Il y a des mecs capables de se dire "et si j' écrivais une chanson pour voir si elle tiendrait la route ?"
Ce genre de mec est rare, que dire d' un autre genre de mec , celui qui conscient qu 'un titre peut être une pièce de puzzle, et qui décide de la bâtir ce puzzle, en prenant le risque de n' imaginer ce que sera la photo qu 'une fois ce puzzle fini ?
Et si cette foutue image prenait 4 années de sa vie avant de prendre forme?
Un type lui est allé au bout d' un chemin, celui qu 'il a tracé en avançant dans le noir.
Je connais la chanson, elle s' appelle Dying et ce type, je n' en connais pas d' autre comme lui, il s' appelle Julien Damotte.
Julien est guitariste hors pair, ce pays en compte quelques uns oui mais voilà, Julien est aussi un compositeur hors pair, ajoutez-y un parolier hors du commun et là dites moi: vous en connaissez beaucoup des mecs comme ça ? Moi non. Ah oui, il chante, aussi.
Il lui aura donc fallu 4 ans entre Dying et ce Trapped, une éternité pour certains ou alors pour lui, temps de concrétiser, petit à petit, rencontre après rencontre, cet album qui marque un point de départ tout autant que la fin d' une belle, histoire.
Trapped est un album de Rock Progressif avec un grand “P” .
Julien a su composer une histoire, elle commence avec des cris et des rires d' enfants cela s' appelle Born Dead puis nous glissons vers Opening Chapter avec quelques notes de piano jouées par une rencontre totalement déterminante pour cet album, je parle de Nach, clavier des MadOnAGun mais aussi de Awaks.
Nach est un faiseur de sons, pas un claviériste comme tant d' autres, c' est un putain de musicien, sachant s' effacer pour laisser place à ses sons eux mêmes au service de la musique.
Nach et Julien, deux âmes soeurs.
Sans Nach, cet album n'atteindrait pas les sommets qu 'il atteint mais sans Julien, jamais Nach n' aurait pu exprimer autant de choses.
Mais ils ne sont pas seuls, car cet album raconte l' histoire d'une vie, avec la naissance en point de départ, des moments d' intense douleur, de bonheur aussi, un dialogue avec la mort puis, un nouveau départ...vers l' inconnu.
The voice whitin your soul amorce le départ et c' est pas moins que Gus Monsanto (ex Adagio, actuel Revolution Renaissance) qui chante. La puissance te la capacité mélodique de Gus propulse ce titre pulsé par un rythme de guitare tellurique.
Eternal Love est comme son titre le laisse deviner une belle histoire d' amour, la composition est d' une beauté saisissante, Gus assure encore le chant sur ce titre s' ouvrant sur des accords acoustiques avant d' évoluer lorsque l'electricité s' en mêle faisant venir de gros riffs et des accords de claviers entourant le tout.
Gus s' envole littéralement alors que le titre n' en finit pas de monter en puissance. Superbe, et ce n' est pas, loin s' en faut, fini.
Après l' amour éternel, la douleur fait une entrée fracassante, c' est Matt, le Viking hurleur des Madz qui apporte sa puissance sur un titre qui parle de colère à l' égard d' une maladie trop souvent sans issue, le cancer. Cette chanson est un cri, une rage qui aide à ne pas baisser les bras. C' est de loin le titre le plus brutal. Un virage, forcément.
Comme vous le découvrirez dans l'itw vidéo que m' accorde Julien, ce n' est pas Gus qui chante sur tous les titres, il va en fait se euh.."contenter" de faire des choeurs et c' est Julien lui même qui prend le relais dès What you've been through.
Ce titre est un monument de progressif, au vrai sens du terme, je ne crois pas que quiconque soit capable en une seule écoute de percevoir, tout ce que contient ce bijou.
Le plus surprenant est de loin le chant de Julien, d' une justesse absolue, d' une force mélodique totale moi qui ai la putain de chance de le connaître, à chaque fois, je l'imagine les yeux fermés le Julien, donnant tout ce qu 'il est capable.
On arrive avec ce titre, à la seconde partie de cet album, Dying, première chanson, celle qui remonte à 4 ans est un titre MONSTRUEUX.
A lui seul, il justifie l' existence de cet album et le plus beau, c' est que dans un sens il introduit ce qui va être le titre définitif: Death.
Death est le dialogue d' un homme avec la mort, il la salue, lui dit qu 'elle encore venue faucher, faire son sale boulot, il lui demande après quelle ait semé autant de douleur, de désespoir, de partir, de le laisser seul.
Si ce disque s' était arrêté là, une impression de noirceur planerait insidieusement mais, ce n' est pas fini, le dernier titre est un écrin au talent de Julien et Nach, il s' agit de Final Chapter.
Tout, je dis bien tout, ce que voua entendrez dans les autres titres est en partie dans celui-ci, je ne vais pas en dire plus, ce titre est un magnifique, tous les amateurs de Rock Progressif s'y retrouveront et ce, jusqu'au, jusqu 'au...dernier souffle.
Vous aurez compris que seule la musique prime dans ce disque, je ne voulais pas vous laisser croire que quelques invités qui sont tous des amis, avaient par leur talent, rehaussé cet album.
Le talent dont tous ont fait preuve, c' est celui de s'être mis au service de Julien alors rien que pour ça merci.
Merci à Christophe Godin, Mathias IE Eklundh pour les plus connus, Maya et Buzz pour les voix et cours et enfin à l' homme de l' ombre celui sans qui le son monumental de ce disque ne serait, Monsieur Kevin Codfert (Adagio).
Ricardo - Mars 2010
Pour se procurer ce album:
jdamotte@hotmail.com
www.juliendamotte.com
www.myspace.com/damotte
|