille bien sûr, et aussi des amis, et coté coeur, il l'a Grand Comme Ca. Piano, Drums, Sax sont autour des guitares pour quelques reprises nostalgiques; Jardin d'Hivers, la Belle Vie ou Samba Em Preludo de Beden Powel.
Mais, surtout, écoutez les jolies compos de Ninine, sur les 15 titres de cet album, 9 sont de lui.
Ce disque, quelque soit l'endroit où on l'écoute, en fermant les yeux, on s'imagine rue des Rosiers un samedi après midi, entouré des conversations du zinc, et surtout du "Son Ninine".
REDACTEUR : DANIEL AUBRY - le 27 février 2009 - http://www.nininegarcia.com/ |
