Une surprenante folk nylon vétue d'ébène !

Lorsqu'un guitariste souhaite une guitare folk ou une guitare classique, se présente à lui un panel vaste d'instruments dans lequel il trouvera bien sûr son bonheur. Par contre, qu'en est-il du guitariste folk qui aimerait goûter aux sonrités nylon sans pour autant avoir entre les mains une guitare classique dont la forme de la caisse, du manche et du diapason diffèrent sensiblement d'un modèle folk ?

La réponse est donnée avec cette OM à cordes nylon du luthier Richard Baudry. Une guitare qui s'adresse aux flokeux en quête de sonorités nylon tout en gardant le confort de jeu d'une folk.

Plutôt destinée à un jeu aux doigts ou aux onglets, cette OM peut aussi se jouer au médiator mais il faudra choisir celui-ci autrement que si on avait une folk entre les mains. L'attaque est bien sûr différente sur des cordes nylon et un court temps d'adaptation sera nécessaire avant de se sentir à l'aise avec ces nouvelles sonorités.

Côté lutherie, cette guitare est le reflet de la qualité de finition qu'on a l'habitude de voir depuis longtemps maintenant dans le travail de Richard Baudry. La table est un épicéa de Sitka joliment veiné. Le fond et les éclisses sont réalisés dans un magnifique ébène de Macassar dont les figures rivalisent avec un palissandre de Madagascar. Le Manche est en trois parties acajou/ébène/acajou et on adimera l'ensemble "Touche, chevalet, plaquage arrière de tête" en ébène du Gabon.

Le barrage de la table est un traditionnel X que Richard a modifié et adapté aux contraintes des cordes nylon qui présentent moins de tension et qui demandent une structure vibratoire différente que sur un modèle à cordes acier.

Côté sonorités, cette OM nylon à la douceur du nylon avec un côté boisé folk. Ce n'est pas le son d'une guitare classique et ce n'est pas l'objectif.
C'est un univers sonore inexploré qui s'offre à vous et inspirera bon nombre de guitaristes en quête de nouvelles sensations.

Ecoutez cette guitare dans les mains expertes de Jack Ada et de Brice Delage, merci à eux !

Jacques Carbonneaux - 15 Ocobre 2012 - Site Web