LUTHERIE - 6EME EDITION DU SALON DE LA BELLE GUITARE - GUITARES AU BEFFROI 2018 |
REDACTEUR : JACQUES CARBONNEAUX |
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Une édition mémorable
Les messages de satisfaction n'ont pas tardé à pleuvoir sur les réseaux sociaux suite à cette 6ème édition du Salon de la Belle Guitare. Cette année fut un excellent millésime mais le
challenge n'était pas gagné d'avance. Nous avons, Betty Proust et moi-même, mis en place un événement doté d'une qualité de guitares artisanales et industrielles très haut de gamme et positionné au coeur de l'actualité du marché des instruments. Le résultat ne s'est pas fait attendre, il est bien au-delà de nos espérances et ce grâce à toute l'équipe de Guitares au Beffroi et aux précieux bénévoles qui ont pu accueillir un public nombreux et passionné...
La fréquentation
Les concerts du festival Guitares au Beffroi et le salon de la belle Guitare ont accueilli plus de 3 600 personnes pour cette édition 2018.
Une augmentation de plus de 50% sur les concerts par rapport à celle de 2017 et de plus de 70% sur le salon avec 1558 visiteurs uniques (sans compter ceux qui sont revenus pendant les 3 jours).
Je ne listerai pas toutes les raisons de ce succès mais il parait évident que pour y parvenir il fallait a minima proposer un événement avec des exposants de qualité et nombreux, répartis entre luthiers artisans et grandes marques et mettre en valeur leurs instruments au contact du public avec des salles d’essais et des concerts de démonstration. Sans oublier pour la première fois cette année un espace dédié à la guitare classique.
Une forte communication par affichage, médias et réseaux sociaux, appuyée cette année par un showroom sur Guitariste.com montrant en amont les instruments exposés, a contribué à informer un public passionné dont certains en quête d’un nouvel instrument ou d’accessoires.
L’implication de l’équipe et des bénévoles sous l’impulsion et l’efficacité de Betty Proust a également été un des éléments-clé du succès de cette édition.
Le premier bilan de cette édition laisse présager du meilleur pour 2019, on dit toujours qu'un festival met 7 ans à s'installer et à trouver ses marques...
Une enquête de satisfaction sera envoyée cette semaine aux exposants afin de compléter ce bilan, nous ne manquerons pas d’en diffuser une synthèse.
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Une partie de l'équipe des bénévoles autour de Betty Proust (co-organisatrice du salon)
De gauche à droite : René, Betty, Pablo Gabriel, Olivier, Georges, Marie-Pierre
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Local Wood Challenge
Au cœur de l’actualité des préoccupations que vivent les fabricants d’instruments avec la réglementation de leur matière première, les guitares qui ont été réalisées dans le cadre du Local Wood Challenge pour le salon m’ont personnellement permis de confirmer à nouveau la performance des bois locaux par rapport aux bois tropicaux. Si tout comme moi, certains visiteurs ont pris la peine de jouer et de tester ces guitares LWC, ils ont sûrement entendu l’évidence sonner à leurs oreilles !
S’il fallait encore le prouver, c’est bien la table d’harmonie et la qualité de fabrication qui fait une bonne guitare et non les bois tropicaux qui sont utilisés pour des composants dont la fonction acoustique n’est pas première (dos, éclisses, manche, chevalet, placage, fileterie… la fonction première étant la table d’harmonie réalisée à partir d’un conifère, épicéa, cèdre).
Fabricants et musiciens prennent peu à peu conscience que remplacer les bois tropicaux par des bois locaux de substitution ne changera que la « couleur » sonore de l’instrument qu’il est parfois difficile de distinguer d’une essence à une autre.
Précisons que le LWC n’a pas été présenté à cette 6ème édition avec pour message d’arrêter d’utiliser des bois tropicaux pour nos guitares. Pour preuve, il y avait plus de guitares tropicales que non tropicales à ce salon et le fournisseur de bois Madinter exposait des bois tropicaux pendant qu’à l’autre bout de la salle, Le Bois de lutherie présentait des bois non tropicaux.
Nous avons souhaité présenter le LWC comme une proposition parmi différentes alternatives (bois locaux, bambous, matériaux composites) qui doit permettre d’éveiller les consciences sur la nécessité de tenir compte dorénavant de la préservation de l’espèce utilisée en tant que matière première. Comme je l’ai indiqué dans ma conférence « bois de lutherie, entre résilience et tradition » qui évoquait les nouvelles réglementations sur les palissandres, si un secteur peut se permettre d’utiliser des bois tropicaux menacés par le commerce international, c’est bien le secteur de la facture instrumentale dont la consommation reste infime sur la totalité des bois tropicaux exportés dans le monde.
L’artisan et l’industriel
A travers les alternatives aux bois tropicaux, les luthiers artisans ont confirmé leur capacité de résilience et à répondre rapidement à un challenge qu’une grosse entreprise ne pourrait se permettre sans dépenser d’importants budgets.
Dans le secteur économique que représente la guitare, l’artisan devient, de par sa population sans cesse croissante, la diversité et la transmission de ses savoir-faire, une source riche et innovante pour l’avenir de ce bel instrument. N’oublions pas que ce sont des luthiers et/ou des techniciens qui sont à l’origine des plus grandes et prestigieuses marques industrielles de la guitare. L’explosion de ce marché au milieu du XXème siècle a provoqué l’affluence de nouvelles marques « copiées/collées » sans l’âme d’un vrai fabricant ou d’un vrai luthier. L’offre a dépassé la demande pour devenir particulièrement problématique en ce début de XXIème siècle, notamment sur le secteur de la guitare électrique. Les temps changent, la musique aussi et le marché doit s’adapter, mais comment ?
Ma conviction : (re)mettre l’artisan et le musicien au cœur de l’industrie de la guitare (A suivre dans une prochaine conférence)
- Voir le reportage sur
La Chaine Guitare et le showroom sur Guitariste.com
Jacques Carbonneaux – le 02 avril 2018 - www.guitaresaubeffroi.com
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Une partie des participants au Local Wood Challenge |
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Le stand de Favier Guitars |
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De gauche à droite : le stand de JMT résonateur et Aurélien Péras |
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De gauche à droite : le stand de Urs Langenbacher et Christopher Schuetz |
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Les guitares d'Ivan Degtiarev à l'honneur avec Yan Raix et son Académie |
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De gauche à droite : le stand de'Iusic-School et Anasounds aux côtés de Filling Distribution et ses nombreuses pédales |
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Les basses Sandberg |
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Le stand du Local Wood Challenge
De gauche à droite : The JaM - Spalt/Rikkerset les guitaresdu projet Léonardo Guitar Research |
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Les guitares du projet Léonardo Guitar Research présentées par Jacky Walraet et Simon Burgun |
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Jacky Walraet - Léonardo Guitar Research |
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ET-Blues |
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Mickael Springer |
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L'un des nombreux guitaristes démonstrateurs mais le plus sollicité : Marc Lonchampt
Salle André et Lucienne Blin |
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Marc Lonchampt
Scène UNPLUGGED Foyer Bar Moebius |
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A gauche : les guitares de Gérard Audirac par Guillaume Muschalle
A droite : Carlos Gonzales |
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Richard Baudry |
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La Guitare Hyvibe jouée par Mike Cahen |
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François Vendramini |
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Richard Storchi : photographe |
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Jean-Luc Clercq-Roques : photographe |
www.guitaresaubeffroi.com |
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