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Rammstein
est depuis leur début un groupe sans égal, il ne
ressemble à aucun autre. Du coup des comparaisons (mal bien
français) ont été tentées mais au bout du
compte, on en est aujourd'hui à comparer d'autres groupes
à eux, et non plus l'inverse.
Créateurs d'un son qui les rend immédiatement reconnaissables,
associé à un tempo ultra carré et des synthés
venus d'ailleurs, proches d'un Metal Indus par moments mais surtout,
seuls voyageurs sur la route qu'ils se taillent au fur et à
mesure, ces six teutons innovent et continuent à n'en faire
qu'à leur tête.
Reise, Reise leur précédemment
album à ouvert un certain nombre de pistes montrant que ces
types pouvaient évoluer.
Petite parenthèse: je sais bien que Rosenrot est paru après après Reise, Reise mais pour moi il ne vaut pas l'eau dépensée lors du tirage de chasse d'eau pour l'évacuer.
Fin de parenthèse.
Il est clair qu'ils étaient usés nos teutons métalliques
après avoir enchaîné tournée sur tournée
pour la promotion de Reise, Reise
et puis, c'est de notoriété publique, tous ces mecs
ont un ego bestial et le break salutaire était prévisible.
Arrive ce Liebe...
et d'emblée toutes les chroniques indépendantes sont
unanimes: c'est un putain d'album. Ce disque est une merveilleuse
machine à concerts, de Rammlied
au faux airs de... Rammstein
(tiré de Herzeled
premier album) titre rouleau compresseur par excellence, ouvrir
le bal. Aucun mal à imaginer ce que cela donnera sur
scène.
Mention spéciale aux arrangements, synthés, guitare
acoustique et chœurs du groupe.
Ich tu Dir
Wen et son mur de guitares poursuit le voyage, je dois reconnaître
que si l'univers nous parait familier, la production Kolossäle
de cet album rend tous les titres phénoménaux, comme
en plus Till se laisse aller
à un chant mélodique en voix plutôt claire le
résultat est superbe.
L'intro aux cuivres de Waidmans Heil
suivi du célèbre mur de grattes et synthés Indus
le tout sur batterie joyeuse avant le refrain présage là
encore des pogos destructeurs dans les 200 premiers rangs lors des
concerts à venir. Putain, quel titre !!!!
Haisfisch arrive sur un
tempo dansant, tempo qui va le rester, je n'ai aucune idée
de ce raconté Till
mais la ligne de claviers de Flake
la basse guillerette d'Oliver
et les grattes de Richard
et Paul volontairement en
retrait confèrent à ce titre une identité très
à part, pour un peu on taperait dans les mains.Whaow.
Ok la récré est finie et la basse d'Oliver étrangement traitée nous introduit le titre le plus puissant de l'album: E***********
ce titre possède une puissance et une dynamique proprement
ahurissante. J'ai le plaisir d'entendre les enceintes de ma caisse me
supplier d'arrêter le titre tous les matins. Totalement brutal,
jouissif aussi.
Ach, un petit moment de douzeür, avec Frühling in Paris et son refrain chanté en français, il faut entendre Till chanter "oh non, rien de rien, non je ne regrette rien" avec un accent à couper à la tronçonneuse. Pas le plus heavy des titres non, quoique quand Richard et Paul arrivent tout Riffs dehors, le titre prend de l'ampleur mais bon, il reste une sucrerie à consommer d'urgence.
Wiener Blut joue encore
sur l'intro magique et décalée, laissant les éléments
Rammsteniens se mètrent
en place, la voix de Till
du genre conteur sur le premier couplet va enfler après un
"willkcommen" et là,
explosion, de nouveau calme Till
se fait enjôleur avant de repartir crescendo vers le refrain
imparable. Là encore, ce titre s'annonce sans pitié
en concert.
Et puis, vient le titre que la maison de disques voulait en single : Pussy.
Bon Ok le groupe à choisi Rammlied
mais putain ce titre est une déconnade de bout en bout, intro de
type boîte à rythmes Casio (remember Der Komissar dans les
80's ?) il faut entendre Till chanter "too big, to small, size does matter after all" ou encore le refrain "You've got a pussy, I've got à Dickeuh so whats the problem let's do it quickeuh"?
Bon allez vous aurez pigé, Pussy et Dick, ils y vont à
fond et jouent le morceau qui ne passera jamais à la radio,
même le clip est censuré, classé X.
Intro batterie caisse claire, mur de guitares, on reprend les choses en
main quoi, c'est le titre de l'album qui se joue là. Le titre le
plus Rammstenien ce Liebe is Für alle Da, que dire d'autre ?
Mehr calme le jeu
un poil, là encore on se rend compte que le travail
effectué par le producteur historique du groupe est
phénoménal, Richard à dit dans plusieurs itw qu'il
leur avait souvent ruiné la gueule les poussant encore et
toujours plus loin. Un titre comme Mehr met en évidence le talent du gus.
Les sifflements de Till annoncent
Roter Sand, arpèges
acoustiques, voix douce puis accords saturés en fond, Flake
et ses accompagnements magiques puis, de nouveau les sifflements.
Ce titre, venant clôturer cet album faramineux est d'une rare
beauté, il en exsude un charme étrange de bout en
bout et même si on attends qu'à un moment tout s'emballe,
même lorsqu'en fait les voicings se font entendre on est heureux
que rien de tel n'arrive.
Cet album s'arrête là et on est à la fois
reconnaissants, pour tout ce qu'ils nous ont offert, et peut être
un peu tristes parce que lorsqu'un groupe atteint un tel degré
de perfection...
Ricardo
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