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 JEAN BARAULT
- Type Selmer - Manouche
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Fraichement débarqué dans le monde de la lutherie professionnelle, Jean Barault spécialisé en guitares Manouche à fait mouche pour sa première année à Montréal puisqu'il a vendu une guitare.
Toutes ses guitares sont réalisées de la même façon. Il n'y a de variantes que sur le choix des bois sachant que le fond et les éclisses sont tous réalisés en mlultipli acajou peuplier et palissandre indien ou rio et autres essences.
La table d'harmonie est en épicéa d'Europe. De préférence, elle est pliée et cintrée au niveau du chevalet. Cette pliure est obtenue à chaud et cintrée en même temps, ce qui augmente considérablement la solidité de cette partie où il y a une grosse pression avec le temps qui peut entrainer une déformation de la table et une perte de spontanéité du son.
L'intérieur est verni, fond et éclisses, avant de fermer la caisse et ce, pour 3 raisons :
- La première est pour protéger les collages du fond sur les éclisses. Les barrages ne sont pas collés avec la même colle. Donc, il protège uniquement le collage du fond sur les éclisses
car c'est une colle sensible à l'humidité, ce qui permet de décoller proprement si besoin.
- La deuxieme. Le vernis, d'après Jean, permet au son de ressortir plus vite avec moins de perte.
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La troisième. Jean trouve cela plus esthétique et permet d'obtenir un meilleur fini sur l'ensemble de la caisse
Le manche...
Toujours en noyer teinté ou pas. Cela dépend du bois.
Une seule façon de faire une tête rapportée ainsi que le talon. Le diapason est de 670 m/m. Il y insère deux barres de duralium, une de chaque côté du truss rod qui est réglable dans les 2 sens. Ce dernier s'effectue par la rosace afin de ne pas abimer le look de la tête. La touche et le plaquage de tête sont en ébène. Les points de référence, 5-7-10-12-17 et le sillet sont en galalithe. |
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Le chevalet et les moustaches sont en palissandre teinté, ébène et vernis pour l'esthétique.
Les cordiers sont réalisés par Jean. Il s'est fabriqué la presse pour les emboutir. Il tourne ses picots et il réalise d'ailleurs les cordiers pour le luthier Jean-Pierre Favino.
Pour la finition, suivant les modèles, il pratique différentes méthodes :
- Le modèle classique est amener à un ponçage assez fin. Il bouche les pores du bois
au cellulo et applique deux couches mouillées de vernis qui assure une protection suffisante sans tuer le bois. Le but de Jean est de retrouver ou sentir la fibre du bois juste sous le vernis.
- Le modèle vintage quant à lui est seulement poncé fin et directement verni en laissant les pores du bois ouverts. Un travail de patine est réalisé sur l'ensemble de l'instrument pour donner un look que le luthier affectionne particulièrement.
Les mécaniques sont généralement des Shaller chromées sur lesquelles il passe un vernis or. Les rouages restent chromés. Seule la platine est or, ce qui fait un rappel avec le cordier laiton
et les picots Maillechort.
Sur demande, Jean Barault peut mettre des copies SB sur lesquelles il refait les boutons en gallalithe. Dans ce cas, il teinte le sillet et les boutons de la même couleur.
La fileterie est soit noir et blanc ou acajou et blanc.
Sur les modèles à grande bouche, il ne met pas de feutrine afin de pouvoir laisser visible la petite pièce en ébène qui est sous le chevalet.
Voilà, avec toutes ces explications vous avez les grandes lignes du travail de Jean Barault qui a eu la chance de voir jouer son modèle à grande bouche par Christine Tassan. Cette guitare, la n° 52 grande bouche est en cocobolo fileterie acajou.
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Salon de Guitare de Montréal 2010
Jean Barault modèle N°52 à grande bouche
joué par Christine Tassan |
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