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Cet album, sorti en 2003, est le quatrième
de ce musicien Angevin. Le sous-titre "Guitare solo" est
assez trompeur et réducteur puisque Jean Paul Albert fait tout : composition, arrangement, programmation rythmique, guitare(s)
acoustique(s), flûte harmonique, psaltérion et guimbarde
!
Tout sauf la voix... C'est Manon Albert qui lui prête
sa voix aérienne pour La danseuse de la place. L'ensemble
est très agréable et évoque simultanément la célèbre
douceur angevine et les voyages lointains, le métissage et le
retour perpétuel aux sources, l'Orient et la campagne bretonne.
Ces pièces, que l'on imagine composées dans une grande maison
chaleureuse quelque part en bord de Maine, ces pièces sont pourtant,
aussi, les pages d'un carnet de voyage, voyage imaginaire,
voyage intérieur...
La coloration "celtique" reste très présente,
comme dans Brest 2000, mais les couleurs et les ambiances sont
mobiles, variées, parfois surprenantes comme l'improbable rite
auquel on assiste en écoutant Sortilèges, perdu quelque
part en Mongolie. Dans Konk Kerne la Bretagne va jusqu'à
prendre, fugacement, les couleurs du Japon ...
Le son est soigné et les timbres choisis avec grand soin car Jean Paul Albert sait que la musique ne se résume pas
à des séries de notes... même si les gammes et modes
utilisés participent aussi à cette richesse des paysages
sonores.
Ainsi, comme de nombreuses musiques traditionnelles, cette musique
plante rapidement le décor, chacune de ces pièces installe
une ambiance particulière...
Son
site personnel vous permettra de mieux faire connaissance avec
ce musicien attachant.
Hubert BAYET - 05 Mars 2006
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