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Dans la lignée des disques beaux et rares comme celui de Bruno
Garcia, dans un autre genre, voici celui d'EHA
et son monde oscillant entre, je cite le dossier de presse " World
et Latin Jazz ".
Allez, ne vous laissez pas rebuter par ce genre de définition, pour
une (rare) fois où, le dossier de presse est d'une justesse
si remarquable, c'en serait dommage.
EHA c'est le projet de Philippe Coignet guitariste
et compositeur, c'est "son" bébé et comme il l'aime ce bébé, il
l'a entouré d'une garde prétorienne, jugez plutôt, Leandro
Aconcha aux claviers, François Debricon aux
saxos et flûtes, Juan-Manuel Forero aux percussions
et voix, Alex Vedere aux basses (acoustique et électrique)
et, Etienne Brachet à la batterie.
Très important que vous ayez ces noms car ces mecs sont des monstres
dans leur domaine respectif, des monstres oui mais, disciplinés
et unis autour des titres composés par Philippe et
là, cela devient magique.
Dans le monde du Jazz sans doute un peu plus que dans les autres
univers, lorsque des virtuoses se réunissent, il est rare que ce
qu'ils enregistrent soit accessible au plus grand nombre, certains
se gargarisent de cet éclectisme d'autres s'en foutent éperdument,
pour paraphraser le grand Joey Starr " c'est ça reste underground
". Philippe et ses potes nous ont fait un disque
superbe. Cette galette, pour en parler, je ne vois que la métaphore,
car si elle contient 10 titres ce disque s'écoute comme si il n'y
en avait qu'un en effet, dès les premières notes, il exhale un parfum
de 70's absolu.
Le son, l'ambiance de ce disque, le soin qui y est apporté, des
choses aussi superbes que ces carillons dès l'intro de Nuit et
Jour, ce bruissement d'eau, ces notes de piano les percussions
et, sa guitare ou plutôt son jeu nous ramène à ces années
70 du bon côté de ces années. Je vais m'attarder sur
ce premier titre car il ouvre la voie de façon royale, le jeu de
Philippe me fait penser à un George Benson
au temps ou il ne déroulait pas un sempiternel gimmick, un Larry
Carlton au mieux de sa forme, du très grand et pourtant
les influences ne s'arrêtent pas là.
Fortune le second titre me fait penser à N'guyen Le
période Walking on the Tiger's Tail ,
l'instrument dominant est pourtant le piano de Leandro,
François nous offre un chorus hallucinant de classe, ce titre
est un truc gigantissime. Je vais arrêter là le côté titre à titre,
cet album mérite mieux que cela, bien mieux, d'autant que même si
cela semble évident, ces titres doivent évoluer avec force sur scène.
Je l'écris souvent, c'est vrai, mais putain, mettez un casque pour
écouter un tel bijou, il y a tellement de choses qui passeront inaperçues
si vous ne le faites pas... Tous ces arrangements subtils et légers
comme une volute de fumée. Philippe s'est fait plaisir de
la façon la plus belle qui soit, en offrant de magnifiques partitions
à tous ces musiciens venus l'accompagner. Laissez vous tenter par
le charme de cet objet qui de la pochette aux notes, va vous envoûter.
Ricardo
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