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Là, on y est, le retour du Breton azimuté du bulbe, le Mad Schredder himself, le mec à l'humour aussi décapant que ses Riffs sont tranchants nous revient comme ça, alors que j'écoutais peinard le dernier 1349, il nous revient donc avec: un disque de Blues...
C'est sur, ça change un poil des Black Metallos cités plus haut.
Après son Outside qu'il avait offert en téléchargement gratuit, je ne savais pas à quoi m'en tenir.
Ce qui est bien avec Tristan, c'est que vu la capacité du mec, il peut jouer en créant une identité propre, à peu près n'importe quel style musical.
C'est pas compliqué, puisqu'il est reparti dans sa Bretagne pleine de Bretons, il aurait pu (il a du y penser) nous sortir un disque de reprises Jamaïquaines au biniou chantées par un Troubadour du coin avec lui à la guitare Hawaïenne.
Bon, c'est pas le choix qu'il a fait. Il a plutôt rencontré Jean-Michel Kadjan (il se passe de ces trucs en terre Bretonne...) et puis ils sont tirés la bourre au clair de Lune et du coup comme la bière locale fait 114° ils se sont crus quelque part dans un Bayou du côté de la ou il en a, des Bayous.
Le résultat est superbe, 12 titres mélodiques, interprétés avec tout le talent que Tristan peut mettre dans un truc lorsqu'il le fait à fond. D'Alligator qui ouvre le bal à Blues for JM hommage sobre et inspiré en passant par Dark side ou encore Georgia, Tristan nous fait voyager.
Le piège dans lequel tombent la plupart des gratteux de compèt, c'est de speeder leur blues, le rendant exsangue, vidé de toute émotion. Tristan n'est pas tombé dedans, il y a du respect dans ces titres, une certaine considération pour ce style de musique. Greg Koch y fait aussi une apparition, mais ce n'est pas le plus important même si le titre est à tomber.
Il y en a un de titre que j'attendais, je savais qu'il apparaîtrait à nouveau, plus fort, plus vivant que jamais. Ce titre, Tristan ne l'écoute pas, il le joue bien sur et forcément, l'entend, dans sa tête, il s' agit de son putain de Not dead Yet qui clôturant son précédent méfait, de façon ultime.
Ce titre est beau non, il est immense. Je pense qu'il représente Tristan autant qu'il le défini, je réfère au Tristan que j'ai la chance de connaître, au mec passionné, torturé, flamboyant, emporté pas le type qui endosse son costume de Clown pour faire marrer dans les shows.
Titre magnifique de bout en bout, Tristan l'a casé à ce qui est environ la moitié de cet album, c'est la bonne place.
je ne peux m'empêcher de me demander si c'est une nouvelle voie qu'il trace ou si facétieux comme il est, ce n'est là qu'une facette de son immense talent.
Ce que je sais par contre, c'est que pour sortir un album de Blues de cette trempe, il faut vivre, penser et même être, Blues.
Guettez le bougre sur une des scènes près de chez vous et si il passe, surtout, ne le ratez pas.
Ricardo Avril 2010
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