Voilà un premier album qui promet... il y a là dedans des idées à la pelle. Olivier Giry aborde facilement des styles assez variés
sans pour autant proposer un patchwork sans personnalité
de telle sorte que l'ensemble reste assez homogène. Le son est glogalement très soigné et ne mérite aucune critique, même légère.
Enfin, Olivier Giry n'a pas hésité à enrichir ses pièces (seconde guitare, percussions, voix ...)
qui ne sont donc plus vraiment des "pièces pour guitare seule".
Petite visite dans l'ordre :
On démarre avec deux pièces d'un genre désormais incontournable : "le progressiv' celtique". Olivier Giry détourne un peu le côté "folk" avec des harmonies qui glissent doucement vers un soft-jazz agréable.
Ce qui frappe immédiatement, c'est que les compositions savent être longues
(environ 5 min) mais bien construites.
La troisième pièce Melvin rêve, de taille plus modeste (3 min) nous propose une ballade rêveuse.
Le thème s'ouvre ça et là vers des parenthèses colorées.
La fin est surprenante, simple, presque triviale : fin du rêve... pas si bête !
Dans Shine il chante et sa voix est plutôt agréable et bien timbrée.
On a certes totalement quitté le petit monde de la guitare fingerstyle solitaire mais c'est pas mal du tout...
Retour de la guitare au premier plan avec Spring's comin' une pièce très inspirée que j'aimerais bien savoir jouer (mais cela n'a pas l'air facile à faire).
Vient ensuite Horizon très "Jazz fusion cool" avec de très belles couleurs. La fin est un peu "facile"
mais .. bon... c'est pas toujours évident de clore une pièce basée sur un climat.
La suivante, Song for Phil, est courte (moins de 2 min) mais du même tonneau.
Arrive ensuite When it rains une longue pièce mélancolique très bien construite (encore) qui nous promène doucement dans des paysages variés...
Moins folk que les deux premières mais avec cette façon de laisser le thème ouvrir
longuement des portes secondaires, des parenthèses...
T42 commence comme une pièce très "guitaristique", se développe avec des "échappées" jazzy très réussies puis, surprise
du chef, finit par une boucle groovy obsédante que le chant vient judicieusement enrichir.
Encore une fois, on est très très très loin des structures simplistes.
Pour finir : Promesse ... franchement étonnant à plus d'un titre ... Je préfère vous laisser découvrir par vous même.
Finalement, pour un premier CD, c'est déjà très personnel et surtout franchement réussi. Bon d'accord... je n'ai pas beaucoup parlé de guitare...
Il joue drôlement bien le bougre ... mais c'est juste un moyen... pas un but.
Et... pour en savoir plus ... sa page perso ... bien sûr.
Hubert BAYET. ;
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