 Voilà un chouette hommage rendu à un grand nom du Jazz Tzigane, un des grands noms de la génération qui a porté la flamme après le départ de Django, avec Lousson Reinhardt, Baro ou Matelo ferret et bien d'autres.
Cet hommage est rendu par une rencontre d'une grande complicité, entre un pére et son fils, et Francis-Alfred Moerman lui même, dans une ferme tranquille de la vallé de la Loire, là ou les niglos sont tranquilles.
Sébastien Boyer, papa d'Antoine, 2 musiciens épris de ce Jazz Mânouche, et particulièrement des musiques délicieuses de F-A.M. nous font revivre ici cette musique qui nous vient de pleins d'horizons grace aux voyages.
Effectivement, à l'écoute de ce disque, dont les séances d'enregistrement ont été effectuées dans ce cadre intime, on est immédiatement saisi par la poésie des musiques de F-A Moerman que Sébastien et Antoine rendent magnifiquement bien avec l'aide de la contrebasse de Pierre Moreilhon, et sous l'oeil attendri du maître des lieux.
Cette musique reflète cet univers propice aux évocations de voyages ou la poésie est omniprésente, souvent empreinte de nostalgie ou de gaité sur un bon Swing ou l'on percoit les accents qui nous viennent du musette (La Chafouine, Musette Guitare..), de l'espagne du sud (Nuits de Nador, Soleil Couchant..) ou des horizons de l'europe de l'Est (le chant des Verdines..).
Le talent confirmé du jeune Antoine (14 ans), y est bien installée, et c'est avec aisance qu'il nous délivre des phrases guitaristiques qui respirent admirablement et ou la technique lui permet avec brio de traduire la sensibilité exceptionnelle des compos de F-A Moerman.
A signaler dans cet album, la présence d'un DVD qui retrace particulièrement bien l'ambiance de ces séances d'enregistrement et surtout l'athmosphère émouvante de ces rencontres ou la convivialité et la complicité est l'apanage de ceux qui partagent un vrai moment du pur bonheur simple.
Daniel Aubry - février 2010
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