Django aurait eu 100 ans le 23 Janv. 2010. Ce musicien d'exception aura marqué le monde du jazz dés les années 30 avec notament le fameux Quintet du Hot Club de France. Et aujourd'hui encore, sa musique reste un modéle de créativité mélodique, et nombreux sont encore les grands musiciens qui viennent y puiser une source d'inspiration, sans compter sur l'aspect technique de l'instrument qu'il aura bouleversé de sa main gauche gravement brulée à ses 18 ans.
La france d'ailleurs n'échappe pas à ce succé actuel, la présence notament dans le milieu parisien d'une quantité impressionnante de jeunes musiciens qui véhiculent avec talent ce Jazz Mânouche.
Mais hors de nos frontières, de nombreux artistes tout aussi talentueux font vivre le Swing Guitar de Django; Fapy Lafertin et Stochelo Rosenberg en Hollande, ou Robin Nolan en Angleterre, Hänsche Weiss, Wawau Adler en allemagne.....et ici, le Hot Club d'Allemagne avec ce 3° CD depuis leur départ en 2002.
Avec ce disque, nous avons affaire à un Swing bien roots qui va plaire aux puristes, donné par une formation composée d'un violon, 2 guitares et la Contrebasse, avec 2 invités; Tobias Morgenstern à l' accordéon et Corinne Douarre au chant.
Coté repertoire; Django Tiger, Swing30, Troublant Boléro, Dinette, Lentement mademoiselle, Swing48, Babik, Swing de Paris sont là en hommage au Maitre bien sûr, mais également de chouettes reprises des variétés populaires qu'affectionnait Django; Clopin-Clopan de P. Dudan ou J'attendrai de Dino Olivieri joliement chanté par Corinne Douarre sur une pompe bien pêchue agrémentée des délicates phrases du violon de Thomas Prokein. A signaler quand même les 6 compos de Karl-Heinz vogel (leader guitar).
Coté musiciens justement, il faut souligner la formation de T. Prokein à l'école de musique de Leipzig qui l'a fait collaborer à de grandes représentaions scéniques (théatres, Comédie musicale, et bien sûr cotoyer de grandes références du violon Jazz comme Didier Lockwood.
Du coté des guitares, Karl-Heintz Vogel lui a acquit son experience musicale dans différents groupes de musiciens, travaillant la guitare classique ou jazz rock dès 85, et cotoyant des grands musiciens de jazz comme Joe Bawelino ou Mickael Hauser qui l'emméne vers le jazz mânouche/tzigane. C'est au milieu des années 90 que son amour pour ce type de musique l'amméne à collaborer avec le violoniste Thomas Prokein, et à initialiser la formation actuelle du Hot Club d'Allemagne.
Klauss Jacob lui aussi travaille la musique tres jeune avec une formation classique au violon avant de découvrir la musique de Django ou il y exerce une pompe swing bien posée.
la grand mère (contrebasse) est tenue par Georg Prokein lui aussi formé musicalement de manière classique au violon à l'Ecole Supérieure de musique de Leipzig.
On l'aura compris, c'est interressant de remarquer que cette musique, traditionnellement jouée par des gens qui se sont formés par la transmission orale des ainés (Hanche Weiss, Dorado Tchavolo Schmitt, Lulu Reinhardt, Titi Winterstein..) est joué ici par des gens issues d'une culture musicale classique.
Ici, on sent moins la spontaniété qu'offre l'experience acquise par les boeufs ou rencontres familliales, mais le résultat est superbement agréable!
Et ca nous donne bigrement envie d'aller voir dans les festivals de Swing Mânouches qui se déroulent là bas en Allemagne.
Daniel Aubry - Avril 2010 - http://www.hot-club-swing.de/lang/fr/index.php5?site=home
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