Avec cet album, qui sera son premier, Rocky vient de franchir un grand pas pour une vraie reconnaissance du public. D'ailleurs, la maison Dreyfus ne s'y est pas trompé en le produisant. En effet, voilà déjà bon nombre d'années que Rocky interpelle les spectateurs dans "la sphére ou ça joue mânouche"; Il y a 4 ou 5 ans, Ninine Garcia disait de lui; "Rocky, c'est un gars qui joue monstrueux!.." Et puis, il a eu l'occasion grace à l'équipe talentueuse de Selmer 607 de se faire connaitre ailleurs qu'à Paris, notament sur de grands festivals de jazz..
Mais là, l'album qu'il nous présente est un chef d'oeuvre de musicalité, de sensibilité guitaristique ou le talent du guitariste est confortablement présent. On y retrouve des cordes frottées ou grattées, dans la tradition du Quintet du Hot Club de France; Mathieu Chatelain à la pompe, Costel Nitescu au violon, Jeremy Arranger ou Diege Imbert à la contrebasse et Thomas Dutronc en Guest.
Rocky Gresset aime partager les sons entre la guitare accoustique type Selmer pour ne jamais oublier Django, et l'archtop éléctrifiée pour mieux s'exprimer dans le Jazz Guitar des grands américains qu'il affectionne (Wes Montgomery..).
Le repertoire represente justement bien la musique qu'aime jouer Rocky; Just One Of those Things de Cole Porter, Jingles de Wes Montgomery ou Looking Up de M. Petrucciani. Webster pour un clin d'oeil à Django, et 2 jolies compos ainsi qu'un magnifique "Time On My Hands" partagé avec T. Dutronc qui y intégre le son des cordes nylon.
Bref, il s'agit ici d'un fort bel album à écouter attentivement, car n'en doutons pas, il va marquer le départ officiel d'un jeune guitariste qui est à l'aube d'une belle carrière.
REDACTEUR : DANIEL AUBRY - Novembre 2009 |
