Comme le disait un critique gastronomique dans un célèbre
dessin animé ou un rongeur faisait office de cuisinier, le
« nouveau » a besoin d’amis. L’album de Fabien
Degryse dont j’avoue humblement n’avoir jamais entendu
parler auparavant a au moins cet avantage qu’il est taillé
pour propulser cet artiste parmi les guitaristes de jazz les plus
innovants.
Entouré
de Bart de Nolf à la contrebasse et de Bruno Castellucci
à la batterie ce disque est un petit bijou. L’accompagnement
est absolument magnifique avec un son de batterie d’une précision
exemplaire et je vous avoue que question composition j’ai été
particulièrement ravi d’entendre un album ou la quasi-totalité
des titres peuvent s’enorgueillir d’être extrêmement
mélodique.
Certains critiques
comparent Fabien Degryse à ce que fait un Pat Metheny. Je
n’irais pas jusque là étant donné que
Metheny a une dimension orchestrale unique mais force est de constater
que la qualité des compositions a tendance effectivement
à titiller la comparaison. Je préfère dire
que Degryse a une réelle originalité. Le choix de
la guitare folk acoustique et le jeu au doigt font déjà
de lui un guitariste de jazz un peu en dehors de la norme. Mais
si vous lisez mes chroniques vous savez que la question technique
pour moi est secondaire. L’émotion est ce qu’il
y a de plus important, beaucoup plus que ne pourrait l’être
un jeu à 300 à l’heure bourrées de gammes
dissonantes.
Il y a beaucoup
d’émotion chez ce belge là. Peut-être que
certains ont chanté que le pays était plat mais la
musique de ce guitariste ne l’est pas du tout.
C’est frais, enlevé, sans aucune prétention de
vouloir se distinguer techniquement mais c’est de la musique.
A écouter sans modération et à découvrir.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, je vous invite à aller
découvrir son site www.fabiendegryse.com
Un vrai coup de cœur de la part de votre serviteur.
Fred
Kakon le 24 février 2008
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