Alors
là, amies laguitarriennes amis Apprentis bouchers, on tient une
douceur absolue, un disque instrumental entièrement acoustique d'une
grande, très grande qualité.
Gilles Guerif s'est totalement lâché sur ses compositions,
Gilles est un ami de notre pote François Sciortino.
Vous l'aurez compris, on est dans le monde des gratteux acoustiques,
ceux qui semblent caresser les instruments plutôt qu'en jouer,
ceux qui vous donnent l'impression qu'ils sont plus d'un à
jouer, ceux qui cartonnent dans les soirées feu de camp vous
remisant avec votre version hardcore de Jeux Interdits, au
fon fond du trou duquel vous ne voudrez plus sortir tant qu'ils
seront là.
Des vilains de la mort que l'on déteste forcément,
jusqu'à ce que ce l'on écoute leurs disques parce
là...
Pour en revenir, très brièvement à l'ami François,il
y a parfois de ses influences dans le jeu de Gilles,
elles sont alors très légèrement exprimées comme sur
Blé Noir tant et si bien que, c'est plus un hommage qu'autre
chose.
Ce disque est un voyage à la limite du sensoriel tant la qualité
des titres fait qu'ils s'enchaînent avec un naturel déconcertant.
Au cours du périple, les paysages appercus diffèrent, si Gas
Song pourrait être celui d'une campagne vue par la fenêtre d'un
train un jour de printemps, Fantaisie Ordonnée nous emmène
plus au Sud,
Derrière mes yeux nous assoit lui, dos à un arbre un après
midi d'été.
A l'écoute de ses titres, les images jaillissent naturellement,
pas d'effort à faire, ce disque est propice à la reverie, la douce
reverie. Une mention spéciale à la production qui met en valeur
avec une maestria totale toutes les nuances sonores que produit
Gilles, superbe boulot, je pense que le titre Un
arbre en premier vous permettra de mieux comprendre ce que je
décris là.
Si vous voulez faire un voyage immobile, ce disque est le moyen
de transport idéal quel que soit l'endroit ou vous finirez par atterir,
vous y serez parvenus entourés d'un calme et d'une volupté absolue.
Bravo l'artiste.
Ricardo
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